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  • Lyzis et son L
  • : 10/12/2007
  • : Lire : Ici
Vendredi 19 mars 5 19 /03 /Mars 06:19

Il garde ses lèvres soudées aux siennes mais s’éloigne légèrement… juste assez pour défaire un à un les boutons nacrés de son chemisier…

Il en écarte les pans et se détache d’elle pour admirer les rondeurs blanches et durcies qui semblent irisées à la lueur de la lune…

 

Elle a un geste de pudeur comme pour cacher ses seins offerts à l’air de la nuit…

Il attrape délicatement ses poignets…

- Tu ne saurais me les cacher après m’avoir si souvent donné soif de les découvrir ! …

Que crois-tu qu’il me soit passé par la tête tout ce mois où tu les promenais allègrement sous mon nez ?

Chaque matin je me demandais de quoi tu les habillerais pour me les rendre plus visibles, à peine voilés par tes fanfreluches…

Le pire supplice était de me pencher sur ton épaule pour t’expliquer ou vérifier ton travail… résister à la plongée dans tes décolletés… ne pas laisser ma main glisser de ton épaule vers l’échancrure pour enfin savourer la douceur de ta peau… l’arrondi plein et laiteux de ta poitrine…

Quoi que… le plus difficile était, quand même de garder l’esprit clair quand tu venais te pencher dans mon dos… sentir frotter contre moi tes petits tétons presque toujours érigés… s’écraser leur douceur ferme contre mon cou… la rondeur et l’odeur de ton bras nu devant mon visage pour me désigner d’un doigt délicieux la ligne que tu ne comprenais pas…

J’ai mérité d’en profiter un peu ! Tu ne crois pas ?

 

La rougeur qui envahit ses joues est visible même dans la faible lumière… elle baisse les yeux à la fois honteuse et heureuse de savoir le désir qu’elle a suscité en lui…

Il lâche un de ses poignets pour poser sa main en coupe sous l’un de ses seins…

Avec une infinie douceur il les caresse… d’une main… puis des deux…

Il en fait le tour… du bout des doigts… réveillant de frissons le grain de sa peau…

Il parcourt la surface tendue et duveteuse… éprouve la dureté des pointes sombres… s’empare de leur poids tendre… joue de la tension qu’il provoque…

 

Elle laisse échapper malgré ses efforts de longues plaintes étouffées…

Le plaisir de ces attouchements éclate en étoile sous ses paupières closes… se propage dans ses reins qu’elle cambre sans s’en rendre compte pour s’offrir mieux encore.

Elle a ancré ses mains aux pierres disjointes, dans l’espoir de retenir ses gémissements… de maîtriser les sons qui porteraient jusqu’à la rue…

 

Quand il attrape entre ses dents un mamelon… le courant grille jusqu’à son ventre… ses coups de langue gourmands… entaillent sa raison…

Elle sent courir sur sa peau humide le moindre souffle d’air…

 

Elle perçoit sa faim… son désir de goûter… d’apprendre les frémissements…

Elle voudrait en l’instant être un fruit aux parfums juteux qu’il puisse mordre à pleine dents… sentir sa chair en lui le nourrir et l’abreuver…

Elle voudrait en même temps sentir ses yeux la regarder… sa douceur l’envelopper… son désir d’elle la suffoquer…

 

Elle sent monter le feu… s’éparpiller ses sens… s’inonder sa fleur… s’amplifier son souffle…

C’est le moment qu’il choisit pour la serrer contre lui… écraser sa poitrine gonflée d’envie sur son torse… enfoncer ses doigts dans les rondeurs fermes de ses fesses… et imposer à son intimité l’exubérance de son désir…

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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Jeudi 18 mars 4 18 /03 /Mars 07:47

Elle n’a pas conscience qu’il l’entraine plus profondément dans l’obscurité de l’impasse…

Elle a le tournis… l’esprit en dérive…

Il se détache d’elle lentement… caresse ses cheveux… sa joue…

Il replonge son nez dans son cou et murmure : Enlève ton manteau…

Elle ne réfléchit pas… ne veut pas penser… juste le voir sourire et sentir son souffle pour elle…

 

Elle déboutonne consciencieusement sa longue veste… elle fait durer autant par pudeur que par désir de prolonger cet instant où une main à plat sur le mur, de chaque côté de sa tête… il l’observe…

Ce regard trouble dans la pénombre l’électrise… fait monter un désir brûlant entre ses cuisses…

 

Elle entrouvre l’étoffe laissant pointer sa poitrine en émoi sous son fin chemisier… elle porte rarement de ces carcans de dentelles qui irritent sa peau délicate…

Elle laisse ses bras tomber le long de son corps… soudain mal à l’aise… honteuse de sa provocation… décontenancée par le regard toujours insistant et l’immobilité de l’homme…

- Enlève-le ! répète-t-il, d’une voix calme  et douce.

