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Lors d’une discussion avec Dom. des Ecrits
Pourpres, celui-ci m’a poussée à exprimer mes ressentis… j’ai retravaillé notre dialogue et je vous offre le texte qui en est sorti.
J’ai touché à une magie que je n'imaginais même pas.
Ça dépasse tout. Je disais à L. que c'est plus que tout,
Que les fantasmes tentent de dépasser l'imaginaire,
Mais là c'est incomparable, c'est au delà de l'imaginaire.
J'en suis toujours remuée et je ne sais pas si L. peut imaginer ce qu'il m'a offert.
J'essaie de le lui dire mais mes mots sont en dessous de ce que j'ai pu ressentir.
L. est rentré avec son ami d'enfance.
Il m’avait dit qu'il venait et il a passé la journée à me dire qu'ils allaient me faire l'amour tous les deux
Alors ils sont arrivés ensemble
Et je les attendais le ventre noué et avec la tête qui tourne
En me forçant avec violence à ne pas penser,
Refuser catégoriquement de penser,
Tenter de nier les heures qui avancent
Ne pas penser plus loin que la minute qui suit…
Pour ne pas céder à la panique et s'enfuir au loin
S’appliquer à toute chose pour qu'elle dure et soit parfaite
Répétant sans cesse : mais s'il ne voulait pas ?
Et ils sont arrivés...
Oui, ensemble
Nous avons bu l'apéritif en se parlant normalement de nos enfants de nos vies et je me suis sentie soulagée, tout était normal
Parce que tout était en ordre...
Oui, comme en terrain connu
Je respirais mieux
Peut être avait-il voulu jouer avec moi, mes nerfs, mon désir ?
Je pouvais parler
Je me rassurais en me disant qu'il m'avait raconté cela par jeu.
Mais il ne jouait pas… ou plutôt il jouait plus intensément que cela…
Nous sommes allés au restaurant et là, il a profité d'une absence de P pour dégrafer des boutons de ma robe
Il avait soutiré ma promesse de ne pas refermer les boutons qu’il ouvrirait
Et là, j’ai senti le trouble m’envahir,
Cette sensation d'être l'objet de son désir…
Comme les prémices du laisser-aller…
Mon corsage était dégrafé…
J’attendais le retour de P…
Le haut de ma robe et le bas aussi étaient défait
Et je ne savais pas comment me tenir.
C'était éprouvant, une angoisse sourde
Et puis il s'est rassit en face de moi.
Nous avons repris nos conversations comme si de rien n’était.
J’ai d'abord cru qu'il n'avait rien remarqué...
Je me le suis fait croire…
Mais ses regards qui plongeaient de plus en plus fréquemment vers mon décolleté...
Je ne pouvais ignorer le plaisir qu'il y trouvait et je sentais L. jubiler en posant ses mains sur moi…
Qu'éprouvais- je quand j’ai commencé à sentir son désir ?
J’avais très chaud
Je me sentais rassurée en fait…
Je me disais que mon chéri était là et que tout allait très bien…
Qu'il savait que tout irait bien
Je me sentais désirable dans son regard,
Dans leurs regards,
Et sa confiance à lui...
Oui,
Je me sentais belle
Ça parait idiot... je sais bien
Mais c'est cela
Deux belles personnes me désiraient et je le sentais
C'est dans le désir des autres que l'on ressent sa propre capacité à plaire…
Dans les yeux de son autre qu'on trouve sa vraie beauté…
J’ai, à ce moment là, commencé à arpenter un nouveau chemin…
Oui
C’est là que cela a commencé
Nous sommes rentrés et nous avons poursuivi sur un air innocent, laissant s'installer une tension palpable
Je n'ai pu m'empêchée de taquiner L.
Et quand il m'a attrapée et a dégrafé ma robe... il m’avait déjà fait ôter mon string... donc
Je me sentais comme une gamine prise en faute... c'était fort perturbant
Je devais être plus que cramoisie
Perturbant et troublant…
Oui
Totalement
J’étais offerte, offerte par sa main sur moi...
À la fois paniquée et rassurée par cette appartenance.
Il m'a offerte à son meilleur ami, qui m'a délicieusement embrassée en me couchant sur la table
J’ai perdu la clarté,
Quand j'étais assise entre eux sur le canapé.
