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  • Lyzis et son L
  • : 10/12/2007
  • : Lire : Ici

Fantaisies imaginaires

Jeudi 18 mars 4 18 /03 /Mars 07:47

Elle n’a pas conscience qu’il l’entraine plus profondément dans l’obscurité de l’impasse…

Elle a le tournis… l’esprit en dérive…

Il se détache d’elle lentement… caresse ses cheveux… sa joue…

Il replonge son nez dans son cou et murmure : Enlève ton manteau…

Elle ne réfléchit pas… ne veut pas penser… juste le voir sourire et sentir son souffle pour elle…

 

Elle déboutonne consciencieusement sa longue veste… elle fait durer autant par pudeur que par désir de prolonger cet instant où une main à plat sur le mur, de chaque côté de sa tête… il l’observe…

Ce regard trouble dans la pénombre l’électrise… fait monter un désir brûlant entre ses cuisses…

 

Elle entrouvre l’étoffe laissant pointer sa poitrine en émoi sous son fin chemisier… elle porte rarement de ces carcans de dentelles qui irritent sa peau délicate…

Elle laisse ses bras tomber le long de son corps… soudain mal à l’aise… honteuse de sa provocation… décontenancée par le regard toujours insistant et l’immobilité de l’homme…

- Enlève-le ! répète-t-il, d’une voix calme  et douce.

 

Elle ne peut résister… la persuasion de cette voix… la promesse cachée sous le sourire… l’excitation de la situation…

Elle quitte son manteau et le tient plié entre ses mains devant elle.

Il se redresse, le lui prend et le pose délicatement sur son sac à même le sol.

Elle ne s’en offusque même pas… elle est déjà dans le désir d’un autre baiser… d’un contact plus proche encore…

 

Cette fois-ci… elle sent les pierres inégales du mur le long de son dos…

Il emprisonne sa nuque dans sa large main… imprime son désir et sa force à son bassin… creuse ses reins de son autre main…

Son baiser a le goût de la folie qui les gagne…

Elle chavire… et laisse enfler le brasier…

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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Mardi 16 mars 2 16 /03 /Mars 06:57

Elle ferme les yeux et acquiesce d’un mouvement de tête qui augmente la tension de ses cheveux dans sa poigne…

Mais il ne bouge pas… il reste éloigné d’elle… sa main sous son menton ne caresse plus…

Elle ouvre les yeux… il l’observe son sourire enjôleur aux lèvres…

Elle écarquille les yeux dans l’incompréhension…

- As-tu envie que je t’embrasse ? J’aimerai t’entendre le dire…

 

Son cœur bat fort dans sa poitrine… la situation la déstabilise et ralentit sa concentration…

Les mots sont lents à lui parvenir et a prendre leur sens… mais encore plus difficile à formuler et à pousser à l’extérieur d’elle…

Elle finit par souffler un « oui » portant son soulagement… son désir… l’effort qu’elle vient de fournir… et une pointe de son impatience…

 

Il approche doucement son visage…

Elle ferme de nouveau les yeux et perçoit son souffle parfumé par le citron de la boisson qu’ils ont partagée…

Il effleure délicatement ses lèvres closes avec les siennes… profitant de leur tendresse… de leur chaleur…

Il joue de pressions en frôlements… et ouvre légèrement… dardant sa langue contre la pulpe rose si sensible…

 

Elle l’accueille… se laisse enivrer par la douceur… chaleur… odeur…

Elle savoure la lenteur de sa possession…

Il finit par envahir sa bouche veloutée…

Ce baiser moelleux… deviens de plus en plus sauvage… il la plaque contre lui et son corps entier se concentre en sa bouche…

Elle sent le plaisir de ce contact onctueux s’étendre jusqu’à son cœur… son ventre… son coquillage perlé…

À cet instant… il la possède plus qu’il ne le croit…

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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Lundi 15 mars 1 15 /03 /Mars 07:45

Depuis la veille, elle se sent bizarre… Est-ce son sourire ambigu au moment où elle s’est retournée ? Est-ce son geste, amorcé, puis retenu, mais qu’elle a eu le temps de percevoir ? Est-ce ses regards fixes et insistants qu’elle ne peut plus ignorer ?

