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Il s’agace…
En montant dans ce train, il était certain de finir l’étude de ses partitions.
Mais il n’avait pas prévu qu’une seule présence l’empêcherait à ce point de se concentrer.
Il était tout juste assis, lorsqu’elle était arrivée…
D’un grand sourire, elle lui indiqua qu’elle avait la place à côté de lui.
D’un mouvement élégant, elle quitta son manteau, qu’elle déposa sur un support au dessus de lui…
Son regard se fixa sur elle… hypnotisé par le corps nerveux qu’il devinait… par le parfum indéfinissable qui emplissait son air…
Elle s’assit calmement, ajusta ses écouteurs, sortit un livre et levant de grands yeux sur lui, qui n’avait pas encore réussi à détacher les siens, elle lui décocha un sourire incendiaire avant de plonger dans sa lecture.
Au bout de trois minutes à peine, il savait déjà qu’il ne pourrait travailler… avec les genoux gainés de soie qui se croisaient et décroisaient sans fin à porté de ses yeux… avec le parfum léger mais qui faisait frémir ses narines… avec le décolleté qui laissait percevoir sans montrer…
Il se leva d’un seul mouvement et se pencha sur elle plus que nécessaire pour s’excuser…
Puis, fuyant presque, il choisit une place vide deux sièges plus loin, dans l’espoir de retrouver enfin son calme…
Mais maintenant, il s’agace… il n’arrive pas à se concentrer pour autant… il lui tourne le dos et ne peut se retenir de se retourner pour la regarder encore… c’est comme si son cerveau ne pouvait se rassasier de son image, des petits détails qu’il commence à retenir…
Elle caresse machinalement ses lèvres entrouvertes… ses jambes ne cessent de changer de position, comme si sa lecture provoquait de l’agitation en elle… elle sourit régulièrement… et parfois, ferme les yeux, semblant se perdre avec délice dans les notes qu’égraine son Mp3…
Quand ses doigts, sans y penser, cherchent son pendentif au creux de son décolleté… il se prend à imaginer que se sont les siens qui frôlent ainsi sa peau…
Quand la pointe de sa langue apparait entre ses lèvres et joue avec celles-ci, il ressent une envie furieuse de les lécher à son tour…
Mais immanquablement, elle finit par sentir ses regards insistants et relevant juste ses grands yeux, pour les plonger dans les siens… elle lui lance des sourires qui font frémir encore plus son pauvre corps…
Il se détourne alors précipitamment et se fustige d’être aussi peu discret… de ne pas être resté à sa place… de ne pas savoir se recentrer sur son travail…
De toutes ses forces, il se concentre sur les lignes de notes qu’il a étalées devant lui… mais rien n’y fait… il ne peut y entrer…
Sans cesse, ces pensés reviennent à cette inconnue… et son imagination dérive… il sent la douceur de la soie sous ses doigts… le goût de sa peau, juste au creux de son cou fragile… il voudrait savoir ses sons quand elle aime… quand elle dit ses envies… la cambrure de son corps sous ses mains… la tension de ses muscles dans le plaisir…
Il se retourne de nouveau… nerveusement… incontrôlable désir…
Mais il n’a pas le temps de se délecter de son image, elle a planté ses yeux et son sourire en lui…
Il se sent perdu… elle sait… elle a deviné… que faire…
Il retourne à ses partitions… et le voyage devient un calvaire… une torture…
Il n’ose plus se retourner et son désir s’amplifie…
Il doit agir, ranger ses affaires, et se délecter… il ne lui reste qu’une demi-heure.
Alors, après avoir enfoui les feuilles éparses dans son sac, bouclé celui-ci, il se tourne ostensiblement vers elle…
Elle lève aussitôt ses pupilles d’ambre sur son visage… un sourire franc le touche en plein cœur…
Puis elle baisse les yeux sur son livre.
Il la détaille alors, lentement…
Il suit la courbe bombée de ses pieds… caresse des yeux la soie sur ses genoux croisés… remonte jusqu’au triangle noir sous l’ourlet… se fixe en ce lieu…
Elle décroise avec une extrême lenteur ses jambes… montant plus haut que nécessaire les genoux…et les croise de nouveau avec autant de langueur…
Il a eu le temps d’apercevoir la peau laiteuse au dessus des bas… et de sentir monter son désir dans son pantalon…
Il quitte, non sans difficulté, l’ombre secrète… détaille la main abandonnée sur la jupe… les doigts fins… remonte sur le poignet … attaches légères…
Il se fige en suivant le mouvement rapide…
Elle attrape presque nerveusement la chaine qui disparait dans son décolleté…
Ses doigts caressent au passage l’os saillant de sa clavicule… descendent en formant de minuscules cercles… jusqu’à écarter le col se son chemisier…
Il croit voir la naissance de la rondeur d’un sein et son pantalon lui rappelle cruellement où il se trouve…
Sa main remonte vers le cou… frôlant la peau… fait le tour pour enlacer la nuque qui se cambre… offrant la gorge sans défense…
Il sent ses doigts s’agiter tous seuls… se figurant à la place de ceux de la belle… il salive au goût que la vue de sa peau blanche lui fait imaginer…
Ses doigts reviennent alors au bord de la lèvre… la pince légèrement… sa langue pointe insolemment… parcourt le dessin supérieur…
Il perd le fil… la tension qui l’habite devient insupportable… il plonge ses yeux dans les pupilles de la belle… sans s’étonner qu’elles soient braquées sur lui…
Il se retourne, extirpe nerveusement un carnet de son sac, y griffonne quelques chiffres et un prénom… se lève, frôle le bras tant désiré du dos de la main… et dépose entre ses doigts, le papier méticuleusement plié…
Il ne se retourne pas…
Et quelle est la morale de cette fable? eh ben, que pour son bien-être, il faut se laisser aller un peu et pas résister tout le temps ;-)
C'est celà, il faut ne pas attendre les derniers instants... quoique si ce sont eux qui donnent le courage de se laisser aller... ;-)
Et voilà le moyen le plus sur de me piéger...
Pfff !
Je n'ai plus le choix...
J'ai un peu de mal avec les exercices imposés... ;-)
Je vous emporte dans mon sac...
Je suis très flattée !
Ben il veut imposer une date maintenant... c'est malin...
Et puis, la suite il en a imaginé une, mais moi, je dois écrire... ce n'est pas pareil...
Vous penserez peut-être à moi... lol
Merci de votre enthousiasme !