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Présentation

  • Lyzis et son L
  • : 10/12/2007
  • : Lire : Ici

Anecdotes sucrées, salées...

Jeudi 7 février 4 07 /02 /Fév 01:34
shibari-et-tourbillons-verre-mal-essuy-.jpg
Comme à chaque nouvelle de soirée, mon cœur se serre au fur et à mesure que l’instant approche.

En noir et blanc, je me change en tentant de reprendre mon souffle…

Premiers arrivés, avec J. et S., Roman nous a accueillis et je suis passée instantanément en apnée… incontrôlable… les mots échangés sur MSN peu de temps auparavant, en écho… mais point de cravache ce soir là…

L. m’offre un verre de vin blanc liquoreux que j’aime et qui me réchauffe très vite… et la soirée commence…

Je ne saurai raconter ce qui a suivi dans l’ordre… mais je vais essayer…

Maitre Roman a décidé d’ouvrir les jeux en m’entrainant dans la première pièce, où il m’a attaché à la croix avec les bracelets de cuir qu’il venait de nous offrir… Les yeux bandés, les poignets liés, les battements de mon cœur se sont très rapidement accélérés…

 Jeux de « je ne sais plus », de tension, de monde inconnu qui passe, de mots murmurés qui glacent…

Les doigts de mon chéri qui rassurent quand il m’a abandonnée, ne nous suivant même pas…

Les coups doux, les mains douces et mon corps qui se tend, qui réclame…

La frustration, le « pas maintenant »… intenable, détestable…

Le « Fouet »… le « vrai » celui qui fait peur… qui rugit en frappant l’air… qui siffle si cruellement en déplaçant le vent… la pointe qui brûle, single et électrise…

Et la perte de control, le « je ne sais plus » qui m’entraine dans une chute où l’un des bracelets n’a pas résisté…

Et les bras tendres de mon chéri, qui me ramènent doucement à la surface du lit où je suis allongée…

 

Je me souviens de baguettes, entre les mains de L., d’un chevalet que j’ai vite reconnu…

Je me souviens d’un café que je n’ai jamais bu… pourtant bien gentiment assise sur un coussin au pied du canapé…

Roman passant derrière moi, posant ses mains sur moi… je ne sais me maîtriser si l’on me touche… je ne peux rien y faire… la tension est immédiate…

Fermer les yeux, oublier où je suis, mais il joue à me le rappeler…

 Je voudrais avoir la force de me soustraire, mais je n’en ai pas l’envie… Je voudrais avoir la force de ne pas entendre, mais je veux frissonner de ce que je ne vois pas…

Alors, je laisse mon corps prendre les commandes… je ressens la douceur et la légèreté d’autres mains… Nadine, C. … je ne sais pas bien, mais j’imagine très bien… la main de L. à laquelle je me raccroche… une autre main masculine dont je serre les doigts le plus fort possible…

Il y a le corps de Roman qui me murmure des mots que je ne veux plus comprendre, et les doigts fins, les lèvres douces… je ne sais plus vers qui je tends mon plaisir, mais la houle qui m’inonde soudain est immense…

 

Après cela, je n’ai pas eu le temps de revenir vraiment, que nous avons fait une rencontre délicieuse… Baiser doux, sucrés… corps si semblable au mien approché doucement, juste effleuré… Nadine est très jolie… et elle m’a amenée à elle avec tant de douceur…   Son homme m’a donné une fessée, mais je n’ai pas encore son endurance… alors elle lui disait de faire plus doucement… Mélange des corps, des mains et tourbillons… Juste un peu trop de brutalité pour moi, dans les contacts plus intimes… Je n’arrive que difficilement à dire les mots dans ces moments là… Mais un échange heureux où mon chéri a enfin pu exprimer son plaisir sans retenu… Le voir dans les bras de N., le savoir s’occupant d’elle aussi délicieusement qu’il le fait pour moi, m’a beaucoup troublé… je me suis sentie si fière… Je ne m’attendais pas à ressentir cela… J’aurais pu, si j’avais pu parler, lui crier « je t’aime », avec ferveur je crois…

 

C’est après cela, que L. m’a entrainé, pour un cadeau merveilleux…

Roman nous avait présenté Patrick, le maître du shibari. Celui-ci avait déjà mis S. en suspension.

