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Présentation

  • Lyzis et son L
  • : 10/12/2007
  • : Lire : Ici
Jeudi 10 janvier 4 10 /01 /Jan 00:00

Lit-d-amoureux.jpg

Elle s’éveille, la chaleur filtre à travers ses paupières closes.

 

Le flux entre ses neurones redevient régulier.

 

La  conscience d’être revient par intermittences.

 

Avec elle, les sens reprennent leur place et réapprennent le monde : le poids de son corps sur le matelas, la légèreté du drap sur sa peau…

 

Elle s’étire, profitant de ces minutes entre le réel et le rêve.

 

Soudain, sa conscience l’éblouit… elle est rentrée avec un homme hier soir !

 

Elle ouvre les yeux, cherchant le corps qui, elle le sait…, l’avait tenue dans ses bras cette nuit.

 

Mais le lit est vide.

Elle se concentre sur les sons.

Son cœur cesse de battre.

Rien, pas d’eau qui coule, pas de bruits…

 

Elle est soulagée.

Elle reprend son souffle, se détend et replonge dans les sensations passées.

 

Elle sent ses mains sur sa nuque, ses baisers, ses yeux et son désir sur elle, son corps, sa langue, son sexe et ses assauts cadencés.

 

Elle autorise ses mains à réchauffer son corps…

Elle replonge dans un monde fantasmé, où elle recherche le plaisir, seule, enfermée avec un souvenir…

 

Elle est repartie dans un sommeil sensuel, lorsqu’elle perçoit l’ombre d’une présence.

 

Ouvrant les yeux, elle est aveuglée par la luminosité qui vrille ses pupilles… devinant la silhouette masculine qui la surplombe, elle sent monter le rouge à ses joues.

 

 

 

 

 

Comment lui dire qu’il est de trop ? Comment lui faire comprendre qu’elle a eu ce qu’elle voulait et qu’elle se réjouissait déjà qu’il soit parti sans demander son reste ?

 

Pourquoi semble-t-elle soucieuse ?

Elle avait un visage serein il y a une seconde !

Le rose de ses joues était si attendrissant…

Il ne peut retenir le début d’érection, que la présence de ce corps qu’il a pris cette nuit, provoque.

 

 

 

 

 

 

Il semble confus et cela la fait sourire.

Elle le trouve beau et ce regard triste accentue son charme.

 

Mais elle ne doit pas fléchir… Il faut qu’elle lui dise qu’elle ne veut pas s’engager et qu’une histoire d’un soir lui suffit

 

 

 

 

 

 

C’est moi ! Uniquement moi !

 Je ne veux pas me fixer… je ne suis pas capable de donner plus… Désolée.

 

Il ne peut détacher ses yeux de cette nuque baissée. Elle lui cache son visage et il croit deviner qu’elle manque d’assurance en murmurant ces mots.

Peut-être qu’au fond, elle ne pense pas ce qu’elle lui dit !

 

Il veut en avoir le cœur net.

Il pose ses mains sur les épaules nues et de ses deux pouces passés sous son menton, bascule le visage de la belle vers lui.

 

Elle tente une esquive, mais sa prise est ferme.

 

Elle a les yeux sombres, le minois buté et les lèvres pincées.

 

Elle attrape ses poignets pour le faire lâcher prise. Mais il ne cède pas.

 

D’un mouvement rapide et instinctif, il se penche sur elle et colle sa bouche à la sienne.

Il force l’entrée de ses lèvres.

 

Elle résiste, se débat.

 

La chaleur de ce baiser lui remémore ceux de la veille.

Comment résister à cette langue qui caresse la sienne, à ces lèvres qui effleurent, écrasent les siennes ?

 

Elle répond à ce baiser et se laisse glisser…

 

D’une main, il enserre sa nuque.

De l’autre, il caresse ses seins.

Il prend dans sa paume, sa courbe généreuse, effleurant de sa chaleur le tendre arrondi.

Il agace les pointes.

 

Quittant sa bouche, il frôle de son souffle sa gorge enflammée.

