Elle s’est laissé attacher en croix, sur le grand lit aux draps de satin.
Mais maintenant elle sent pointer une angoisse qui lui serre la gorge…
Elle lui avait dit qu’elle n’était pas d’humeur ce soir. Mais maintenant, elle sait qu’elle ne l’arrêtera pas, qu’il n’aura de cesse qu’elle lui offre son plaisir.
Il s’assoit près d’elle. Ses deux mains trouvent la forme exacte de ses seins…
Elles les englobent, les empoignent sans brusquerie, les effleurent, jouent de leur rondeur.
Puis il fait rouler les pointes fragiles entre ses doigts, les pince juste comme elle aime, sans vraiment faire mal. Elle n’aime pas avoir mal, juste avoir la peur « d’avoir mal »...
Elle essaie de se concentrer, entre le désir de refuser et celui de se donner. L’idée de la douleur brouille ses esprits. Elle l’imagine et son corps réagit en palpitant d’excitation.
Lui, continue patiemment son œuvre. Ses lèvres ont rejoint ses doigts sur le corps sans défense. De souffles délicats en caresses musclées, il redessine les creux et les rondeurs.
Elle frémit de sentir sa chair aussi fort… elle résiste aux liens qui la domptent… elle épuise ses forces et s’abandonne… elle rend les armes pour s’offrir à lui.
Il perçoit son offrande, le désir de son corps, la souplesse ferme de ses muscles, la tension palpable de sa peau.
Il ressent les contractions et les relâchements de la femme qu’il tient entre les mains, jusqu’au fond de ses propres muscles.
Il mordille délicatement les pointes érigées, arrachant des gémissements à la belle…
Elle ne résiste plus du tout, arque son corps pour accentuer la tension, pour épanouir sa poitrine plus profondément, pour contenir encore un peu le feu qui couve dans son ventre.
Elle laisse s’échapper les sons du plaisir qui l’envahit, se donne à lui entièrement, consciente de lui appartenir jusqu’au plus profond de son être.
Et sans pouvoir la retenir, elle se laisse submerger par la vague qui l’inonde de l’intérieur.
Il jubile, la laisse partir, recueillant le fruit de son pouvoir sur elle. Il se rassasie de sa jouissance fulgurante, de la faiblesse de sa volonté face au plaisir qu’il lui donne, de la beauté de cette femme dans son abandon.
Et décide de ne pas la laisser souffler…
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