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Présentation

  • Lyzis et son L
  • : 10/12/2007
  • : Lire : Ici
Lundi 16 mars 1 16 /03 /Mars 07:32

Elle connait si bien sa forêt... y être née… y avoir grandi… cela vous donne des repères…

Elle y a appris à se méfier des hommes… à fuir les dangers à la moindre alerte…

Elle sait les alarmes des oiseaux, des cerfs… et même le cri des chênes et des charmes…

 

Aujourd’hui tout est paisible…  les feuilles dansent sous le soleil… frémissent sous la bise… les oiselets pleurent au nid… toujours affamés…

Elle se promène désœuvrée… les frimas sont terminés… plus de bêtes à sauver du froid… chacun avec l’arrivée du printemps s’est  pris à chercher l’amour… plus aucun ne fait cas de son passage… trop occuper de son autre…

Elle se sent si seule… elle sait qu’il n’y aura jamais ici de moitié faite pour elle…

Comment au fond de ces bois, trouver celui qui se lierait à elle ?

 

Sa promenade la mène où chaque jour elle finie son périple… dans la clairière au bord du lac… là où se cache l’enfant immobile…

 


 

Elle a bien essayé de le caresser pour attirer son attention… de lui parler pour le détourner de ses attentes… mais rien n’y fait… il reste aux aguets, protégeant son compagnon d’infortune…

 

Ce jour la, elle ne le regarde qu’à peine… elle retrouve l’odeur légère des fleurs qui ont éclos pendant la nuit…  et ce parfum la trouble… la rend mélancolique…

Elle flâne parmi ces éclaboussures de couleurs… respire à s’en étouffer, les effluves toutes neuves…

Ses yeux se brouillent de tant de beautés…

De ses mains délicates, elle caresse les pétales soyeux…

Ses sens se troublent de tant de volupté offerte…

 

Aussi, c’est dans un étonnement total qu’elle le découvre… gisant au milieu des mousses parsemées d’étoiles blanches…

Elle ne l’a pas deviné… elle ne l’a pas senti… perdu parmi ces fragrances fleuries…

Elle s’arrête… en alerte… la panique au bord du cœur… soudain prête à fuir au triple galop…

Mais la tentation est trop forte… elle n’en a jamais vu d’aussi près… et il est là… inanimé… il semble dormir…

Alors, avec une infinie lenteur… elle s’agenouille près de lui… sans un bruit… et en retenant son souffle… elle emplit ses yeux des reflets d’ambres de sa peau… de ses cheveux  aux boucles serrées… de ses muscles longs… de ses pieds si étranges… et de son sexe endormi dont elle ne sait rien…

 

Elle voudrait tant le toucher… poser ses mains sur ce corps alangui… éprouver la douceur… la tendresse… de cette chair abandonnée au sommeil…

Elle scrute le visage aux yeux fermé… et son cœur lui semble fondre… irrésistiblement… elle tombe en désir… ses lèvres appellent les siennes sans qu’elle ne comprenne comment… le simple souffle qui s’en échappe apporte des parfums qui lui donnent le vertige…

 

Elle est en suspend… au bord d’un précipice inconnu… et soudain… elle perd la tête…

Se relevant brusquement… elle ne lui laisse pas le temps de s’évanouir dans les bois…

Elle  l’attrape à bras le corps… le jette sur sa croupe… et part en une course effrénée… ne regardant même pas devant elle… les yeux vrillés à ceux du faune… la centauresse ressent l’amour…

 

 

 

 

Photos prisent au « Parc de la tête d’or » à Lyon.

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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Lundi 9 mars 1 09 /03 /Mars 22:03

Un internaute, sur un blog aujourd’hui inactif, avait lancé un jeu auquel je me suis amusée… voici donc ma lettre d’excuse qui vous vous en doutez, me fait rougir de honte…

 

 

 

Monsieur,

 

Je vous prie d’excuser mon manque de tenue lors de notre entrevue.

 

Je m’étais pourtant préparée  à être irréprochable.

