Le sommeil a, depuis un moment déjà, ankylosé mes membres… mon corps entier, inerte, ne
répond plus…
Mon esprit est parti en vagabondage absurde… il suit les chemins de mes idées naissantes
sans s’y attarder… il ne se fixe plus… décousu, il s’envole vers des brumes de plus en plus opaques…
Un contact chaud ferme et doux à la fois m’ancre dans le réel, sans réussir à me ramener à
la clarté…
Mon corps est manipulé, positionné, écarté… comme désolidarisé de moi…
Sans étonnement, je sens mon sexe accueillir le sien lentement… inexorablement… sans
résistance…
Mon intérieur se liquéfie presque instantanément… aidant encore un peu l’intromission de son
désir…
Mon esprit peine à analyser… comprendre… et abandonne…
J’entends mon corps gémir… réclamer immobile… rempli et désempli dans un rythme
ordonné…
Je sens mes chairs s’ouvrir… absorber… quémander…
Le fond noir de mes songes, rougit… la léthargie de mon corps s’évanouit…
Mes réponses aux assauts entrainent la « désordonnance »… et avec elle la
puissance des offensives…
Les coups de bassin puissants et conquérants, font résonner les vagues de plus en plus loin…
de plus en plus vite…
Et sans que mon esprit n’ait repris mes pensées… la vague me noie… me submerge… me soulève…
me tend…
Mon corps a joui de ses assauts… des ses désirs… de ses conquêtes…
La petite âme perdue dans ses songes a regardé… la poupée en désordre aimer…
Le jouet a joui… sans volonté…
Et le rêve est revenu prendre possession de l’esprit, enchanté de ce remue-charnel, sans
remue-cervelle…
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