En fait, il y a eu des paliers.
Le premier, quand P m'a embrassé : la peur c'est envolée.
C'était un palier de franchi, le plus dur surement.
Après c'était le temps des possibles.
Après, c'était encore difficile…
M’assoir entre eux ne posait pas de problème.
Mais quand L. m'a demander d'ouvrir les jambes c'est devenu terrible…
Une sorte de vertige
Je n'y arrivais pas.
Une angoisse sourde.
M’offrir de moi-même… franchir le pas vers un abandon
S’en remettre...
Je ne pouvais pas…
Et P a aidé L.
Et moi par la même occasion...
Ils ont doucement mais fermement obtenu ce qu’ils désiraient
Le deuxième palier a été franchi…
Et je me suis ouverte.
J’ai fermé les yeux et senti leurs regards si similaires.
Et je me suis laissée abandonner…
J’ai laissé venir le plaisir par eux…
C’était un instant magique
Lorsque l'on abandonne ses barrières et qu'on se laisse aller a vivre le moment, le ressenti…
Quand on n'existe plus que par leurs regards, conjugués à leur attention,
Leurs mains qui cherchent mes bruits, mes sourires…
Et puis leurs bouches qui ont quitté la mienne pour me goûter mieux
Et là se passe l'attendu… inattendu…
On devient le centre d'un monde,
on peut se laisser aller a ressentir toutes les sensations…
Le premier orgasme avec un autre homme
Que ce soit avec ou sans mon chéri
Un grand moment…
Oui, très très grand
Ils ont presque du me porter pour m'emporter dans la chambre
Et là encore un palier....
A partir de là, le tourbillon
Dans la chambre, L. m'a bandé les yeux
Je ne pensais pas qu'il était si facile de reconnaître l'homme que l'on aime
C’était enivrant de reconnaître leurs petites différences
La chaleur si différente
Les formes, les gestes
Tout est ressenti au centuple
Tout s'intensifie…
Se multiplie
Chaque touche est un coup de pinceau dont on peu ressentir chaque détail
Et le tableau se peint en plusieurs couches…
J’ai peu à peu perdu le fil
Et j’ai commencé à atteindre … l'ailleurs
Je ne sais plus rien
J’ai perdu mes repères
Je ne sais ni qui, ni quoi
Mais j’ai ressenti,
Ressenti un plaisir que je ne saurais décrire
Qui se passe de mot…
J'ai perdu le souffle et je ne sais pas jusqu'où je suis allée
Je ressentais tant en même temps…
Comme si le temps s'arrêtant les caresses se superposaient toutes en même temps
Je ne discernais plus ce qui se passait
Seulement, je sentais, ressentais
J’étais ressenti…
Et je n'ai plus rien senti que moi
Pur ressenti de mon corps
Oui, je crois que c'est cela
J’avais une telle conscience de mon corps
Je sentais le plaisir si profondément
J’ai perdu pieds
Je ne sais même pas combien de temps cela à durée
Pour moi ce fut une éternité sans fond
Mais je sais que cela a duré...
Oui certainement très longtemps
Je n'ai repris mes sens que très lentement
Et je suis descendue un peu perdue de mon voyage…
De mon envolée..
J’ai d'abord retrouvé la chaleur des bras de mon chéri
Je m'y suis senti si bien
À l’abri, reposé…
Sereine...
Comme si je découvrais pour la première fois combien je me sens bien entre ses mains…
J’ai eu besoin de beaucoup de temps pour me souvenir que P était là et percevoir de nouveau sa présence
Un grand moment…
Un très beau voyage
Un voyage merveilleux
Heureuse voyageuse....
Plus qu'heureuse
L. dit qu'a ce moment là, ils ne m'avaient que caressée…
Il dit que j'ai joui très longtemps, qu'il a demandé à P de ne plus me toucher pour que je reprenne conscience.
Je suis restée blottie dans ses bras de longues minutes
Le temps de me poser, de goutter
Ils ont attendu patiemment que je revienne.
Ils m’ont laissé ce temps là !
Après ces gestes d'exploration, ils ont joué un peu plus fort
Un autre palier...
Une autre phase…
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