Vous avez sans doute remarqué ma jupe, moulante certes, mais  seulement 10 centimètres au dessus du genou… mes bas invisibles… mes bottes d’une hauteur respectable, sans plus… ma veste légèrement décolletée… enfin, c’est ce que je croyais avant de sentir vos yeux  s’y perdre…

Donc, vous pouvez vous douter que rien n’était prémédité.

 

Mais je reconnais que je n’aurais pas dû soutenir votre regard avec autant de transparence…

J’aurais dû retirer ma main lorsque vous avez posé la votre dessus… au lieu de cela j’ai fermé les yeux…

C’est une évidence, je n’ai pas su me tenir…

Je vous présente mes excuses  pour ce manque de réserve.

 

Et puis je n’ai pas su non plus retenir mon mouvement de tension lorsque votre main s’est glissée sous ma jupe… ni mes gémissement indécents, lorsque vos  doigts sont entrés en moi… vous laissant deviner mon état inconvenant…

 

Me pardonnerez-vous mon attitude lascive quand ma jupe est tombée ?

Mon bassin qui vous narguait pendant que vous arrachiez ma veste ? Mes seins insolemment pointés vers votre torse ? Ma cambrure impertinente à votre première injonction ?

 

Le pire fut atteint quand sans plus aucune retenue, je vous ai enlevé vos vêtements…

Et que je n’ai su résister à la vue de votre virilité…

Je vous ai englouti dans la plus scandaleuse des positions… vous offrant une vue  qui me fait rougir de honte chaque fois que j’y pense…

Voudrez-vous bien ne point m’en tenir rigueur ?

 

Et bien évidemment, je vous demande la plus grande indulgence pour ce qui a suivi…

Ma mémoire de ces instants est si perturbée… je suis incapable de retracer la moindre chronologie des situations obscènes que je vous ai montrées.

Ai-je commencé par me frotter contre vous ou bien vous ai-je d’abord enroulé mes jambes autour de la taille, pour mieux vous sentir en moi ?

Vous ai-je d’abord offert mon petit œillet à lécher… à prendre… à combler… puis vous ai-je donné mon sexe… allongée sur le bureau… le dos arqué  pour vous inviter insidieusement à me pilonner…

 

Je ne sais plus quand je vous ai explosé entre les mains… ni comment votre sperme fut étalé sur mon buste et mon ventre…

 

Je vous prie donc humblement de ne garder de moi que l’image qui vous conviendra le mieux…

Je reste à votre disposition pour une autre entrevue, où je vous promets de faire mon possible pour retenir mes instincts et arriver aussi convenable que je suis partie inconvenante ce jour.

 

Dans l’attente de votre indulgence, veuillez agréer Monsieur, l’expression de ma plus grande inclination.

 

L.

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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Samedi 7 mars 6 07 /03 /Mars 21:25

« Viens donc par ici jolie dame ! Le Cap’taine veut t’voir.»

Joignant ses mains sales à ses mots, il ne lui laisse pas le temps de se lever, qu’il l’attrape par un bras et la soulève sans ménagement…

Par un sursaut de fierté, elle se dégage de sa poigne et le toisant d’un regard qu’elle espère glacial, elle rétorque : « Je vous suis, mais ôtez vos sales pattes ! Je sais marcher… » Son ton sifflant montre la rage qu’elle contient…

Le quidam hausse simplement les épaules et lui ouvre le chemin en grognant.

 

Le vent marin ébouriffe ses cheveux déjà bien emmêlés et le soleil l’empêche de voir ce qu’il se passe sur le pont… Elle sent juste l’odeur des embruns, bien plus agréables que celles de vins sur, qu’elle respire depuis deux jours au fond de la cale...

D’un geste gracieux, elle ramène sa longue chevelure sombre dans son dos et ouvre à demi les yeux.

Le spectacle la cloue sur place… une foule bigarrée et silencieuse l’observe… des individus de tout âges… tordus, édentés, mates, beaux, chevelus, grands, chauves, petits, maigres, forts…  mais tous mâles… et immobiles.