 

Elle sent son corps se rendre. Ses lèvres sur sa peau  cèlent sa rémission…

 

Elle s’abandonne à ses bras et lui tend son corps.

Elle se colle à lui, se cambrant avec passion

 

La reposant sur le lit, il se déshabille à la hâte.

 

Elle l’observe à la dérobée, masquant son regard derrière la noirceur de ses cils.

 

Elle évalue la douceur de sa peau, son odeur qui lui est connue.

Elle le caresse des yeux, imaginant le voyage de ses mains…

 

Lorsqu’il la rejoint, ses doigts courent sur son torse.

Elle effleure sa douce chaleur.

Elle éprouve sa force de ses caresses fraîches.

Elle sent la tension envahir les muscles, parcourir la peau, le tendre vers elle.

 

Après maints pas de valse, la caresse atteint son but.

La tension est telle, que le frôlement lui arrache un cri.

 

Elle ondule pour pouvoir poser ses lèvres sur son « désir dressé ».

Elle fait danser sa langue en arabesques fines, goûte la douceur tiède, caresse de ses lèvres l’étendard érigé pour elle.

 

Puis, arrondissant sa bouche, elle engloutit, semblant se délecter de chaque centimètre, le sexe de son amant.

 

Il se regarde disparaître dans cette fournaise humide.

 

Il laisse le plaisir monter au paroxysme sous les mouvements amples de cette bouche ronde…

Avant de l’attraper par les cheveux et de se retirer de force.

 

Prenant sa tête entre ses mains, il l’attire et l’embrasse avec ardeur.

 

Puis, la basculant sur le dos, se place entre ses cuisses offertes et soude sa bouche à ses lèvres trempées.

 

Ses doigts perdus dans la soie de ses cheveux, ses yeux clos sur le plaisir qui l’envahit, elle se met à gémir comme un bateau tangue… en mélopées chaloupées.

 

Et ce n’est que quand il la sent au bord du précipice, ayant attrapé à pleine mains les barres métalliques du lit, tendant désespérément son corps vers sa gourmandise, mordant ses lèvres aussi fort qu’elle ferme les yeux, qu’il se redresse et la regarde.

 

Il semble emplir sa mémoire de son corps qui s’apaise.

Il caresse les creux nouveaux qui se dessinent sous ses yeux.

 

Puis se penchant pour déposer un baiser sur ses paupières, il lui demande dans un souffle : « Veux-tu encore jouer ? »

 

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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Mercredi 9 janvier 3 09 /01 /Jan 08:47

De son enfance sans heurt, elle n’a gardée que le regard qu’elle porte au monde qui l’entoure.

 

Le tourbillon de l’adolescence l’a étourdie au point qu’elle n’en conserve que des pointillés d’images rieuses.

 

Elle n’a mis une parenthèse à ses sentiments d’absolu, que le temps d’enfanter et de transmettre la paix aux fruits de son amour.

 

Et la voici au seuil d’un nouveau réveil, en équilibre instable.

 

Les questions enfouies, en pose, en apesanteur, s’imposent de nouveau avec un regain de vigueur.

 

Le choix est de prendre le risque de se perdre ou de refermer les brèches qui s’ouvrent.

 

Mais elle veut croire qu’elle peut de nouveau s’émouvoir aux énigmes de son âme, sans perdre le trésor des cœurs dont elle a la garde.

 

Alors elle cherche en elle la teneur de sa quête et pas après pas, rouvre ses interrogations.

 

Elle s’ose légère dans ses nouveaux mots.

Elle pose sur le bord du chemin son habit d’assurance.

Elle laisse sa bouche s’arrondir à ses points d’interrogation et son corps s’émouvoir de nouvelles façons.

 

Et de la sagesse acquise au fil de la vie, elle a appris le recul.

Elle a appris une patience qui ralenti les images.

Elle a appris une écoute qui lui ouvre les silences.

 

Les pierres qui bâtissent son nouveau chemin, sont autant de réponses à sa recherche intérieure.

Et elle ressent chaque jour le besoin de leur dire merci.

 

Merci.