 

En un mois de cohabitation dans ce petit bureau, ils ont eu le temps de s’apprendre… Elle le sait direct et sur de lui, compétent et curieux… Alors pourquoi ce changement qu’elle ressent sans pouvoir en être certaine ?

Il l’impressionne depuis le début… Il est là depuis longtemps, connait la musique et sais en quelques mots la remettre sur les rails. Elle apprend vite, cherche à comprendre avec la même humeur joyeuse à chaque instant.

 

La fin de la journée s’annonce… il fait plus sombre… le bleu du ciel se marine…

Elle tourne la tête, quittant la fenêtre et son bleu marin,  pour plonger dans le bleu d’étoile de ses yeux…

Elle croit voir scintiller les gouttes d’or qui parsèment ses iris. Elle perçoit son sourire par les expressions de ses yeux.

Elle baisse les siens instinctivement, troublée par un sentiment qu’elle ne veut pas analyser…

 

Sa voix grave perce le silence pesant et la fait sursauter…

- Il est tard ! Nous finirons demain.

Elle plonge de nouveau son regard trouble dans le sien… secoue la tête comme pour sortir de la brume qui l’engourdit et lui sourit.

- Prend tes affaires et allons boire un verre avant de rentrer. Nous l’avons bien mérité.

 

Ils n’ont jamais partagé de moments hors du travail. Le bureau, la cantine, sont les seuls lieux où ils aient jusque là échangé.

À toute vitesse, elle cherche une réponse… sa raison dit non… son trouble dit oui…

De nouveau elle secoue la tête pour éclaircir l’opaque de ses pensées.

Elle s’imagine quoi ?

Elle doit arrêter… se concentrer… accepter en toute innocence…

Est-ce si étrange de finir sa journée autour d’un verre avec son collègue ?

 

Elle se lève et lui sourit de nouveau.

- Allons-y !

Elle n’a pas le temps d’atteindre le vestiaire qu’il lui tend son manteau.

Elle marque un temps d’arrêt… et laisse échapper un petit rire gêné en se tournant pour lui permettre de le lui enfiler.

 

Il prend tous son temps… remontant lentement jusqu’à son col…

Elle n’ose bouger… tétanisée par une tension irraisonnée…

Lorsqu’il passe délicatement sa main sur sa nuque pour dégager ses longs cheveux… un frisson la parcourt… qu’elle ne peut maîtriser…

Elle ne peut se retourner… consciente du feu qui embrase ses joues… honteuse des sens que ce geste a éveillés…

 

Elle boutonne lentement le vêtement pour retrouver la maîtrise de sa raison…

Quand elle se tourne enfin vers lui, il l’attend, la main sur la poignée de la porte, un sourire ambigu aux lèvres.

- Prête ?

Elle acquiesce d’un signe de tête et passe devant lui tremblante.

 

Sa démarche n’est pas très assurée… elle sent son regard dans son dos et le trouble, accompagné de ses rougeurs intempestives, la regagne…

Pourquoi a-t-il dit « Prête ? » ? Il aurait pu dire « Allons-y ! » …

Stop… elle doit arrêter de voir, de lire, entre les lignes… Stop… elle doit cesser d’interpréter, ses mots, ses gestes…

Les illusions font toujours mal… elle le sait bien…

 

Le temps de gagner la rue, ses bruits familiers, ses couleurs annonciatrices du crépuscule… elle a calmé les battements de son cœur… retrouvé calme et sagesse.

Ils marchent côte à côte, sans mots, se dirigeant d’un accord tacite vers le café illuminé qui fait le coin de la ruelle Des fleurs.

Elle aime cet endroit, gai… et le nom de cette petite impasse lui a toujours plu.

 

- Deux gin-fizz s’il vous plait ! Commande-t-il en s’installant au bar.

En se perchant sur le tabouret à côté de lui, elle écarquille les yeux devant son culot…

- Mais…

- Tu n’aimes pas ça ?

- Si… Mais…

- Allons, il est l’heure du réconfort… Nous avons bien travaillé et le projet sera bouclé demain… Ca se fête…

Elle ne peut que sourire devant sa détermination et son enthousiasme.