 

Au bout d’un moment, un homme, bien fait de sa personne, s’avance vers elle…

Il porte un couvre chef empanaché des plus ridicule… mais son expression, qui se veut pourtant engageante, ne prête pas à sourire…

Tout dans sa démarche… son allure… sa stature… laisse deviner qu’il est le Capitaine et qu’il ne doit pas souffrir la désobéissance…

Par reflexe, elle le toise, mais n’ose afficher un sourire de dédain, qui pourtant couve…

 

À un mètre d’elle, il la salue, sans ôter son chapeau, d’un signe de la tête. Elle lui répond par une révérence insolente, dont l’irrespect n’échappe à personne… Quelques rires fusent dans l’assistance…

 

La voix rocailleuse et grave résonne, faisant taire même le vent…

« Méfiez-vous ma chère, votre beauté ne vous épargnera pas ma colère ! Je peux faire de vous ce qu’il me plaira, vous êtes ici chez moi… et je suis le seul à dicter les lois de ce navire… Or, donc, vous êtes ma prisonnière et par ce seul fait j’ai droit de vie ou de mort sur votre petite personne… Ne l’oubliez pas ma chère ou il vous en cuira… »

 

Se redressant encore, c’est d’un air pincé qu’elle répond : « Monsieur, je prends le parti de vous supposer gentilhomme…  On ne saurait sans doute, gouverner un tel vaisseau sans grandeur… Or, donc, comme vous le dîtes si bien, je suis votre prisonnière et par ce fait, vous êtes le garant de ma sécurité… N’est-il pas ? »

 

Un rire sonore semble le secouer de la tête aux pieds, relayé par la centaine de marins qui les entoure.

« À  votre place, je ne m’y fierais pas ! »  Articule-t-il entre deux rires…

Il reprend enfin son sérieux, les derniers gloussements s’estompant rapidement à sa suite…

L’emprise de cet homme sur son équipage est alors si palpable, qu’elle en frémit. Elle perd de sa superbe en imaginant la puissance de ses colères qui doit de loin dépasser celle de son rire gargantuesque…

 

Il a perçu le changement qui s’est opéré en elle. C’est presque avec douceur qu’il franchi le dernier mètres qui les sépare. La panique se lit alors dans les prunelles d’or de la belle… un sourire carnassier s’étale sur le visage buriné du marin…

Il pose sa large main sur son bras et sans serrer, l’attire vers lui…

L’agitation la gagne et elle se tend pour refuser le contact qu’il veut lui imposer.

Sans se départir de son calme, il se penche et murmure à son oreille : «  Je veux faire de toi ma princesse… Tu me plais beaucoup… Dis-toi que c’est une chance… Je n’ai pas envie qu’ils t’abîment… »

Elle se dégage d’un mouvement d’anguille et recule de trois pas. Mais déjà, les mains des hommes derrière elle la touchent et elle se retourne effrayée.

 

Elle n’a pas fait trois pas en arrière quelle se retrouve dans les bras musculeux du Capitaine. Il les referme sur elle et avant qu’elle n’esquisse le moindre geste, il enfouit son visage dans ses cheveux, la respirant bruyamment.

Un frisson la parcourt… de dégout… de peur… mais aussi d’un sentiment plus indéfinissable, quelle refuse tout net de comprendre…

 

Elle commence à se débattre furieusement, cherchant à tout prix à sortir de l’étau de ses bras.

Alors, d’un geste il l’envoie dans les bras de ses hommes et sans crier, mais fermement, il lance ses ordres : « Attachez la au grand mât ! Les mains bien hautes ! Moussaillon, va me chercher le fouet ! Je vais lui montrer comment on se tient ! »

 

Ses cris de protestations sont vite étouffés par un foulard crasseux… la poigne de fer des forbans, mate sans effort ses ruades désespérées et en un clin d’œil, elle se retrouve le visage contre le bois, les bras attachés au dessus de la tête, les jambes liées elles aussi, écartées par la largeur du mât…

Elle enrage… se tortille… tente de se débarrasser de l’étoffe malodorante qui lui couvre la bouche… Elle oublie où elle est… qui l’entoure… Elle n’est plus que colère décuplée par la peur…

 

Soudain, l’air change… elle ouvre les yeux et constate le silence revenu… le cercle des corsaires c’est élargi… et un claquement sec et intense lui glace les sangs…

« Bien ! Maintenant que le calme est revenu, je vais en profiter pour bien expliquer les nouvelles règles. »

« Oui Cap’tain ! » hurle l’équipage.