Par Lyzis - Publié dans : Elle
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Dimanche 6 janvier 7 06 /01 /Jan 00:00

Je reprends mon souffle et un semblant de lucidité, en dessinant lentement et avec application de multiples arabesques sur sa peau sensible… C’est mon tour… Je fais attention à ses soupirs, aux frissons légers qui le parcourent…

Lorsque je pose mes mains sur la  ceinture de son pantalon, il les attrape brusquement.

 

Je dois avoir un air dépité, car il éclate de rire…

 

Il ne m’a pas lâché les poignets et tire vers le haut, joignant le geste à la parole…

Je me sens soudain vulnérable… une vague de honte mêlée de désir frustrés me submerge… monte jusqu’à ma gorge et l’étreint au point d’emplir mes yeux d’eau salée…

Il l’a vu et se levant, me serre dans ses bras sans lâcher mes poignets et murmure : - Je veux jouer encore… tu veux bien ?

J’avale avec difficulté ma salive… la tension en moi est si forte… J’ai envie de crier « OUI » et en même temps de fuir… Le dilemme sépare ma raison en deux… Je suis si embrouillée…

Sa bouche sur ma peau me brûle délicieusement… ses doigts qui retiennent mes bras dans mon dos me contraignent délicatement… sa main qui se pose à plat sur mon ventre propage un feu qui me dévore l’intérieur…

Lorsqu’il lâche mes poignets pour caresser mes fesses, je m’accroche de nouveau à lui, caressant ses muscles chauds…

 

J’ouvre les yeux, incrédule…

 

Je baisse les yeux… je ne peux que rougir et tenter de cacher la violence des sentiments de honte et de désirs que ses mots provoquent…

Il a senti mes résistances tomber. Attrapant mes bas, jetés pêle-mêle au sol, il attache calmement mes poignets au porte-bagages.

Mon sentiment de vulnérabilité est à son paroxysme… une peur sourde fait son chemin dans mon esprit, brouillant plus encore mes repères…

Méthodiquement, puis de plus en plus anarchiquement, il entreprend la découverte du reste de mon corps… Il frôle, caresse, touche, empoigne, pince, claque, mes creux et mes rondeurs… Il s’arrête et regarde mon corps de si près que ses yeux me brûlent… Il joue du morceau de tissus qui me reste… le plaque contre mes plis cachés… le forme à mon sexe trempé… le caresse quand je désir sa peau contre la mienne… il me rend folle du désir de le sentir.

Je ne suis plus que gémissements… tensions sans fond qui m’entrainent infiniment… mon sexe pulse dans tout mon corps… n’espérant plus que la violence d’une pénétration… le sentir enfin prendre possession de mon corps… me délivrant de ce plaisir sans fin…

Mais c’est la violence de sa main s’abatant sur mes fesses, qui déclenche l’explosion attendue… en même temps qu’un cri de surprise. Mon corps m’échappe, se tend comme un arc. Je ne maîtrise plus rien… je suis balayée par une tempête intérieure… mes jambes ne me soutiennent plus… ma tête est emplie d’une explosion multicolore… plus de pensée… plus de forme… la ouate m’a envahie… je ne suis plus que chair et sang…

Il me recueille dans ses bras, me détachant d’un geste sûr. Il me laisse me lover sur ses genoux… me replier au creux de sa chaleur. Il me berce doucement… patiemment.

Mon esprit revient à lui par touches sensibles… je sens le contact de sa peau sur la mienne… la douceur m’est si évidente… mes sens semblent démultipliés… je ressens son odeur, la texture de sa peau, la chaleur de son souffle, son cœur qui bat si près du mien… mes seins tendus, mon sang qui pulse dans mon ventre, mon sexe trempé… je peux bouger de nouveau, tourner mon visage vers lui et sourire…

 

 

 

 

 

Je secoue la tête… je ne pourrais pas dormir… mon taux d’adrénaline est beaucoup trop élevé… le désir refait surface, s’impose, inexorable…

Je me tends vers lui pour lui offrir mes lèvres. Il pénètre ma bouche avec force. Je lui rends son baiser, laissant mon appétit grandir encore, stimulé par sa langue se jouant de la mienne…