L. lui a demandé de me lier dans ses cordes…

Je suis partagée entre la joie de vivre ça… et l’angoisse d’être à la merci…

Je rêve depuis si longtemps de liens… j’en ai une envie qui me fait tourner la tête…

Je suis debout au milieu de ce salon, entourée de personnes qui m’observent me dévêtir…

Je ferme les yeux dès que je peux. J’occulte les lieux, les personnes… Je me replie sous ma peau… Je laisse ressentir le contact des cordes… certaines douces, d’autres rêches… toutes me frôlent, s’enroulent, courent le long de mon corps…

Il ne me touche pas, se sont les liens qui se referment, qui épousent les bras, qui enserrent le cœur, qui contraignent le corps…

Et soudain, juste après la douleur vive, l’apesanteur… un sentiment incroyable de planer… un ressenti ambigu…

La sensation étrange d’une liberté infinie, dans cette contrainte totale.

Comment expliquer cette émotion ?

Lorsque Roman s’est approprié mon corps pour me « gouter »… je pouvais me tendre vers le plaisir portée dans l’air, sans attache au sol, transportée… en même temps j’étais dans une complète impossibilité de me soustraire… et la conjugaison des deux sentiments si puissants est grisante…

Ma cheville a glissé dans mes mouvements incontrôlables. Et j’ai dit à L. que c’était trop douloureux…

Patrick m’a détachée immédiatement et bien plus vite qu’il ne m’avait liée.

J’ai mis du temps à revenir… roulée en boule sous une couverture… j’ai rêvé de nouveaux moments comme celui que je venais de vivre… j’en suis encore retournée… Merci, merci, merci… à Patrick pour ce merveilleux shibari, à Roman pour le plaisir qu’il m’a offert, à l’amour de ma vie pour ce qu’il fait de la mienne : un enchantement…

 

J’ai fini la soirée, sur la croix, les yeux bandés, nue face à roman. Il a posé des pinces douloureuses, brûlantes… J. en a profité pour demander à L. le droit de poser ses mains et ses mots sur moi… la tension était intense, prise en étau entre les pinces et les mains de ce monsieur…

Maître roman a joué du martinet pour arracher les pinces, une à une…

La tête tourne… et quand C. a enlever la dernière, celle qui fait si peur… sentir ses doigts fin et sa langue pointue a achever des me terrasser… j’ai lâché prise, sans plus de retenue…

 Je ne sais plus ce qui c’est passé pour finir… Mais cette soirée me laisse des chaleurs des plus délicieuses…

Merci à vous, Roman et C.


'J'attends les photos de J. pour illustrer cet article ... ;-)

 

Par Lyzis - Publié dans : Anecdotes sucrées, salées...
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Mardi 5 février 2 05 /02 /Fév 19:48

Et troisième soirée chez Roman et C.

J’ai des promesses à tenir… je vais donc poster le texte de cette autre soirée.

C’est aussi ma première expérience en shibari et en suspension et j’ai adoré… alors, le temps de relire et corriger mes mots et je partage avec vous.

Par Lyzis - Publié dans : Anecdotes sucrées, salées...
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Jeudi 31 janvier 4 31 /01 /Jan 23:00

D’une main ferme tu me tires vers toi pour imbriquer mon corps au tien.

 

Je sens ta peau contre mon dos,  mes fesses, mes cuisses… ton souffle se perd entre mes cheveux et caresse ma nuque… ta large main posée sur mon ventre nu, exerce une pression qui m’éclaire sur tes intentions…

 

Tes doigts palpent délicatement mon sexe encore clos et d’effleurements en tâtonnements, ma fleur s’ouvre et répand son nectar parfumé…

 

Tu t’y glisses, et explores adroitement le cœur bouillant qui t’accueille. Du bout des doigts comme un sculpteur tu réinventes mon intérieur…

 

Soudain, profitant de la folie de mes sens, tu te redresses et enserrant de tes mains mes arrières, tu plonges ta langue la première dans mon fruit si juteux…

 

Mon trouble devient si puissant que mon corps semble se résumer à mon sexe… plus rien n’existe autour que l’objet de tes attentions… Les pensées s’accélèrent, se mêlent de sensations, de fantasmes, d’illusions…

 

Ta bouche épouse ma fente. Tu pénètres et goûtes comme une friandise la zone de tous mes délires… Léchant soudain avec frénésie, tu  dégustes un autre pétale  et la force avec tant de délicatesse qu’elle s’ouvre à toi de tout son cœur.