« Qu’il soit clair pour tous que cette femme est à moi ! Ma pleine et entière propriété ! »

« Oui Capt’ain ! »

 

Elle se met de nouveau à hurler sous son bâillon et à s’agiter comme un beau diable…

Un claquement à l’orée de son visage, la rappelle immédiatement à l’ordre.

 

« En tant que propriétaire, je peux donc disposer d’elle comme bon me semble… Et vous lui devrez tous, sans exception, le respect. »

Les yeux du Capitaine font le tour de l’assistance, insistant sur certains qu’il doit viser plus particulièrement.

« Oui Capt’ain ! »

Cette fois ci, le oui semble bien moins convaincu…

 

Elle se relâche un peu, rassurée de la tournure que prennent les choses finalement… Elle ne peut s’empêcher de se dire que ce pourrait être pire… En une seconde, elle a évalué l’avantage d’être protégée par le plus puissant du navire… Elle frémit en repensant au corps puissant qui l’a étreint quelques instants auparavant et une petite voix en elle sourit…

 

«  Je vous promets en échange, que toutes ses punitions seront publiques. »

« Ouaih! » exultent-ils en cœur…

Elle reste pétrifiée… refusant de comprendre…

« Et vu son caractère… vous allez vous régaler les gars !  Et on va commencer tout de suite ! »

Un cri de joie anime les hommes comme une vague, figeant encore plus profondément l’horreur au cœur de la belle…

 

«  Moussaillon ! Relève donc les jupons de la Dame… que tout le monde en profite… »

La rage la reprend, elle se trémousse de plus belle, fini par se débarrasser du bandeau qui retenait ses cris… et hurle à plein poumon…

« Je vous interdis ! Non ! Au nom du Christ ne faites pas cela ! »

 

Mais rien n’y fait, cela augmente l’hilarité générale… et la tension devient électrique, quand le petit mousse dévoile avec maladresse, les fesses rondes et laiteuse de la belle dame…

Cela lui coupe net la répartie… une chaleur intense monte en elle… elle ne cherche même plus à se dérober… il lui semble que chaque paire d’yeux la brûle…

 

Un silence presque religieux s’est installé… on n’entend plus que le vent… et cet instant en suspend devient une torture pour elle…

Alors le fouet entre en action… il claque autour d’elle comme une menace sanglante… la terreur l’envahit…

Et sans prévenir, le premier coup la single… elle ne peut retenir un cri… bref… aigu comme la touche acéré qui vient de s’abattre sur ses rondeurs…

 

« Un ! » murmure l’ensemble des matelots.

Puis, avec la régularité d’un métronome, les piqures tracent leurs signature incarna sur le blanc de ses fesses…

 

« Dix ! »

Elle ne cherche plus à retenir ses cris ou sa respiration… elle ne veut plus se dérober… juste oublier la douleur…

Imperceptiblement… elle glisse en elle… elle se raccroche au rythme qu’il lui impose…

 

« Quinze ! »

Le calme est revenu sans qu’elle s’en aperçoive…

Aucun bruit, si ce n’est le vent qui rafraichit doucement ses brûlures…

Très doucement, une main vient effleurer la peau zébrée…

Elle laisse sont corps profiter de cette douceur…

Elle gémit doucement et se cambre pour que la caresse dure encore…

Elle ne sait plus autre chose que le désir que cette main lui offre autant de douceur qu’elle lui a infligée de violence.