Lentement, je me laisse glisser entre ses jambes… Je pose résolument mes mains sur la boucle de sa ceinture… Il n’oppose aucune résistance… Il m’observe juste en souriant… Je détache le cuir de la boucle, descends le long des boutons et plaque mes deux mains sur la bosse de son pantalon… Je tente de ressentir la tension qui l’anime, à travers le tissu rugueux… Les boutons ne résistent pas longtemps, et il se lève pour ôter lui-même ce qui lui reste…

Il se rassoit et m’offre son sexe fier. Je ne peux m’empêcher de le toucher. J’en ressens l’infinie douceur en fermant les yeux, pour voir mieux de la pulpe de mes doigts. Ils courent, animés de leur propre soif, le long de chaque centimètre de peau tendue. Ils suivent les contours les plis. Ils s’enroulent, frôlent, tâtent.

Je remplis de nouveau mes yeux de son image excitante. Délicatement, je touche du bout de la langue… une envie de le goûter éclate dans ma tête… je pose ma langue le long de son sexe et m’applique à ses goûts, ses odeurs… je ne résiste pas et arrondie mes lèvres pour le sentir en moi… il emplit ma bouche et je sens mon entre jambe inonder ma petite culotte… je le suce avec délectation… ressentant chaque changements, chaque tension, chaque frisson et chaque murmure…

Lorsqu’il attrape ma tête entre ses mains pour m’attirer vers sa bouche… je sais que c’est pour se refuser ce qu’il a peur de ne pas retenir… je sais qu’il est à la limite et qu’il veut prolonger… je sais qu’il va encore m’emmener plus loin…

 

Je ne peux m’empêcher d’écarquiller les yeux. Je suis totalement incrédule. Je n’ose comprendre. Mon esprit bloque sur un sentiment qui n’arrive pas à prendre forme. Ma raison s’oppose à concevoir mon désir.

 

Il prend mon menton et m’oblige à plonger mes yeux dans les siens…

Mon cœur est soudain oppressé. Je ne peux soutenir son regard. Sans réfléchir, je hoche le tête en murmurant « oui ».

Avec des gestes très lents, il me guide et me pousse en travers de ses genoux…

Je tremble, d’appréhension, d’excitation… je n’ose prendre la mesure de ma situation…

Lorsque sa main s’abat sur mes fesses… je me tends et cris instinctivement

 

Il pose délicatement sa main sur le morceau de tissus satiné et caresse avec subtilité… je me détends instantanément… une vague de gratitude m’assaille… j’ai envie de remercier cette main soudain si douce… je la ressens si fraîche sur ma chair en feu…

 

Je tends mes reins pour lui dire oui… je ne peux pas prononcer un mot… la connexion entre mon corps et ma raison est coupée…

Il descend ma culotte à mi-cuisse et reprend la danse de ses mains musicales… Je ne ressens pas de douleur, mais une chaleur intense qui se propage en moi… cette incandescence, si identique à celle qui nait de mes trippes quand je fais l’amour, prend sa source à ma surface… c’est lui qui me l’offre…et elle enfle à m’étouffer…

Il cesse soudain, et pose ses doigts dans le miel qui s’écoule le long de mes cuisses. Le désir qu’il pénètre en moi est plus puissant que jamais. Je me tends vers sa main…

 Mais il se promène, étale, goûte puis y revient. Il me refuse ce qui me brûle.

Il me repousse soudain vers le siège d’en face et avec rage m’enfile sur sa chair.

Je crois mourir… du plaisir de le sentir me prendre ainsi… de l’explosion de ce feu qui me dévore… du pieu qui s’enfonce en moi et que je désirais si profondément… de mon sexe qui fond… de mon corps, de mon cœur qui m’abandonnent…

Je perds toutes notions… temps, espace, sens… je ne ressens plus que son membre qui me pilonne et s’apprête à exploser en moi…

Lorsqu’il s’effondre sur moi, je ne suis plus qu’un esprit éthéré… mes pensées sont si bousculées qu’elles n’ont plus de forme… je plane et je ne sais même pas où… mais cela n’a aucune importance… rien, plus rien d’autre n’a de l’importance…

Il me prend tendrement dans ses bras et je me laisse aller au sommeil dans la béatitude.