 

Je te laisse m’envahir de toute ta douceur… et perds soudain pied… Mes pensées se bousculent et d’être ainsi savourée  m’entraine, m’enlève. Et je jouie dans ta bouche, sans retenue aucune, inondant ta langue de mon bouquet de fruits…

 

Tu me cajoles un peu, quelques instants seulement, pour me laisser le temps d’apprécier de nouveau les plaisirs de nos corps emmêlés et trempés…

Quelle nuit mon amour, où mes fantasmes, en toi, ont trouvé leur mentor…

 

 

Par Lyzis - Publié dans : Anecdotes sucrées, salées...
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Vendredi 25 janvier 5 25 /01 /Jan 06:39

Je suis installée aux côtés de L, sur le canapé. Je mange un gâteau au chocolat, comme j’aime… de la mousse plein les doigts. J’ai toujours adoré lécher les plats et mes doigts. Je me sens bien... si excitée, si terrorisée, que je veux oublier les tensions en me concentrant sur moi. Je vide mon esprit de ce qui n’est pas ce plaisir d’enfance…

Quand l’homme aux tatouages me pousse un peu pour s’assoir à côté de moi, je ne peux résister à la tentation de le provoquer en léchant avec application chacun de mes doigts …

Il m’observe, trop près… sa présence s’impose et l’inquiétude monte…

Je voudrais avoir du chocolat plein les mains et prendre tout mon temps, pour reculer l’instant où il réclamera son dû…

Mais il me fait bien trop vite remarquer que mes doigts sont propres et qu’il est temps…

Sa très jolie soumise, qui s’est assise près de lui me sourit.

-      Emmène-la dans la pièce où tu étais tout à l’heure. Vous m’attendrez là bas toutes les deux.

Je regarde L., éperdue… Ne me laisse pas !  J’ai peur ! Dis-moi quoi faire !

Mes questions muettes le font sourire.

-      Allez, dépêche-toi.

J’essais une nouvelle supplique en me levant silencieuse… mais il reste inflexible, tranquille, enfoncé dans les coussins.

 

La jeune femme en rouge m’attend… je la suis sans un mot. Elle me précède dans  la pièce « médicale », comme me la présentée Roman…

A peine arrivée, je ressorts. Elle me regarde incrédule.

-      Je vais aux toilettes.

-      D’accord.

Elle semble si surprise que mon angoisse monte d’un cran lorsque je me retrouve seule…

 Elle doit bien le connaitre. Il va mal prendre mon absence ? J’aurais dû l’attendre et lui demander à lui ? Je n’ai pas agi comme j’aurais dû et il va vouloir me punir ?

Mais je ne veux pas être puni par quelqu’un que je ne connais pas… Je ne veux pas qu’il me fasse mal…

Il dégage une force que ses tatouages rendent animale… et son sourire moqueur semble trahir une imagination perverse qui me fait frémir malgré moi…

Je me dépêche, mais quand je pénètre  discrètement dans la pièce… il est déjà là…

Il parle doucement avec sa belle et je ne comprends pas ce qu’il lui dit.

-      A ton tour d’attendre…

Il sort. La jeune femme me souris.

L. apparait enfin, et je me sens comme libérée d’un poids qui m’engourdissait.

 

Le tableau se met en place…

Je suis debout aux pieds d’une table d’examen médical… une jolie soumise assise à ma droite… mon amour, caché je ne sais où, mais pas loin… et face à moi, un homme que je ne connais pas, qui se retrouve avec le pouvoir de faire de moi, à peu près tout ce qu’il veut…

J’ai le temps d’apercevoir une quantité impressionnante d’objets métalliques, de matériel médical, tous à porté de ses mains… avant qu’il ne pose un bandeau sur mes yeux.

Je ne peux m’empêcher de me raidir, de tendre mes muscles. Les mains froides et moites, l’estomac qui se noue en une boule dure, une chaleur qui envahit les côtes et les joues… la gorge se serre et la salive remplie la bouche… Je perds le contrôle… Je suis en attente d’inconnu…

Il me fait tourner sur moi-même, parcourt vivement mon dos entre les lanières de la robe. Il cherche le bas, le haut… il trouve le zip et libère d’un geste vif, mon corps…

Il pose ses mains sur moi, avec légèreté, lentement ; avec maîtrise. Il frôle, du dos de ses doigts, de la pulpe tendre, il passe le long de mes bras. Furtivement, il approche ses caresses. Je me laisse bercer par ces va et vient qui parcourent ma peau. La tension change de couleur. Un courant parcourt mes surfaces… Je sens ma peau réagir, frémir…

Il suit la ligne de mes épaules. Je ne saisie que difficilement ses mots et je lui réponds encore plus difficilement… Ses effleurements agacent mon désir… il approche de mes seins sans appuyer ses caresses… il tourne autour et je ne veux plus qu’une chose : qu’il me touche, sentir ses mains entières sur ma peau. Qu’il atteigne franchement  mes mamelons qui me font mal de tant d’attente…

Lorsqu’enfin il saisit à pleine main ma poitrine, je sens monter la vague inexorable, au bas de mon ventre… Et je suis déjà sur le point de non retour, quand je sens ses lèvres. L’explosion est vive, elle me pousse hors de moi…

