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Présentation

  • Lyzis et son L
  • : 10/12/2007
  • : Lire : Ici
Dimanche 16 mars 7 16 /03 /Mars 05:35

La douleur aigüe qui irradie ses bras, la sort peu à peu du sommeil.

La cambrure excessive de ses reins, provoque une lancinante pesanteur.

S’endormir au bureau n’est jamais confortable… mais s’y réveiller est pire encore.

 

Elle recule le levé de paupières, en se concentrant sur ses endolorissements… Ressentir son corps avant de le mouvoir est comme une promesse de bien être.

Elle tente de plonger en elle-même, pour se projeter le plaisir du délié de muscle, de la contraction volontaire.

 

Elle  se décide enfin, à ouvrir les yeux avant de bouger. Le spectacle arrondit ses lèvres autant que ses pupilles, en une exclamation muette.

Elle reste paralysée dans son incompréhension.  En lieu et place de la dure planche de son bureau, ses bras et sa tête, reposent sur un tronc majestueux à l’écorce rugueuse.

 

Rejetant soudain sa chevelure en arrière, elle écarquille son regard, qui se perd aussitôt dans la pénombre d’un étrange sous bois.

Des feuilles en camaïeux de verts, semblent flotter, papillons de plumes recouvrant le sol.

De lourdes colonnes de troncs vivants, ferment son espace en une cage-clairière.

Une odeur de champignon et de terre humide assaille ses narines, tandis que le silence emplit l’air de bruissements de vent, claquements de branches et froissements de feuilles sèches.

 

L’instinct la pousse à se redresser. Mais elle a juste le temps de sentir la ouate du tapis de feuilles s’enfoncer sous ses plantes de pieds, que ses bras lui sont arrachés vers le ciel.

Elle est en semi-suspension… ses poignets, prisonniers de lianes mouvantes, loin au dessus de sa tête… ses jambes molles, cherchant un appui pour soulager ses épaules.

Elle n’a pas le temps de baisser son regard, que le glissement sur ses chevilles, se meut en une pression qui lui écartèle inexorablement les cuisses.

 

Crucifiée solitaire en perdition, son esprit ne parvient pas à accepter de réaliser. Elle se laisse alanguir et plonge en elle pour se rassembler et redéfinir ses sens.

La peur n’est pas encore présente. Son cerveau ne l’a pas conviée au banquet… mais elle rôde… prête à enflammer son sang.

 

Son cœur, soudain, s’arrête sous ses paupières closes. Quelque chose d’autre que le vent, lui a frôlé la joue.

Elle ouvre son regard sur l’extérieur. Mais seul un imperceptible mouvement circulaire des feuilles automnales jonchant le sol, laisse pressentir une présence.

Elle croit sentir la chaleur, l’aura, d’un être sans image, d’êtres sans images, qui tournent autour de son corps.

Son imagination galope et matérialise les grands fauves, les prédateurs qui resserrent le cercle autour d’elle…

La peur cette fois s’ancre en elle, tire sur ses liens, déborde en cris non retenus.

 

Le bruit de déchirure qu’émet son chemisier, soudain lacéré, stop net son expression sonore…

Elle se fige, contracte sa peur au creux de ses muscles tendus.

Sa jupe n’étant plus, elle peut sentir la caresse obsédante de l’air sur sa peau humide.

Des griffes aigües, commencent un ballet frénétique, finissant de la dénuder
et rayant au carmin, l’albâtre de son teint.

Une douce chaleur épouse enfin son ventre et apaise longuement l’agitation vive.

Elle laisse le calme engourdir son cœur et reposer son souffle.

 

Une nouvelle chaleur, cuisante cette fois-ci, lui fait bander les reins. Mais à la place de la peur, c’est une agréable tension qui irradie son centre.

Elle s’abandonne aux frappés de ses rondeurs, confiant son corps aux liens qui l’offrent.

Son esprit se dilue en arabesques lumineuses, au rythme de la capitulation de ses résistances.

Chaque coup porté, propage plus profondément, la houle de désir qui brûle son cerveau.

 

Arrêt blanc infini… suspendue dans l’attente… elle ne peut retenir les sanglots…

« Encore ! » veut-elle crier, mais son corps seul sait demander.

Elle s’agite, cherche. Elle tend et détend sa croupe, ses seins, son sexe ardent.

  miroir-au-sous-bois.jpg




Un souffle au relent de souffre, sur sa nuque, tourne autour et lui fait relever le menton… haut… les yeux perdus dans la voute torturée.

 

 

Le courant brulant suit ses lignes, s’arrondit à ses courbes, se multiplie. Soufflant le feu devant derrière, en haut en bas, tout en même temps, elle s’éparpille  en fragments légers, sous les respirations qui la torturent.

Elle voit son corps en son entier, tout en étant centrée sur ses ronds et ses creux. Elle tourbillonne au gré des vents et perd ses repères avec volupté.

 

Cinglant retour qui se déchaîne et froisse et strie son moelleux.