 

Les caresses qui accompagnent ces mots semblent si décalées…

J’ouvre difficilement un œil... et souris de reconnaissance au regard qu’il m’offre.

Avec beaucoup de lenteur, je finis par être habillée, recoiffée et un peu plus réveillée.

Le train s’arrête quelques instants plus tard.

Il me glisse un morceau de papier froissé dans la main en me quittant d’un long baiser.

Un nom, un numéro de téléphone et des possibles plein la tête…

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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Vendredi 4 janvier 5 04 /01 /Jan 21:38

train.jpg
Je somnole dans le compartiment vide. Le roulis du train me berce. Trois jours de fête m’ont épuisée et les 5 heures d’express qui me ramènent chez moi vont passer très vite…

C’est la voix criarde du contrôleur qui me réveille en sursaut…

 

J’émerge avec difficulté, attrape machinalement mon sac et en sort le morceau de papier demandé…

Quand la porte coulissante est de nouveau fermée… je réalise que je ne suis plus seule. La pénombre qui règne dans la cellule ne me permet pas de comprendre tout de suite.

Les rideaux sont tous tirés et en face de moi, un homme me fixe.

Il arbore un sourire que je n’arrive pas à interpréter. Je lui souris par politesse et facilité, ne sachant que faire d’autre.

Machinalement, je regarde ma montre. 11heures. Cela ne fait même pas 1 heure que nous sommes partis. Il ne me reste qu’à me rendormir.

Je m’installe de nouveau confortablement, et ferme les yeux, pour me laisser gagner par la torpeur.

Mais je ne trouve plus le sommeil… la présence de cet homme énigmatique en face de moi me trouble… Il ne dort pas… pourtant, c’est lui qui a fermé les rideaux… il ne peut donc ni lire, ni écrire… que peut-il bien faire ?

J’ouvre un œil et tente de l’observer à la dérobée… il a de belles mains, soignées et nonchalamment posées sur ses genoux… un jean, des chaussures bien cirées, un polo foncé, et … Zut, il me regarde lui aussi…

Je referme instantanément les yeux. Je suis ridicule… Je ne peux m’empêcher de sourire…


Je me redresse, et le regarde franchement…

J’aime autant moi aussi… car je me sens tout d’un coup rougir jusqu’aux oreilles…

Je cache mon trouble par un rire un peu forcé et soulève légèrement la tenture pour me donner de la contenance en regardant dehors

J’essais de trouver un sujet neutre et il se prête volontiers à mon stratagème.

Et de fil en aiguille, nous discutons délicieusement de tout et de rien.

 

Il m’ouvre galamment la porte et m’emboite le pas.

Je sens son regard posé sur mes reins et sans comprendre pourquoi, une chaleur équivoque monte le long de mon dos… Je me redresse instinctivement…

Lorsqu’il pose sa main sur ma hanche pour me guider vers une table, je ne peux retenir un frisson…

Il se moque de moi… cette fois, j’en suis sure… Allons, ressaisie toi !… Qu’est-ce qui m’arrive ?... Ce doit-être la fatigue… Une bonne respiration… un sourire… et voilà, ça va mieux…

Un grand sourire éclaire son visage…

La conversation prend dès lors une toute autre tournure… Et de compliments en badinages, il pose régulièrement sa main sur la mienne… que je ne retire pas… Je sens son désir dans chacun de ses sourires, dans chaque caresse de ses doigts entre les miens, dans chaque mot ambigu qu’il emploie. Il doit sentir le mien aussi nettement que moi, car il devient plus précis et je n’ai même pas terminé mon café, qu’il est déjà debout à me tendre la main…

Il ne me suit plus, mais au contraire, il m’entraine rapidement dans son sillage.