Deux grandes mains tièdes apaisent le feu de sa peau… en attisant un autre, tout aussi puissant…

 

Et voici que peu à peu elle reprend ses ondulations… elle se cambre pour mieux sentir… elle provoque pour gémir plus fort… elle s’écarte pour inciter…

Une des mains s’est ancrée à sa hanche, tandis que l’autre suis le sillon pour atteindre le foyer de l’incendie qui maintenant la ravage…

« Hum ! Tu es une fontaine… Tu es si belle ainsi… J’aime… Laisse aller ma belle… Nous retenons tous notre souffle… Nous sommes suspendus à ton plaisir… »

Elle ne sait plus… elle n’est plus que sens… elle est rassurée par cette voix qui vibre en elle… les doigts qui la fouillent, emplissent le vide qui s’est creusé sous le feu... la vague la submerge un peu plus à chaque respiration… son corps entier s’enflamme… et tout explose en un long feulement animal qui la projette au loin… elle se tend en un arc qui raidit ses liens… elle arrête de respirer… l’apnée lui fait perdre ses repères…et elle glisse… inanimée dans les cordes et les bras du beau corsaire…

 

Les hommes sont comme suspendus… eux aussi ont cessé un instant de respirer… ils sont éblouis par ce cadeau qu’elle vient de leur faire… ils admirent son plaisir… ils sentent le désir et comme un peu de bonheur à avoir goûté ça…ils ont tous l’imagination au paroxysme…

 

« Moussaillon, détache-la. »

Les mots aussi murmurés soient-ils, résonne dans le silence épais qui les entoure…

Lentement, avec beaucoup de précaution, il la prend dans ses bras et l’emporte avec lui, ses hommes s’écartant avec respect devant lui…

 

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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Vendredi 6 mars 5 06 /03 /Mars 12:51

Une irrésistible envie de sourire…c’était si agréable, si flatteur…le trouble de cet homme était si palpable qu’il l’avait empêché de se concentrer sur sa lecture... et ce geste presque désordonné avait fini de la séduire…

Il était parti si vite…

Bien sur, elle ne composerait jamais ce numéro de téléphone…

Gilles… elle aurait pu deviner son prénom… en cherchant un peu…

 

Elle se décide enfin à se lever, range ses affaires sans se presser et descend du train un peu planante… encore sous le charme…

La soirée qui l’attend sera bienvenue pour terminer une journée si galamment commencée.

Ces anciens partenaires de jeux, apprenant son passage en ville, l’ont invitée à les retrouver dans la boite coquine de leur première rencontre…

Cela fait bien longtemps qu’elle n’a pas remis les pieds dans ce genre d’endroit…

Peut-être est-ce cette soirée qui l’a poussée à jouer avec ce malheureux…

Elle en sourit encore … et passe sa journée avec ses regards dévorants en toile de fond de ses pensées…

 

Elle s’est apprêtée avec soin… provocante sans exagération… parfumée légèrement… maquillée subtilement… des bas noirs… des escarpins vertigineux… une mini robe qui allonge ses jambes mais ne laisse que deviner… quelques bijoux choisis pour souligner la finesse de ses poignets, la blancheur de son cou…

Après avoir confié son manteau à l’hôtesse, elle cherche dans la salle déjà bien pleine, ses amis…

Yolande agite frénétiquement les bras et en quelques pas elle se retrouve embrassée, enlacée, comme s’ils s’étaient quittés la veille…

Elle sent monter en elle une chaleur qu’elle connait bien… la journée n’a fait que rendre plus rapide son immersion dans ce monde de désirs…

 

Elle n’est là que depuis une demi-heure, qu’elle danse déjà un slow sensuel entre Yolande et Fred… elle a déjà la tête qui tourne et le ventre brûlant…

Elle sent soudain un corps se coller à son dos… une voix inconnues murmure à son oreille… «  Je vous ai retrouvée... devinez qui je suis ! … »

Elle tente de se retourner, mais l’homme l’emprisonne entre ses bras, avec douceur mais fermeté…

« Ne trichez pas ! »

Elle est déjà si excitée, qu’elle ne peut s’empêcher de se frotter contre ce corps qu’elle ne connait pas…

Sentir son souffle sur son cou… bientôt ses lèvres qui ne murmurent plus mais se promènent sur sa peau… fait monter encore la chaleur en elle…