Elle se débat crie et supplie.

La peur et la panique, en amies fidèles, injectent en elle la déraison et démultiplient les sensations.

Le bouillonnement des perceptions entraine la folie salvatrice… la déconnection du réel pour atteindre le délice.

 

Le feu brûle la surface et la langue qui s’enfonce en elle incendie l’intérieur. Son corps s’échappe hors d’elle-même et étouffe son cœur en un orgasme houleux.

 

Elle a perdue connaissance.

Ses bras qui la font maintenant souffrir, la ramènent de nouveau au réveil. Elle ressent son corps meurtri et apaisé. Elle sent aussi l’humidité au creux de ses cuisses serrées et couvertes.

Sous ses doigts qu’elle déplie, elle ne reconnait pas la rudesse du tronc ni la légèreté des feuilles.

Elle redresse la tête et tombe dans des yeux clairs, mélange d’interrogation et de lubricité.

 

Son collègue lui sourit d’un air entendu.

-        C’était éprouvant ? 

En même temps, tu as eu l’air d’apprécier… tu me raconteras ?

 

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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Dimanche 16 mars 7 16 /03 /Mars 05:31

Ma merveilleuse.

 

 

Que d’émotions à vous voir parée de ce ruban…

J’ai cru avoir rêvé lorsque je vous ai découverte si belle, si gaie.

 

L’aimable compagnie qui vous entourait mettait en valeur vos attrais. Et de vous savoir si peu protégée de leur concupiscence faisait durcir hors ma volonté mon vit si visible à vos yeux brillants.

 

Que vous étiez jolie, le rose de vos joues accompagnant vos mouvements.

Vous ressembliez à une petite fille.

Lorsque vous vous leviez d’un coup pour faire quelques pas… quelques pas de danse où j’imaginais voir votre peau briller, là, entre vos deux cuisses serrées.

Lorsque vous plantiez vos yeux au fond des miens, me laissant entrevoir la force de votre trouble et ce que vous désiriez en cet instant précis.

 

Depuis cet après-midi, vous enchaînez mon esprit.

Je ne peux passer une seconde sans que mes pensées ne volent vers vous…

Je n’espérais que vos mots pour me délivrer de cette tension.   

 

Espérez-moi avant minuit, et comme la fois dernière, offrez-moi votre nudité.

Vos douces chaires caressées par le coton brodé me feront tant frémir que je ne pourrais que vous rendre ce présent…

Me laisserez-vous alors, goûter le miel que vous n’avez su retenir ?

Me laisserez-vous sentir sur votre peau vos parfums si capiteux ?

 

 

Votre assoiffé.


Par Lyzis - Publié dans : Correspondance
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Samedi 15 mars 6 15 /03 /Mars 06:58

Mon magicien

 

 

Porter ce ruban rouge était bien plus difficile que d’être nue sous les tissus légers.

 

Vos yeux qui me traversaient de leur feu… J’ai cru défaillir plus d’une fois sous vos regards troublants…

 

Imaginer que l’un de ces petits damoiseaux puisse soupçonner mon état… et ma fontaine m’échappait à coup sur…

 

Sentir couler le long de mes jambes le miel de mes désirs, mes parfums musqués remonter à mes narines, me provoquait des bouffées de honte et de plaisir…

 

Je sentais mes joues s’enflammer sans retenu et je ne pouvais retenir mes sourires.

 

Qu’avez-vous fait de moi ?

Je brûle par vous et vous espère au désespoir.

 

Votre indécente.


Par Lyzis - Publié dans : Correspondance
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Vendredi 14 mars 5 14 /03 /Mars 07:22

Ma très chère insoumise.

 

 

Que feriez–vous si j’osais vous demander de venir en ce salon fréquenté sans dessous sous vos jupons de dentelles ?

 

Imaginez les sensations de sentir votre centre sans barrière.

Savoir que je sais et évoquer les sensations : si la compagnie qui vous courtise le savait…

Partager ensemble ce secret insolent…

 

A imaginer votre teint de cerise, je sens mon sang battre… Mes chausses s’emplissent des images de vos jupons relevés pour mes yeux…

 

Portez un ruban rouge autour de votre cou gracieux et je saurais.

 

 

Votre amant transi.

Par Lyzis - Publié dans : Correspondance
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Jeudi 13 mars 4 13 /03 /Mars 06:14

Mon cher.

 

Je préfère de loin vos nouveaux mots aux anciens…

Vous avez retrouvé l’art de m’intriguer, de faire monter les émotions au creux de ma féminité…

 

Je vous accorde donc une chance de plus de me séduire de nouveau, de me prouver ce que vous avancez.

Mais attention, ne me décevez pas.

Vous me savez entière et capable sans ménagement de vous éconduire.

 

Venez donc cet après midi au salon de La demoiselle.

J’y serais bien entourée…

 A vous de me faire votre cour.

 

Votre très chère.

Par Lyzis - Publié dans : Correspondance
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