La porte à peine fermée, nous nous jetons littéralement l’un sur l’autre… J’ai tellement envie de sentir ses lèvres sur les miennes, de le laisser me goûter… Il a un goût de café et j’emplie mes narines de son odeur musquée.

Ses mains courent sur mes bras nus, il suit la courbe jusqu’à mes épaules et enfin, enserre ma nuque d’une seule main, tandis que de l’autre il plaque mon bassin contre le sien.

Je sens son désir impérieux, sa force autoritaire. Et je n’ai plus qu’une envie, me laisser aller... jouir de son appétit de moi… m’accorder le plaisir qu’il veut me donner.

Nous nous détachons l’un de l’autre, pour nous regarder, reprendre notre souffle, éclater de rire et se déshabiller frénétiquement…

 

Il arrête mes gestes lorsque je m’apprête à détacher mon soutien-gorge.

 

Son sourire gourmand me brouille l’esprit…

J’ai soudain conscience de l’endroit où je me trouve, de l’incongruité de ma situation, de ce que je m’apprête à faire. Je ne sais rien de cet homme et pourtant, mon corps déborde de désirs. Ma raison s’alarme en proportion de l’affolement de mes sens… Je ne sais plus comment me tenir… Il a retiré sa chemise et me regarde sans bouger… Une angoisse me serre la gorge…

 

Je ne le fais pas répéter. Je ferme les paupières avec soulagement.

Le calme… son souffle chaud dans mon cou… ses doigts qui caressent le bord du balconnet, qui courent de la peau nue au tissus soyeux… ses lèvres sur ma nuque… sa langue qui me goûte…

Ma tête tourne, mon cœur est au bord de l’explosion… Je perds ma lucidité… La voix de ma conscience est si ténue… Je tends mon corps autant pour résister à la tentation, que pour sentir mieux encore ses attouchements.

 

Je ne peux que baisser la tête… partagée entre le oui et le non…

Empoignant mes cheveux d’une main, il m’oblige à lui offrir mon visage sans brusquerie, mais fermement… Il pose ses lèvres sur les miennes et c’est moi qui l’embrasse avec gourmandise.

 

Je hoche la tête pour lui signifier l’envie de lui qui me dévore.

Il reprend son exploration lente… tourne autour sans jamais s’attarder là où je voudrais qu’il s’arrête…

Je ne peux retenir un long soupir quand il dégrafe l’étoffe qui me semble de plus en plus étroite et qui m’étouffe… Je sens son regard qui me brûle, puis ses mains, ses doigts qui atteignent  enfin mes mamelons en feu… Il joue, pince, tire, caresse… embrasse, mordille… et je m’accroche à ses épaules… Je ne suis plus que peau et chair… mon centre est entre ses mains, ses doigts, ses lèvres… Une houle puissante et inexorable me parcoure soudain et j’enfonce mes ongles dans ses bras…

Il me dépose délicatement sur la banquette et avec d’infinies précautions, il me câline et m’embrasse…

 

J’entoure son cou de mes bras et l’embrasse avec gratitude… Il se laisse faire.

Peu à peu, je laisse mes mains courir sur son torse, ses épaules rondes. Sa peau est douce et une envie de le découvrir et de lui faire plaisir s’impose…

Je suis le chemin que parcourent mes doigts, de mes lèvres, du bout de ma langue…

Il s’assoit et je me place à genoux entre ses jambes pour me frotter contre lui sans aucune pudeur… J’ai perdu toute retenue… Je n’ai plus qu’une envie… le toucher, le goûter à mon tour, coller ma peau à la sienne…

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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Mercredi 2 janvier 3 02 /01 /Jan 12:38


Lors d’une discussion avec Dom. des  Ecrits Pourpres, celui-ci m’a poussée à exprimer mes ressentis… j’ai retravaillé notre dialogue et je vous offre le texte qui en est sorti.

  entre-tes-mains-fond-beige-copie-1.jpg

 

 

J’ai touché à une magie que je n'imaginais même pas.

Ça dépasse tout. Je disais à L. que c'est plus que tout,

Que les fantasmes tentent de dépasser l'imaginaire,

Mais là c'est incomparable, c'est au delà de l'imaginaire.