 

Ils sirotent lentement leurs verres en parlant des quelques modifications qui seront nécessaires pour finaliser l’ensemble de leur dossier. Il la félicite sur le travail accompli, les efforts qu’elle a faits depuis le début, les idées fraiches qu’elle lui a apportées…

Elle se laisse rougir de plaisir aux compliments… elle cache son sourire trop grand derrière ses mains fines… elle réfute faiblement les éloges…

 

Leurs verres sont vides depuis un moment déjà lorsqu’elle se lève et lui annonce qu’elle va rentrer.

- Je te raccompagne si tu veux.

Elle marque un temps d’arrêt… elle retrouve soudain le regard insistant qui la déstabilise tant…

Elle baisse les yeux pour murmurer : Si tu veux.

Elle aurait du répondre : Mais non, ce n’est pas la peine… ou bien : Ok, ça m’arrange… enfin, n’importe quoi d’autre…

Trop tard… elle s’empourpre de nouveau… et le sourire équivoque qui fait briller ses yeux, augmente encore son émotion…

Il réitère son initiative et lui offre son manteau à enfiler… elle oublie soudain le lieu et se laisse ressentir le même frisson qu’au bureau…

Cette fois-ci, il laisse sa main chaude plus longtemps sur sa nuque… il y revient même… imprimant une légère pression qui provoque des frémissements de sa peau…

 

Elle s’échappe soudain… sans se retourner… ouvre la porte d’un geste non mesuré… sort… et respire avec ampleur l’air frais du soir.

Elle entend le tintement de la porte et sais qu’il est là… debout derrière elle…

Elle se concentre pour se recomposer un souffle ordinaire… un sourire maîtrisé… un regard clair…

 

Elle n’a pas le temps de se retourner vers lui et de lui sourire… il l’attrape par le bras et l’entraine dans l’impasse.

En quelques mètres, ils se retrouvent tout deux dans la nuit… les réverbères  n’ont jamais fonctionnés dans la ruelle… et comme personne n’y habite…

Il la plaque brusquement contre un mur… l’écrase de son poids… enfouit son visage dans ses cheveux… et murmure… « J’ai très envie de t’embrasser… Je peux ? »

 

Son sang bat à ses tempes… se retire de ses mains… pulse en son ventre… désordonne son cœur…

Elle tourne lentement son visage vers lui… s’arrête, les lèvres à quelques millimètres des siennes… et ferme les yeux…

Il attrape ses cheveux à pleine main et s’écarte d’elle…

Elle ouvre les yeux et plonge dans les siens absorbés par la contemplation…

 

De sa main libre il caresse l’ovale de son visage… frôle la pulpe de ses lèvres…

- As-tu envie que je t’embrasse ?

Elle sent le feu embraser ses joues et se propager…

Elle voudrait se cacher… enfouir son visage dans ses mains… disparaître…

Elle voudrait crier… coller sa bouche à la sienne… goûter ses baisers…

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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Mercredi 10 mars 3 10 /03 /Mars 07:27

Un loup tenait en son pouvoir une agnelle.

Prisonnière de son regard… enfermée dans ses griffes… elle tremble…

Son instinct le pousse… sa salive cherche le goût de sa peau… ses yeux sondent la terreur qui l’anime…

Il ne veut pas de sa peur… il veut sa résistance…

Il ne veut pas de son absence… il veut son abandon…

Il ne veut pas de son mensonge… il veut sa confiance…

Elle peut soudain respirer… l’étreinte se relâche…

Ses yeux l’ont quittée… lui offrent une vague de soulagement…

Il lui a rendu sa liberté… est sorti de son espace…

Il reste à l’affût… sourit… charme… approche… s’éloigne… joue…

Parfois menace… léger… attentif…

Il accepte… laisse paraître sa soif d’elle… tente… refuse…

Elle se laisse bercer… envouter… frissonner…

La bête est tapie derrière la délicatesse… elle le sait…

Elle sent monter l’excitation que lui procurent ces pensées terrifiantes…

Il l’attire à lui de plus en plus surement…

Elle cherche et désire le contact… sa peau… son odeur… son goût…

Il décline … se dérobe…

Elle s’effarouche… s’empourpre…

Il l’ignore… feint…

Elle revient… le touche… timide…

Elle fixe ses doigts… y mêle les siens…

Elle ose plonger dans ses yeux… à la recherche d’une étoile…

Il pourrait prolonger cette détresse… la laisser sur le fil du doute… il le sait…

Mais ce n’est pas ce qu’il désire… il ne veut pas la voir souffrir ainsi…

Il la veut heureuse… frissonnante… perdue…

Il attrape ses cheveux… immobilise son visage… si près du sien… qu’elle peut sentir sa chaleur…

Il voit son reflet dans ses pupilles liquides… une pointe d’inquiétude… un océan de trouble…

Il ne résiste plus… étanche sa soif aux sources de l’agnelle…

 

Petit texte inspiré par le film : La jeune fille et les loups.