 

« Alors ? Vous m’avez déjà oublié ? Moi j’ai reconnue immédiatement vos jambes et vos mains si fragiles... »

Joignant le geste à la parole, il attrape une de ses mains et la porte à sa bouche…il embrasse sa paume au rythme lent du slow… puis chacun de ses doigts avant de les sucer avec bruit…

Elle se tortille… cherche désespérément à se retourner… prise par une envie furieuse de voir cet homme et de sentir cette langue dans sa bouche…

Mais il ne cède pas… Alors elle reprend pied et l’évidence illumine son sourire… « Gilles ? »

 

Il relâche son emprise et la fait pivoter en élevant sa main…

Il la laisse ainsi… et la regarde…

Elle ne bouge plus… comme un arrêt sur image d’un couple de danseur…

Et d’un même élan, leurs corps entre en contact… de tout leur long… de toutes leurs surfaces…

Elle lance vers lui son bassin brûlant…

Il presse contre elle son désir tendu…

Elle entoure son cou, ses épaules, de ses bras nus…

Il creuse sa cambrure d’une main et recouvre sa nuque de l’autre…

Elle lui tend son visage, aux yeux pétillants et troubles, aux lèvres ouvertes sur un sourire gourmand…

Il prend sa bouche d’un baiser ravageur, la pénètre, la goûte, se délecte…

 

Quand ils cessent de s’embrasser et que leurs yeux se retrouvent… une sorte de gène les poussent à s’éloigner…

Ils ne savent rien l’un de l’autre… il ne sait même pas son prénom… elle ne sait rien de cet homme…

Mais le désir est là… palpable au-delà des convenances… l’ambiance les gagne sans difficulté… le feu ne s’est calmé que pour mieux repartir… ils savent soudain où ils sont et cela excuse leur manque de retenu… il sera toujours temps… plus tard… quand l’excitation sera retombée… de se poser des questions…

Alors, sans même un regard au monde qui n’existe plus autour d’eux… il lui prend la main et l’entraine dans un coin calme et douillet où il va enfin vivre ces jeux qu’il a rêvé depuis le matin… elle le suit le cœur battant, pour vraiment découvrir les désirs qu’elle a tant imaginer durant cette journée…

 

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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Jeudi 5 mars 4 05 /03 /Mars 10:34

Il s’agace…

 

En montant dans ce train, il était certain de finir l’étude de ses partitions.

Mais il n’avait pas  prévu qu’une seule présence l’empêcherait à ce point de se concentrer.

Il était tout juste assis, lorsqu’elle était arrivée…

D’un grand sourire, elle lui indiqua qu’elle avait la place à côté de lui.

D’un mouvement élégant, elle quitta son manteau, qu’elle déposa sur un support au dessus de lui…

Son regard se fixa sur elle… hypnotisé par le corps nerveux qu’il devinait… par le parfum indéfinissable qui emplissait son air…

Elle s’assit calmement, ajusta ses écouteurs, sortit un livre et levant de grands yeux sur lui, qui n’avait pas encore réussi à détacher les siens, elle lui décocha un sourire incendiaire avant de plonger dans sa lecture.

 

Au bout de trois minutes à peine, il savait déjà qu’il ne pourrait travailler… avec les genoux gainés de soie qui se croisaient et décroisaient sans fin à porté de ses yeux… avec le parfum léger mais qui faisait frémir ses narines… avec le décolleté qui laissait percevoir sans montrer…

Il se leva d’un seul mouvement et se pencha sur elle plus que nécessaire pour s’excuser…

Puis, fuyant presque, il choisit une place vide deux sièges plus loin, dans l’espoir de retrouver enfin son calme…

 

Mais maintenant, il s’agace… il n’arrive pas à se concentrer pour autant… il lui tourne le dos et ne peut se retenir de se retourner pour la regarder encore… c’est comme si son cerveau ne pouvait se rassasier de son image, des petits détails qu’il commence à retenir…