 

Mais ne dure pas… du bruit, beaucoup de bruit me ramène trop vite. Je perçois des mouvements, des rires trop forts. Ils me troublent, me ramènent où je suis, me renvoient « ce » que je suis… une femme, quasiment nue, debout devant un homme qui joue de son corps… Mon chéri, où es-tu ? J’ai peur, tu sais que j’ai peur…

Mais ses mains reprennent leur course. Elles m’entrainent de nouveau… plus puissantes, plus insistantes, plus précises, plus hardies…

J’ai plus de mal à oublier où je suis, le bruit, l’agitation…

Il me plaque contre un mur froid… Je ressens la fraicheur comme une sensation supplémentaire, qui augmente l’effet de la chaleur de ses mains… Les miennes glissent sur la surface lisse, comme une caresse de plus…

Il se fait plus dominant, plus impérieux, plus pénétrant… Mon désir prend le dessus, sur la gêne, sur les bruits…Et je me laisse partir de nouveau… Je glisse vers le plaisir sans me retenir. Il n’arrête pas ses caresses, ses intromissions… Mon cœur, lui, s’arrête.

Quand je  reviens de mon apnée, je suis dans ses bras. Je mets un certain temps à réaliser que ce n’est pas terminé… qu’il a encore le pouvoir… qu’il n’en a pas fini avec moi…

Je me retrouve debout, les yeux bandés, vêtue de mon seul string, au milieu du couloir. Il me guide je ne sais où… Je n’ai d’autre choix que de le laisser m’emmener et je n’en veux pas d’autre… Je n’attends plus qu’une chose… encore… me donner pour partir encore et encore…

Quand je comprends que je suis contre cette espèce de grand chevalet, la nervosité refait surface… Loïc, où es-tu ? Je ne sais plus où je suis … Que va-t-il me faire ?... Pourquoi ici ?

Lorsqu’il retire le bout de tissus qui me restait… je n’ose dire « non »… Je sens de nouveau pointer la boule qui m’oppresse autant la gorge que le ventre… Il m’écarte les jambes jusqu’aux pieds du tréteau… Je crois sentir des regards sur mon corps et je me sens rougir irrésistiblement… Je me redresse, je ne veux pas sembler vaincue… Je voudrais montrer ma fierté… Même si je voudrais en même temps disparaitre…

Il pose ses mains brulantes sur mon dos… Il me pétrit, me pousse à me cambrer encore. Il me donne envie de résister à ses pressions, d’aller vers ses mains. Je perds peu à peu pieds. Je ne sais plus où sont ses doigts. Je sens sont corps épouser le mien. Le contacte du cuir sur mes fesses est comme un contact peau à peau… très charnel… sensuel… je crois… Il me murmure son désir et je pars dans mon imaginaire… Je ne sais plus… J’ai perdu tout repaire… Il n’y a plus de barrières entre le réel et le fantasmé…

Je suis revenue roulée dans ses bras… entourée, protégée… avec un sentiment de vide doux, chaud… Je plane encore quand il m’embrasse la tête… C’est soudain si tendre, que tout résidu de réserve s’envole…

Il me taquine gentiment sur ma timidité, me rhabille, et me glisse mon string entre les seins, me demandant de rester ainsi pour lui faire plaisir ; avant de me rendre à mon chéri.

Si Loïc avait pu voir mon cœur à cet instant… il aurait été effrayé par l’ampleur de mon amour de lui… me blottir dans ses bras m’était si nécessaire que je me sentais fondre… Il est difficile de mettre des mots sur ce sentiment d’amour intense…

J’ai mis un petit moment avant de me recentrer, avant d’évacuer les brumes de mon cerveau…

 

~

 

 

Quelques mots échangés de-ci, de-là… des sourire… des coups en douce de Roman… et Loïc m’annonce que l’on doit partir… Je ressens alors un soulagement, suivi d’une pointe de regret … mais de l’euphorie surtout… peut-être de sortir grandie et fière de cette soirée…

Non seulement, j’ai affrontée mes peurs, mais en plus, je suis allée plus loin que jamais, j’ai joué et adoré. Je sens la fierté de mon chéri et son plaisir. J’ai le sentiment de l’aimer plus encore…

 

Quand il me dit qu’avant de me rhabiller je dois aller m’excuser auprès de Caïman, la panique refait surface… Comment va-t-il réagir ?

