Vendredi 28 mai
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Intérieur sombre… lumières intimistes… objets de supplices… la soirée résonne de claquements secs… de froissements d’air… de
gémissements… de halètements… de cris…
Pour vivre ce voyage intérieur… elle a laissé au dehors ses griffes, ses jugements, sa raison, ses défenses et même sa vue et ses
mots… elle a confié à l’homme de sa vie ses doutes, ses peurs, son corps, son cœur, ses désirs, ses plaisirs, sa vie…
Ils jouent… partagent leur amour… avec ceux qu’ils ont choisi… ceux en qui ils ont confiance… ceux qui les respectent comme eux les
respectent…
Elle s’abandonne… se donne aux doux tourments qui font monter en elle la jouissance… s’offre aux brûlures épidermiques que son chéri
provoque de ses lanières… sent la vie exploser en elle et brouiller ses esprits jusqu’au point de non retour… là elle lui crie son plaisir qu’elle ne peut plus retenir et s’effondre terrassée par
l’orgasme…
Il la recueille dans ses bras aimants… la berce… s’inquiète de son bien être… l’installe confortablement sur un sofa et la confie aux
regards de l’ami cher qui en retour lui confie les plaisirs de sa belle…
Elle se rassemble… laisse son esprit vagabonder… Elle ne se presse pas de retrouver le chemin de son corps fragmenté… Elle prend
plaisir à cet état d’apesanteur… de flottement… Elle n’est qu’évaporation radieuse… bonheur pur…
Quand la main épaisse se pose sur sa tête… elle ne la sent pas tout de suite… elle garde les yeux clos et tente de donner un sens à ce
qu’elle ressent.
Quand la même main attrapant ses cheveux la force à coller son visage à une entrejambe inconnue… ses pensées se précipitent… elle
cherche la force d’entrouvrir les yeux… savoir si ces gestes brutaux ont une raison d’amour…
Quand elle aperçoit le bas de la chemise… son sang se glace… elle en reconnait immédiatement le propriétaire… elle avait ressenti une
angoisse à son premier regard… il n’était pas possible que son homme est donné un accord à ce personnage…
Elle n’arrive pas à se rassembler… elle ne sait plus précisément où elle se trouve… où est son homme… elle est sans force… sans
défense…
La main pèse… lourde… ferme… ne lui laissant aucun loisir de prendre du recul…
Elle se raidit… enfonce ses poings dans les coussins… un courant de dégoût parcourt son échine…
La seconde main lui attrape un poignet et d’autorité déplie sa main fermée sur les couilles flottant sous le pantalon léger… Un
échange rapide et il manœuvre de même avec son autre main sans lui décoller la tête de sa braguette encore close…
Tout tourne en elle… elle voudrait crier qu’elle ne veut pas… elle voudrait pleurer que c’est au dessus de ses forces…
Elle sait au fond d’elle que son homme ne voudrait pas qu’elle accepte cela… alors elle reste immobile… retirant peu à peu ses mains…
baissant la tête comme elle peut pour échapper au contact…
Mais il insiste… force... tire sur ses cheveux… se frotte contre elle… Elle qui sent monter une nausée qui lui retourne les
tripes…
Elle est trop fragile pour résister… trop faible pour se révolter physiquement… trop abandonnée pour qu’un son sorte de ses
poumons…
Elle ferme les yeux si fort que les larmes ne s’en échappent même pas… elle sert les dents si fort que la douleur lui vrille la
gorge…
Il maintient ses mains contre ses attributs mais lâche sa tête afin d’ouvrir sa braguette…
Elle panique… la peur la paralyse… puis l’idée qu’il puisse forcer sa bouche l’horrifie tant qu’elle a le courage d’ouvrir les yeux et
de chercher son chéri…
Il est là… à quelques mètres seulement… mais si concentré sur la belle qu’il magnifie de son martinet, qu’il ne peut voir ce qui
arrive…
Le sentiment d’abandon l’étrangle plus que ne le ferait une paire de mains… elle refuse d’imaginer la suite… elle veut disparaître…
mourir là tout de suite…
Elle cherche leur ami sans y penser en tournant un peu plus la tête… quand ses yeux le rencontrent… elle lui envoie sa détresse à
travers eux…
Mais elle n’a pas le temps de s’attarder… la main honnie reprend sa chevelure de force…
Alors elle sait… elle sait qu’il va présenter son sexe qui à l’instant la dégoûte tant devant ses lèvres closes… elle sait qu’il va
lâcher ses mains pour appuyer de chaque côté de sa mâchoire serrée et la brutaliser jusqu’à ce qu’elle cède et offre un passage suffisant… elle sent monter de plus belle la nausée qu’il lui
inspire… elle sait qu’elle n’y tiendra pas et qu’après deux ou trois va-et-vient, il ira suffisamment loin pour déclencher le haut- le-cœur qu’elle ne retiendra pas…
Elle vomira dans son pantalon… la bile… le fiel… l’aigreur… la colère… la peur… la répugnance… le dégoût qu’il lui inspire… que lui
inspire son attitude… son non respect… sa façon de faire d’elle une chienne qu’elle n’est pas…
Alors qu’il n’en est encore qu’à tenter de lui faire redresser la tête… une grande main douce et chaude… reconnue sans même la voir…
prend la sienne et l’attire… La chaleur d’un grand corps protecteur… le son d’une profonde voix rassurante… l’entoure et la protège… Elle relâche d’un coup la tension accumulées en quelques
minutes… un long sanglot la submerge et secoue son corps entier… Elle se love… voudrait disparaitre entre ces bras tendres… la peur s’est évanouie… reste la nausée… l’écœurement… et les
larmes…
Merci ! Merci à tous… merci à mon homme qui m’a confiée à un tel ami et m’aide à digérer en m’écoutant inlassablement… merci à
vous ami cher à mon cœur qui m’avez sauvée et êtes si plein d’attention… merci à vous mes deux tendres amies qui m’avez entourée, rassurée et ramenée au plaisir… merci à vous quatre d’avoir eu
tant à cœur d’être mes « bodyguards » et d’en avoir abandonné votre soirée… mais aussi… merci à vous cher Renard qui m’avez entouré de votre attention, accompagné de votre
douce-discrète qui me rassure en se rassurant… et enfin merci à la belle lionne qui mit sans ménagement ce malotru face à ses responsabilités…
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