Elle caresse machinalement ses lèvres entrouvertes… ses jambes ne cessent de changer de position, comme si sa lecture provoquait de l’agitation en elle… elle sourit régulièrement… et parfois, ferme les yeux, semblant se perdre avec délice dans les notes qu’égraine son Mp3…

Quand ses doigts, sans y penser, cherchent son pendentif au creux de son décolleté… il se prend à imaginer que se sont les siens qui frôlent ainsi sa peau…

Quand la pointe de sa langue apparait entre ses lèvres et joue avec celles-ci, il ressent une envie furieuse de les lécher à son tour…

Mais immanquablement, elle finit par sentir ses regards insistants et relevant juste ses grands yeux, pour les plonger dans les siens… elle lui lance des sourires qui font frémir encore plus son pauvre corps…

 

Il se détourne alors précipitamment et se fustige d’être aussi peu discret… de ne pas être resté à sa place… de ne pas savoir se recentrer sur son travail…

De toutes ses forces, il se concentre sur les lignes de notes qu’il a étalées devant lui… mais rien n’y fait… il ne peut y entrer…

Sans cesse, ces pensés reviennent à cette inconnue… et son imagination dérive… il sent la douceur de la soie sous ses doigts… le goût de sa peau, juste au creux de son cou fragile… il voudrait savoir ses sons quand elle aime… quand elle dit ses envies… la cambrure de son corps sous ses mains… la tension de ses muscles dans le plaisir…

 

Il se retourne de nouveau… nerveusement… incontrôlable désir…

Mais il n’a pas le temps de se délecter de son image, elle a planté ses yeux et son sourire en lui…

Il se sent perdu… elle sait… elle a deviné…  que faire…

Il retourne à ses partitions… et le voyage devient un calvaire… une torture…

Il n’ose plus se retourner et son désir s’amplifie…

Il doit agir, ranger ses affaires, et se délecter… il ne lui reste qu’une demi-heure.

 

Alors, après avoir enfoui les feuilles éparses dans son sac, bouclé celui-ci, il se tourne ostensiblement vers elle…

Elle lève aussitôt ses pupilles d’ambre sur son visage… un sourire franc le touche en plein cœur…

Puis elle baisse les yeux sur son livre.

Il la détaille alors, lentement…

Il suit la courbe bombée de ses pieds… caresse des yeux la soie sur ses genoux croisés… remonte jusqu’au triangle noir sous l’ourlet… se fixe en ce lieu…

Elle décroise avec une extrême lenteur ses jambes… montant plus haut que nécessaire les genoux…et les croise de nouveau avec autant de langueur…

Il a eu le temps d’apercevoir la peau laiteuse au dessus des bas… et de sentir monter son désir dans son pantalon…

Il quitte, non sans difficulté, l’ombre secrète… détaille la main abandonnée sur la jupe… les doigts fins… remonte sur le poignet … attaches légères…  

Il se fige en suivant le mouvement rapide…

Elle attrape presque  nerveusement la chaine qui disparait dans son décolleté…

Ses doigts caressent au passage l’os saillant de sa clavicule… descendent en formant de minuscules cercles… jusqu’à écarter le col se son chemisier…

Il croit voir la naissance de la rondeur d’un sein et son pantalon lui rappelle cruellement où il se trouve…

Sa main remonte vers le cou… frôlant la peau… fait le tour pour enlacer la nuque qui se cambre… offrant la gorge sans défense…

Il sent ses doigts s’agiter tous seuls… se figurant à la place de ceux de la belle… il salive au goût que la vue de sa peau blanche lui fait imaginer…

Ses doigts reviennent alors au bord de la lèvre… la pince légèrement… sa langue pointe insolemment… parcourt le dessin supérieur…

Il perd le fil… la tension qui l’habite devient insupportable… il plonge ses yeux dans les pupilles de la belle… sans s’étonner qu’elles soient braquées sur lui…

Il se retourne, extirpe nerveusement un carnet de son sac, y griffonne quelques chiffres et un prénom… se lève, frôle le bras tant désiré du dos de la main… et dépose entre ses doigts, le papier méticuleusement plié…

Il ne se retourne pas…

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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