 

Elle ne peut résister… la persuasion de cette voix… la promesse cachée sous le sourire… l’excitation de la situation…

Elle quitte son manteau et le tient plié entre ses mains devant elle.

Il se redresse, le lui prend et le pose délicatement sur son sac à même le sol.

Elle ne s’en offusque même pas… elle est déjà dans le désir d’un autre baiser… d’un contact plus proche encore…

 

Cette fois-ci… elle sent les pierres inégales du mur le long de son dos…

Il emprisonne sa nuque dans sa large main… imprime son désir et sa force à son bassin… creuse ses reins de son autre main…

Son baiser a le goût de la folie qui les gagne…

Elle chavire… et laisse enfler le brasier…

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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Mardi 16 mars 2 16 /03 /Mars 06:57

Elle ferme les yeux et acquiesce d’un mouvement de tête qui augmente la tension de ses cheveux dans sa poigne…

Mais il ne bouge pas… il reste éloigné d’elle… sa main sous son menton ne caresse plus…

Elle ouvre les yeux… il l’observe son sourire enjôleur aux lèvres…

Elle écarquille les yeux dans l’incompréhension…

- As-tu envie que je t’embrasse ? J’aimerai t’entendre le dire…

 

Son cœur bat fort dans sa poitrine… la situation la déstabilise et ralentit sa concentration…

Les mots sont lents à lui parvenir et a prendre leur sens… mais encore plus difficile à formuler et à pousser à l’extérieur d’elle…

Elle finit par souffler un « oui » portant son soulagement… son désir… l’effort qu’elle vient de fournir… et une pointe de son impatience…

 

Il approche doucement son visage…

Elle ferme de nouveau les yeux et perçoit son souffle parfumé par le citron de la boisson qu’ils ont partagée…

Il effleure délicatement ses lèvres closes avec les siennes… profitant de leur tendresse… de leur chaleur…

Il joue de pressions en frôlements… et ouvre légèrement… dardant sa langue contre la pulpe rose si sensible…

 

Elle l’accueille… se laisse enivrer par la douceur… chaleur… odeur…

Elle savoure la lenteur de sa possession…

Il finit par envahir sa bouche veloutée…

Ce baiser moelleux… deviens de plus en plus sauvage… il la plaque contre lui et son corps entier se concentre en sa bouche…

Elle sent le plaisir de ce contact onctueux s’étendre jusqu’à son cœur… son ventre… son coquillage perlé…

À cet instant… il la possède plus qu’il ne le croit…

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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Lundi 15 mars 1 15 /03 /Mars 07:45

Depuis la veille, elle se sent bizarre… Est-ce son sourire ambigu au moment où elle s’est retournée ? Est-ce son geste, amorcé, puis retenu, mais qu’elle a eu le temps de percevoir ? Est-ce ses regards fixes et insistants qu’elle ne peut plus ignorer ?

 

En un mois de cohabitation dans ce petit bureau, ils ont eu le temps de s’apprendre… Elle le sait direct et sur de lui, compétent et curieux… Alors pourquoi ce changement qu’elle ressent sans pouvoir en être certaine ?

Il l’impressionne depuis le début… Il est là depuis longtemps, connait la musique et sais en quelques mots la remettre sur les rails. Elle apprend vite, cherche à comprendre avec la même humeur joyeuse à chaque instant.

 

La fin de la journée s’annonce… il fait plus sombre… le bleu du ciel se marine…

Elle tourne la tête, quittant la fenêtre et son bleu marin,  pour plonger dans le bleu d’étoile de ses yeux…

Elle croit voir scintiller les gouttes d’or qui parsèment ses iris. Elle perçoit son sourire par les expressions de ses yeux.

Elle baisse les siens instinctivement, troublée par un sentiment qu’elle ne veut pas analyser…

 

Sa voix grave perce le silence pesant et la fait sursauter…

- Il est tard ! Nous finirons demain.