Je suis partagée entre le soulagement de ne pas avoir à écouter une histoire dont il na cessé de me promettre les affres les pires, et le regret de ne pas avoir été au bout… de ne pas m’être offerte aux dangers de ses mots…

 

Je ne peux me résoudre à l’affronter…

-      Non ! Vas-y-toi… Il ne va pas être content… Je ne veux pas…

Loïc et Dom m’attrapent alors chacun par un bras et m’applique une fessée à deux mains… J’ai beau me débattre, ils s’en donnent à cœur joie au beau milieu du coin cuisine… devant tout le monde…

Je m’échappe enfin, et aperçois  Caïman assis, entouré d’Orca et de Chaperon rouge, toutes deux à ses pieds… Il est entrain de converser et je ne me sens aucun courage pour l’interrompre et lui annoncer que nous partons… Loïc me pousse devant lui sans ménagement et je me retrouve debout, devant Caïman, ne sachant comment m’y prendre.

-      Je dois vous dire que nous devons partir.

-      Comment ?

J’essais de parler plus fort.

-      Nous devons partir.

J’essais de sourire pour qu’il ne se fâche pas… qu’il me sourit… et me laisse m’échapper…

-      Viens ici. Il attrape ma main et m’attire vers lui. Pourquoi veux-tu partir ?

-      Je travaille demain matin… Tôt…

-      Mais tu n’es pas la seule à travailler…

Il me laisse me redresser et ouvre un pan de ma robe.

-      C’est quoi cette tenue ?

Mon cœur se serre…

-      Ce n’est pas moi ! C’est de sa faute !

L’homme aux tatouages, Nikus, est justement à côté de moi, entrain de m’observer…

-      Tu n’as pas honte ?

Je cherche Loïc, il est assis, sur la chaise d’à côté. Au secours… aide moi… que dois-je faire ?

-      Ne regarde pas ton maître… regarde moi…

Je ne peux pas… je fais des efforts pour détacher mon regard du sourire de Loïc… mais je n’arrive pas à plonger dans les yeux de Caïman…

-      Regarde-moi ! Je veux voir la honte au fond de tes yeux…

Tu devrais avoir honte de t’exposer ainsi…

Tout le monde te regarde…

Regarde-moi ! Voilà…

Tu sens la honte… là…

Il pose sa main sur mon ventre… Il joue de ses doigts sur moi et je ne peux pas bouger… Il matérialise la boule qui s’étend dans mon corps de sa main posée sur moi… Ses mots résonnent dans ma tête, me rappelant sans cesse, où et comment je suis…

Ma tête tourne… Je veux que tout s’arrête… ne plus entendre… me soustraire. Mais sa voix me rappelle à l’ordre…

-      Approche… Viens… c’est toi qui va venir te caresser sur mes doigts… Allez…

Non… je ne veux pas faire ça… je sens la chaleur de ses doigts… juste là… je sens le feu qui me brûle… une envie irrésistible… un vertige qui me pousse…

Sa voix m’appelle encore… Je me perds… Je me laisse aller au désir…

Ses mots me rappellent à la réalité de ce que je suis entrain de faire… Il réveille ma conscience et je me bas avec elle… Un va et vient de sentiments contradictoires me vrille l’esprit… Je veux jouir… je veux aller au bout… je ne veux plus l’entendre…

Je me bouche les oreilles… me soustrait avec délice,  à ses mots…  Je lui échappe… laisse mon corps s’embraser sous les doigts qui le fouillent… Je plonge dans l’oubli de tout ce qui n’est pas ce plaisir qui me submerge… je  me noie…

Je ressens tout d’abord ma respiration qui me fait presque mal… puis, sa main sur ma tête, rassurante… Je prends ensuite conscience que je suis à ses pieds… la révolte qui germe en moi est immédiatement avortée… Je suis si bien, je prends le parti de profiter de cette béatitude et de la tendresse de cette main sur mes cheveux…

-      Vas retrouver ton maître.

J’ai un peu de mal à bouger… mais j’ai tellement envie de me blottir dans ses bras… que je trouve la force de me hisser sur ses genoux…

Une envie de pleurer pointe alors… larmes de beaucoup d’émotions… de joie, de honte, de bonheur, de gratitude, de frayeur, de – non ! Dis-moi que non… - oui ! Dis-moi que ce n’est pas un rêve…

Je retrouve  le calme, enfouie dans les bras de celui que j’aime… Quand Sofia vient m’embrasser, sa douceur m’attire soudain irrésistiblement et je me laisse aller… ma joue sur son sein… ma main sur sa taille… je voudrais que dure cet instant de tendresse…

 

 

~

 

 