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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Lundi 1 mars 1 01 /03 /Mars 06:38

Pourquoi a-t-elle accepté ?

Depuis des jours elle se pose la même question.

Treize jours exactement… Treize jours sans aucune nouvelle… Treize jours à sentir son cœur étreint par l’appréhension …

Et demain à la même heure… elle sonnera à sa porte…

Cette seule pensée fait monter une bouffée d’angoisse, mêlée à un trouble euphorisant…

Il faut qu’elle se décide… elle n’arrive pas à concentrer ses pensées pour arrêter ses choix… elle ne sait toujours pas ce qu’elle portera… l’épreuve est éprouvante…

 

Elle va prendre une douche pour se débarrasser de la poussière de la journée et rafraichir ses idées bouillonnantes…

L’eau chaude ruisselle sur ses épaules et sa nuque… elle sent ses muscles se détendre… son esprit se fixe sur ce plaisir simple… son corps ondule sans qu’elle en prenne réellement conscience… ses mains parcourent… voluptueuses… ses pleins et ses déliés…

Elle s’enduit les paumes de savon… augmentant la douceur de ses caresses…

Son esprit oublie le cadre… s’emplie d’images… métaphore ses sens… convoque ses fantasmes…

Elle désire le plaisir… le rêve… l’imagine…

Et il enfle en elle… envahit son corps… inonde sa tête… brûle sa peau… pulse son sang… tend son ventre… enflamme son intérieur… explose en vagues qui entrainent ses hanches… en feu d’artifices qui étoilent ses paupières… en papillons multicolores qui effleurent son cœur arrêté…

 

Elle fléchit sur ses jambes et reprend lentement son souffle…

Elle se laisse revenir tout en douceur… au ralenti… se concentrant sur chacun de ses gestes…

Une fois sèche… elle laisse tomber sa serviette au sol et se regarde… elle s’efforce de se concentrer sur ce qu’elle aime d’elle… elle veut avoir du courage… ne pas laisser de désagréables pensées la miner… elle veut se sentir belle et forte…

Elle aime son petit triangle noir… net et doux… son ventre ni rond ni plat… tout en tendresse… sa taille souple… et ses petits seins espiègles… sa peau douce et ferme… ses yeux…

 

Enveloppée de la tête aux pieds de lait soyeux et parfumé… elle s’allonge sur son lit encombré d’une multitude de robes… jupes… corsages…

Elle les attrape, les un après les autres au hasard… en jetant certains au loin…

Elle roule sur sa couche et sens de nouveau l’angoisse monter…

À plat ventre, elle se perd dans des pensées troublantes… la tête posée au creux des mains… les jambes battant en cadence sans qu’elle en ait conscience…

Elle tente d’imaginer l’instant… celui où il ouvrira la porte… elle veut trouver ce qu’elle aimerait qu’il voit… elle cherche ce qu’il aimerait voir…

Elle aimerait tant lui plaire… qu’il la désire à l’instant…

Elle secoue la tête… s’agite… elle doit être elle… juste elle… elle ne sait pas faire autrement…

 

Intuition… urgence… elle fait un tri expéditif… et debout devant son miroir… elle se regarde…

Elle n’a pas mis cette robe depuis des années… pourquoi n’y a-t-elle pas pensé plus tôt ?

Moulante… manches sur l’épaule… décolleté sage… mi cuisses… courte… elle sent ses joues s’empourprer…

Un motif coloré au centre dessine son corps comme une amphore… elle se tourne légèrement… le tissu épouse parfaitement sa cambrure… ses fesses… ses cuisses…

Elle peut voir le trouble colorer ses pommettes… elle prend honte de la lueur de ses pupilles…

 

Elle se déshabille rapidement… plie précieusement la robe… et se coule sous les draps… chassant de toutes ses forces les idées qui affluent…

Le sommeil la prend par surprise, effaçant craintes, excitations, doutes et certitudes.