J'en suis toujours remuée et je ne sais pas si L. peut imaginer ce qu'il m'a offert.

J'essaie de le lui dire mais mes mots sont en dessous de ce que j'ai pu ressentir.

 

L. est rentré avec son ami d'enfance.

Il m’avait dit qu'il venait et il a passé la journée à me dire qu'ils allaient me faire l'amour tous les deux

Alors ils sont arrivés ensemble

Et je les attendais le ventre noué et avec la tête qui tourne

En me forçant avec violence à ne pas penser,

Refuser catégoriquement de penser,

Tenter de nier les heures qui avancent

Ne pas penser plus loin que la minute qui suit…

Pour ne pas céder à la panique et s'enfuir au loin

S’appliquer à toute chose pour qu'elle dure et soit parfaite

Répétant sans cesse : mais s'il ne voulait pas ?

 

Et ils sont arrivés...

Oui, ensemble

Nous avons bu l'apéritif en se parlant normalement de nos enfants de nos vies et je me suis sentie soulagée, tout était normal

Parce que tout était en ordre...

Oui, comme en terrain connu

Je respirais mieux

Peut être avait-il voulu jouer avec moi, mes nerfs, mon désir ?

Je pouvais parler

Je me rassurais en me disant qu'il m'avait raconté cela par jeu.

 

Mais il ne jouait pas… ou plutôt il jouait plus intensément que cela…

Nous sommes allés au restaurant et là, il a profité d'une absence de P pour dégrafer des boutons de ma robe

Il avait soutiré ma promesse de ne pas refermer les boutons qu’il ouvrirait

Et là, j’ai senti le trouble m’envahir,

Cette sensation d'être l'objet de son désir…

Comme les prémices du laisser-aller…

Mon corsage était dégrafé…

J’attendais le retour de P…

Le haut de ma robe et le bas aussi étaient défait

Et je ne savais pas comment me tenir.

C'était éprouvant, une angoisse sourde

Et puis il s'est rassit en face de moi.

Nous avons repris nos conversations comme si de rien n’était.

J’ai d'abord cru qu'il n'avait rien remarqué...

Je me le suis fait croire…

Mais ses regards qui plongeaient de plus en plus fréquemment vers mon décolleté...

Je ne pouvais ignorer le plaisir qu'il y trouvait et je sentais L. jubiler en posant ses mains sur moi…

 

Qu'éprouvais- je quand j’ai commencé à sentir son désir ?

J’avais très chaud

Je me sentais rassurée en fait…

Je me disais que mon chéri était là et que tout allait très bien…

Qu'il savait que tout irait bien

Je me sentais désirable dans son regard,

Dans leurs regards,

Et sa confiance à lui...

Oui,

Je me sentais belle

Ça parait idiot... je sais bien

Mais c'est cela

Deux belles personnes me désiraient et je le sentais

C'est dans le désir des autres que l'on ressent sa propre capacité à plaire…

Dans les yeux de son autre qu'on trouve sa vraie beauté…

 

J’ai, à ce moment là, commencé à arpenter un nouveau chemin…

Oui

C’est là que cela a commencé

Nous sommes rentrés et nous avons poursuivi sur un air innocent, laissant s'installer une tension palpable

Je n'ai pu m'empêchée de taquiner L.

Et quand il m'a attrapée et a dégrafé ma robe... il m’avait déjà fait ôter mon string... donc

Je me sentais comme une gamine prise en faute... c'était fort perturbant

Je devais être plus que cramoisie

Perturbant et troublant…

Oui

Totalement

J’étais offerte, offerte par sa main sur moi...                      

À la fois paniquée et rassurée par cette appartenance.

Il m'a offerte à son meilleur ami, qui m'a délicieusement embrassée en me couchant sur la table


J’ai perdu la clarté,

Quand j'étais assise entre eux sur le canapé.

En fait, il y a eu des paliers.

Le premier, quand P m'a embrassé : la peur c'est envolée.

C'était un palier de franchi, le plus dur surement.

Après c'était le temps des possibles.