Nous sommes finalement parti… je me suis rhabillée, je suis allée dire au revoir à tout le monde… répondant avec gourmandise et gratitude à chaque baiser… Et j’ai vécu et revécu cette soirée, durant bien des jours et des nuits… Je vais ce soir, mettre un point final à mon récit… le relire… et enfin pouvoir m’endormir sans avoir peur de perdre les trésors que l’on m’a offert cette nuit là…

Merci à Dom, sans qui je ne serais jamais arrivée là où je suis maintenant, merci à Sofia qui me rassure tant, merci à Roman et C. qui nous ont ouvert leurs portes et ont su si bien choisir mes cadeaux… merci à Nikus et Caïman pour le plaisir qu’ils m’ont donnée et leur indulgence… merci à celles et ceux dont je ne sais pas le nom ni le rôle qu’ils  ont joué auprès de moi… Mais surtout, merci à mon amour pour tout ce que je lui ai dit et que je n’écrirais pas ici…

 

Par Lyzis - Publié dans : Anecdotes sucrées, salées...
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Vendredi 25 janvier 5 25 /01 /Jan 06:29

Kaléidoscope de sensations…

 

Je ne peux écrire qu’ainsi ce que j’ai vécu cette nuit de vendredi à samedi… ce fut magique…

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~

 

 

Soirée noir et rouge… noirs les bas, les chaussures haut perchées, le tailleur… noir et rouge le bustier brodé, le string à la rose… noir et chapeauté l’homme de ma vie…

De rouge et de noir les écrits pourpres, leurs sourires, leur chaleur, le bonheur de les retrouver…

De noir et de rouge Roman et C, leur accueil, leur humour, leur présence…

 

Depuis quelques jours, je sais… Je sais que nous arriverons ici, que le chemin s’ouvrira sur cet appartement que nous connaissons déjà…

Depuis cet instant, je m’efforce de faire le vide. Je force mon esprit à l’immobilité : ne pas penser, ne pas fantasmer, attendre impatiente, endormir la peur, refuser l’imaginaire…

 

Le froid est saisissant de réalité… il envahit mon cerveau déjà gelé… il trouble les pas… les mots s’entrechoquent…

Les marches interminables… la chaleur intenable… les pieds qui refusent…

Sa main dans mon dos qui m’encourage… dans la mienne qui m’entraine…

Je suis là… j’ai envie de sourire… Pas difficile en fait… tout le monde parle, sourit, invite …

 

La boule qui me serre l’estomac se rappelle à moi, quand  C prononce mon nom pour l’ouverture des jeux… Je regarde Roman… mon souffle est en suspend… je voudrais crier « NON, je ne suis pas prête ! Je ne le serais jamais… s’il vous plait… »

Roman me rend la respiration, en disant « non », à ma place…

 

Je me détends doucement. Assise sur une chaise, je prends le temps d’observer.

Je prends plaisir à rendre leurs sourires, aux personnes hautes en couleur qui m’entourent. Je tente de déchiffrer les codes, de comprendre les jeux…

Lorsque L. me rapporte mon « cadeau », je ne peux retenir l’angoisse qui m’étreint brusquement…

Je déplie lentement le morceau de papier dont Roman a changé l’orthographe in extrémis… Lyzis sans L ce n’est plus moi...

Je mets un instant avant de réaliser qu’il est à l’envers…

« Je crois que ce serait bien que vous le lisiez à haute voix… que nous entendions ce qui vous est réservé... »

En levant les yeux, je vois le sourire moqueur de Roman posé sur moi… je cherche L. du regard, il me sourit aussi. Je prends ma respiration…

« Son souffle…. Une histoire…. Caïman »

Mon cœur a un raté… cet homme si sur de lui, annonçant à qui veut l’entendre dès son arrivée, que sa soumise devra subir sa punition ce soir même… 70 coups de ceinturon… J’avais déjà entendu parler de lui. Il représentait à cet instant le modèle du maître dur et impitoyable… celui qui cherche à faire mal, à toucher le point extrême.

J’étais paniquée… et tétanisée par une sorte de fascination…

Cet homme à la haute stature, que l’on me présentait comme terrible, plante ses yeux au fond des miens…

Je ne saisie pas la teneur de ses mots. Je plonge dans le regard rieur de mon chéri pour y puiser de l’énergie, de l’aide… un appel au secours muet.

-      C’est une cérébrale ?

Le menton dans sa main, je n’ais d’autre échappatoire que de répondre… j’articule du mieux que je peux… j’ai peur que ma voix soit inaudible.

La panique qui broie mon estomac m’empêche de comprendre ce qui se passe… impossible de prendre du recul.

Lorsqu’il s’éloigne, la tension baisse, mais chacun semble se lier pour maintenir en moi la pression ; chacun y va de son petit mot d’encouragement.