 

 

Son corps est encore profondément endormi quand les idées commencent à cogner au fond de son crâne…

Elle a l’impression que ses yeux cherchent à suivre cet afflux de pensées désordonnées.

Impossible d’endiguer le flot… une seule question revient sans cesse hanter les limbes de son cerveau… Pourquoi a-t-elle accepté ?

Elle en connait la réponse mais refuse obstinément de la formuler… honteuse… effrayée par ses désirs… paniquée par l’inconnu…

 

Elle se lève avec précipitation… agir pour ne pas penser… remplacer le vide vertigineux par l’action…

Elle passe sa matinée à s’étourdir dans les tâches ingrates de la maison…tout ce qu’elle fuit d’ordinaire…  et qui là lui offre la possibilité de concentrer son esprit embrouillé…

Elle ne pense même pas à manger, l’idée de se retrouver seule avec elle-même devant une assiette lui coupe l’appétit…

Enfin, elle s’affale dans le canapé, un livre entre les mains… dans l’espoir de voir son imagination happée par les aventures des héros de papier…

Le sommeil tente de la gagner… mais son inconscient la rappelle sans cesse à la course des aiguilles de l’horloge… et le pointillé de ses assoupissements lui laisse le goût amer d’une molle fatigue…

 

Elle décide soudain qu’il est temps de se préparer… de passer à autre chose… d’assumer ses choix.

Une douche brûlante, puis glacée pour activer ses réflexes… et calmer ses langueurs…

Une vérification soigneuse des détails…

Massage douceur… parfum léger… cheveux disciplinés…

Habillage rapide… elle a pris sa décision et n’y reviendra pas… elle doit simplifier… ne pas se perdre dans de vaines spéculations… elle ne saurait, maintenant, plus réfléchir… sa tête se vide au fur et à mesure qu’elle s’apprête…

Maquillage… les yeux… les lèvres… ni plus… ni moins…

 

Si elle part maintenant elle devra attendre avant de sonner chez lui… mieux vaut patienter ici…

Mais si elle reste là… elle va tergiverser… trouver les arguments pour ne pas y aller… défaire ce qu’elle vient de terminer… se regarder une fois de trop et douter de ses choix…

Elle attrape son sac et son manteau… claque la porte… et respire…

 

Au volant, elle tente de se concentrer uniquement sur la route… mais ses jambes tremblent… son cœur lui fait mal sous l’étau de l’angoisse… ses tempes battent au rythme des signaux d’alarme que sa raison envoie…

 

Elle arrive… passe au ralenti devant sa porte… et va se garer trois rues plus loin…

Elle reste paralysée… assise à l’abri dans sa boite en fer…

Elle peut repartir… elle doit repartir… rentrer et souffler de soulagement…

Elle ne veut pas repartir… elle veut savoir… vivre… partager… donner…

L’excitation s’empare de sa raison… anéantit sa logique… pulse au fond de son ventre…

Elle repousse toute pensée… vide son esprit et sort.

 

Elle ne sent pas ses pas la porter… elle sent le vent à la lisière de ses bas… les regards sur son sourire, ses pommettes roses et ses yeux pétillants…

La porte est déjà là… arrivée devant elle sans qu’elle ne s’y attende… elle ne sait plus l’heure… plus les battements de son cœur…

Elle garde un instant interminable le doigt en suspension au dessus de la sonnette…

Un long soupir… résister une ultime fois au désir de déguerpir… laisser sa pulsion agir sans sa tête…

Elle sonne…

 

Elle ne peut plus respirer… elle croit le malaise au bord de son cœur… elle pense ses jambes tétanisées à jamais… elle sent la montée des eaux à l’orée de ses yeux… ses mains sont glacée… son échine frémit… son ventre palpite…

 

La porte s’ouvre… et elle se noie dans ses yeux…

 

Elle perd la parole mais retrouve le souffle…

Le sang afflue dans ses joues…

Les doutes évanouis, reste le pincement de l’inconnu…

 

Elle sait désormais pourquoi elle a accepté…

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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