Après, c'était encore difficile…

M’assoir entre eux ne posait pas de problème.

Mais quand L. m'a demander d'ouvrir les jambes c'est devenu terrible…

Une sorte de vertige

Je n'y arrivais pas.

Une angoisse sourde.

M’offrir de moi-même… franchir le pas vers un abandon

S’en remettre...

Je ne pouvais pas…

Et P a aidé L.

Et moi par la même occasion...

Ils ont doucement mais fermement obtenu ce qu’ils désiraient

Le deuxième palier a été franchi…

Et je me suis ouverte.

J’ai fermé les yeux et senti leurs regards si similaires.

Et je me suis laissée abandonner…

J’ai laissé venir le plaisir par eux…

C’était un instant magique

Lorsque l'on abandonne ses barrières et qu'on se laisse aller a vivre le moment, le ressenti…

Quand on n'existe plus que par leurs regards, conjugués à leur attention,

Leurs mains qui cherchent mes bruits, mes sourires…

Et puis leurs bouches qui ont quitté la mienne pour me goûter mieux

Et là se passe l'attendu… inattendu…

On devient le centre d'un monde,

on peut se laisser aller a ressentir toutes les sensations…

Le premier orgasme avec un autre homme

Que ce soit avec ou sans mon chéri

Un grand moment…

Oui, très très grand

 

Ils ont presque du me porter pour m'emporter dans la chambre

Et là encore un palier....

A partir de là, le tourbillon

Dans la chambre, L. m'a bandé les yeux

Je ne pensais pas qu'il était si facile de reconnaître l'homme que l'on aime

C’était enivrant de reconnaître leurs petites différences

La chaleur si différente

Les formes, les gestes

Tout est ressenti au centuple

Tout s'intensifie…

Se multiplie

Chaque touche est un coup de pinceau dont on peu ressentir chaque détail

Et le tableau se peint en plusieurs couches…

 

J’ai peu à peu perdu le fil

Et j’ai commencé à atteindre … l'ailleurs

Je ne sais plus rien

J’ai perdu mes repères

Je ne sais ni qui, ni quoi

Mais j’ai ressenti,

Ressenti un plaisir que je ne saurais décrire

Qui se passe de mot…

J'ai perdu le souffle et je ne sais pas jusqu'où je suis allée

Je ressentais tant en même temps…

Comme si le temps s'arrêtant les caresses se superposaient toutes en même temps

Je ne discernais plus ce qui se passait

Seulement, je sentais, ressentais

J’étais ressenti…

Et je n'ai plus rien senti que moi

Pur ressenti de mon corps

Oui, je crois que c'est cela

J’avais une telle conscience de mon corps

Je sentais le plaisir si profondément

J’ai perdu pieds

Je ne sais même pas combien de temps cela à durée

Pour moi ce fut une éternité sans fond

Mais je sais que cela a duré...

Oui certainement très longtemps

 

Je n'ai repris mes sens que très lentement

Et je suis descendue un peu perdue de mon voyage…

De mon envolée..

J’ai d'abord retrouvé la chaleur des bras de mon chéri

Je m'y suis senti si bien

À l’abri, reposé…

Sereine...

Comme si je découvrais pour la première fois combien je me sens bien entre ses mains…

J’ai eu besoin de beaucoup de temps pour me souvenir que P était là et percevoir de nouveau sa présence

Un grand moment…

Un très beau voyage

Un voyage merveilleux

Heureuse voyageuse....

Plus qu'heureuse

L. dit qu'a ce moment là, ils ne m'avaient que caressée…

Il dit que j'ai joui très longtemps, qu'il a demandé à P de ne plus me toucher pour que je reprenne conscience.

Je suis restée blottie dans ses bras de longues minutes

Le temps de me poser, de goutter

Ils ont attendu patiemment que je revienne.

Ils m’ont laissé ce temps là !

 

Après ces gestes d'exploration, ils ont joué un peu plus fort

Un autre palier...

Une autre phase…

Par Lyzis et son L - Publié dans : Anecdotes sucrées, salées...
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