-      Simple curiosité ! Je peux lire votre  gage ? demande un homme en attrapant adroitement le papier glissé entre mes seins, sans même attendre ma réponse. Il me lance un sourire charmeur, attendant que je le lui rende pour lire.

-      Le Caïman !... sous entendu, les yeux écarquillés…

Vous le connaissez ?

-     

-       Non ! Et bien, bon courage.

Vous savez qu’il mord ? Sa morsure est terrible !

 

Quand cet invité s’excuse pour avoir cassé une baguette de bouleau sur les fesses de sa soumise et que Roman se propose d’en faire une démonstration, je suis enfermée dans ma bulle… à mille lieux de ce qui se trame… me débattant intérieurement contre une anxiété  sourde…

Aussi, lorsque mon prénom est prononcé et que le sourire de Maître Roman se tend vers moi en même temps que sa main… je ne réalise pas tout de suite ce que cela implique.

Je suis invitée à me lever et à servir d’exemple devant un nombre inquiétant de personnes, là, au milieu du salon…

Ma demande muette, lancée à L., reçoit en retour un sourire et une poussée énergique.

J’ai l’impression que mes jambes ne vont pas me porter… je n’y arriverai pas… je tente désespérément de dire un « non » qui ne vient pas…. J’appréhendais tant cet instant… et je ne m’y attendais finalement plus, préoccupée par autre chose…

 

Je dois attraper les cordes fixées à la barre de métal suspendue au plafond…

Une voix profonde et grave me glace immédiatement.

J’ai l’impression d’être une proie tétanisée par la peur tandis qu’un grand prédateur me tourne autour…

Je ferme les yeux… ne rien voir…. cacher cette réalité, autant pour l’ignorer que pour me replier en moi… échapper aux regards qui se posent sur moi…

 

C. remonte ma jupe jusqu’à la taille, mettant à nu mes fesses que la rose rouge de mon string surmonte…

Au moment ou les premiers coups cinglent ma peau, le souffle de la voix du Caïman atteint mes oreilles. Il pose ses mains, grandes, brûlantes, implacables sur moi. Il m’enveloppe de ses mots, de ses questions, de ses réponses, qui me renvoient une image de moi-même qui me perd….

Je m’englue dans ses phrases… je me laisse bercer par la douceur de sa voix… Par instants, un sursaut de conscience me laisse percevoir l’incongruité de ce qu’il me dit… la révolte pointe et réveille immédiatement la douleur des coups que je ne sentais plus…

Mon esprit est sollicité autant que mon corps et je me laisse aller inexorablement….

Quand Roman force mes lèvres de ses doigts… je réalise que quelqu’un d’autre dois utiliser la baguette car les coups pleuvent toujours…

Je voudrais mordre, mais n’y arrive pas… ma volonté est trop défaite… Je sens mon corps m’échapper, la douleur n’existe plus… mon corps n’est plus que désir… les mains qui me touchent, je veux les sentir plus que les coups… les mots qui me décrivent, je les veux plus crus, plus caressants… j’abandonne… je laisse le plaisir noyer ma conscience… je pars en moi, je ne suis plus que peau, chair, sexe et…

 

Quand je refais surface… j’ai retrouvé les bras tendres que j’aime… mon cœur explose d’amour pour l’homme qui recueille la petite chose que je suis devenue... Il insuffle la vie de nouveau en moi… Je puise en lui la chaleur et la tendresse dont j’ai besoin pour affronter de nouveau la réalité…

 

L. m’a porté jusqu’au canapé où Roman m’a couverte avec délicatesse. C’est ce que j’apprendrai plus tard. J’apprendrai aussi ce soir là, que toujours sous ces apparentes violences, la tendresse et la douceur termine l’œuvre.

 

 

~

 

 

Autre moment de sens-ations…

L. m’emmène dans la première chambre. Il place un bandeau sur mes yeux et me pose les mains sur la croix de St André ; écarte mes jambes, relève les pans de ma robe fendue et doucement, caresse ma peau du fouet rouge et noir de Dom…

Je me laisse aller aux sensations connues… je retrouve les alternances, les coups, les caresses attendues...

Je perçois la présence d’un autre couple, dont la femme exprime ses ressentis assez bruyamment.

Je laisse mon esprit vagabonder, comme bercé par le rythme du martinet…

 

Un frôlement appuyé près de mon visage, me contraint à lever la tête. Je m’aperçois alors, qu’un autre coup a frappé simultanément mes fesses. Je m’applique à plus de concentration… Je sais maintenant, à coup sur, que L. n’est plus seul à œuvrer sur mon corps. Les coups pleuvent de tous côtés, je ne peux plus me préparer…m’attendre… Je ne suis plus que chair et feu…

Je ne sais combien de temps cela à duré, qui a joué, ni ce qui c’est réellement passé…

Je sais juste que je me suis retrouvée allongée sur un lit encombré de tas d’objets, dans les bras de mon L, qui me caressait encore et encore.

 

Les attouchements que j’ai alors subis d’un autre homme encore, je ne les raconterais pas. Ils ne m’ont pas plu et j’ai fini par le repousser énergiquement pour le lui faire comprendre.

Et une fois encore, respect. Celui-ci n’a pas insisté et j’ai pu récupérer lentement…

 

 

~

 

 

Pause et déambulations… rencontres inquiétantes dans les couloirs… compliment sur ma robe… tourbillon de mots, de sourires… je me détends, respire…

 

L. m’entraine de nouveau… il me tire par la main et me plaque dos à un instrument étrange… une sorte de croix en métal, avec de la fourrure au centre.

Il me demande de serrer les barres de chaque côté, me bande de nouveau les yeux, et ouvre d’un mouvement net la fermeture éclair de ma robe.

Me voici, le corps écartelé, seul le voile de mon string me protégeant des regards…

Commence alors un ballet de sensations inconnues… Je ne sais quels objets ont servi à me caresser, frôler, frapper, épouser, pincer, pénétrer… des mains, des cravaches, des plumes, des souffles, des étrilles, des dents…

Au milieu de ce tourbillon, L. a enserré mon cou d’un collier de métal… Je n’ai pas compris tout de suite… Ce n’est que quand il a retiré ses mains de mon cou, que j’ai réalisé. Je ne pouvais le regarder pour qu’il comprenne que je n’étais peut-être pas prête...

Les touchés, claqués, coulés, reprenant de plus belle… je n’ai pas eu le temps de me poser plus de question… Et quand j’ai quitté la réalité une fois de plus… le collier faisait parti de mon plaisir…

 

Je l’ai gardé le reste de la soirée sans trop y penser… il m’évitait finalement d’avoir à décliner mon « statut ».

-      Vous êtes ?

-      Lyzis.

-      Et votre statut?

-      Je suis la soumise du monsieur au chapeau…

Voici une phrase que j’ai dû répéter un bon nombre de fois, avec toujours la même hésitation et la même envie de rire… Si on m’avait dit qu’un jour je dirais ses mots à haute et intelligible voix ! …

 

 

~

 

 

Ce qui m’attendait ensuite, fut un autre moment magique…

Entre trêves et discussions, entre rencontres et promenades, entre la cravache sournoise de Roman et la voix angoissante de Caïman, entre frôlements et sourires, je me retrouve devant un homme tatoué et impressionnant, qui d’un clin d’œil m’arrête dans un couloir pour me faire lire sa surprise…

 

Mon assurance toute relative est balayée, d’un seul regard sur la photo qu’il me tend. C’est moi, lors de la première soirée chez Roman et C., avec Dom et Sofia…

Ma gorge se serre… il me lit ce qui est écrit, car mon trouble doit être visible…

-      Elle est timide, toi non. Tu es tatoué, elle non. Elle est à toi pour 30 minutes.

Je serre très fort les doigts de L., qui me regarde en souriant.

-      Quand vous voulez. Lui dit-il.

 

Je ne lâche plus L… Ma salive envahie sans cesse ma bouche… Petit tour au fumoir, même si je ne fume pas … Nez à nez avec cet homme, qui s’amuse à augmenter mon trouble… Il est à peine sorti, que Caïman entre…

-      Viens par là !

Il m’attrape par la nuque et approche mon visage du sien, à le toucher…

-      Tu es une Salope ! dit-il, d’un ton froid.

Ainsi elle peut mal le prendre…

Tu es une salope… murmure-t-il.

Là, elle l’entend d’une autre façon…

Il est entrain d’expliquer à Loïc que l’on peut dire des mots affreux à une femme, tout en la respectant. Et que celle-ci peut le percevoir.

-      N’est-ce pas ? Tu es une salope ? me demande-t-il.

Je secoue la tête « non » … je ne veux pas… ce n’est pas vrai. Je ne veux pas être une salope, ni que l’on puisse penser que j’en suis une… Mais même si je suis incapable de le dire, il a compris le fond de ma pensée…

-      Tu es « sa » salope !?

Je ne peux que sourire et baisser les yeux, avant de regarder L… Bien sur que je suis la sienne, comme il le veut, quand il le veut… ça, je ne peux pas le nier… c’est exactement ce que je veux…

 

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Par Lyzis - Publié dans : Anecdotes sucrées, salées...
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