Elle plonge de nouveau son regard trouble dans le sien… secoue la tête comme pour sortir de la brume qui l’engourdit et lui sourit.

- Prend tes affaires et allons boire un verre avant de rentrer. Nous l’avons bien mérité.

 

Ils n’ont jamais partagé de moments hors du travail. Le bureau, la cantine, sont les seuls lieux où ils aient jusque là échangé.

À toute vitesse, elle cherche une réponse… sa raison dit non… son trouble dit oui…

De nouveau elle secoue la tête pour éclaircir l’opaque de ses pensées.

Elle s’imagine quoi ?

Elle doit arrêter… se concentrer… accepter en toute innocence…

Est-ce si étrange de finir sa journée autour d’un verre avec son collègue ?

 

Elle se lève et lui sourit de nouveau.

- Allons-y !

Elle n’a pas le temps d’atteindre le vestiaire qu’il lui tend son manteau.

Elle marque un temps d’arrêt… et laisse échapper un petit rire gêné en se tournant pour lui permettre de le lui enfiler.

 

Il prend tous son temps… remontant lentement jusqu’à son col…

Elle n’ose bouger… tétanisée par une tension irraisonnée…

Lorsqu’il passe délicatement sa main sur sa nuque pour dégager ses longs cheveux… un frisson la parcourt… qu’elle ne peut maîtriser…

Elle ne peut se retourner… consciente du feu qui embrase ses joues… honteuse des sens que ce geste a éveillés…

 

Elle boutonne lentement le vêtement pour retrouver la maîtrise de sa raison…

Quand elle se tourne enfin vers lui, il l’attend, la main sur la poignée de la porte, un sourire ambigu aux lèvres.

- Prête ?

Elle acquiesce d’un signe de tête et passe devant lui tremblante.

 

Sa démarche n’est pas très assurée… elle sent son regard dans son dos et le trouble, accompagné de ses rougeurs intempestives, la regagne…

Pourquoi a-t-il dit « Prête ? » ? Il aurait pu dire « Allons-y ! » …

Stop… elle doit arrêter de voir, de lire, entre les lignes… Stop… elle doit cesser d’interpréter, ses mots, ses gestes…

Les illusions font toujours mal… elle le sait bien…

 

Le temps de gagner la rue, ses bruits familiers, ses couleurs annonciatrices du crépuscule… elle a calmé les battements de son cœur… retrouvé calme et sagesse.

Ils marchent côte à côte, sans mots, se dirigeant d’un accord tacite vers le café illuminé qui fait le coin de la ruelle Des fleurs.

Elle aime cet endroit, gai… et le nom de cette petite impasse lui a toujours plu.

 

- Deux gin-fizz s’il vous plait ! Commande-t-il en s’installant au bar.

En se perchant sur le tabouret à côté de lui, elle écarquille les yeux devant son culot…

- Mais…

- Tu n’aimes pas ça ?

- Si… Mais…

- Allons, il est l’heure du réconfort… Nous avons bien travaillé et le projet sera bouclé demain… Ca se fête…

Elle ne peut que sourire devant sa détermination et son enthousiasme.

 

Ils sirotent lentement leurs verres en parlant des quelques modifications qui seront nécessaires pour finaliser l’ensemble de leur dossier. Il la félicite sur le travail accompli, les efforts qu’elle a faits depuis le début, les idées fraiches qu’elle lui a apportées…

Elle se laisse rougir de plaisir aux compliments… elle cache son sourire trop grand derrière ses mains fines… elle réfute faiblement les éloges…

 

Leurs verres sont vides depuis un moment déjà lorsqu’elle se lève et lui annonce qu’elle va rentrer.

- Je te raccompagne si tu veux.

Elle marque un temps d’arrêt… elle retrouve soudain le regard insistant qui la déstabilise tant…

Elle baisse les yeux pour murmurer : Si tu veux.

Elle aurait du répondre : Mais non, ce n’est pas la peine… ou bien : Ok, ça m’arrange… enfin, n’importe quoi d’autre…

Trop tard… elle s’empourpre de nouveau… et le sourire équivoque qui fait briller ses yeux, augmente encore son émotion…

Il réitère son initiative et lui offre son manteau à enfiler… elle oublie soudain le lieu et se laisse ressentir le même frisson qu’au bureau…

Cette fois-ci, il laisse sa main chaude plus longtemps sur sa nuque… il y revient même… imprimant une légère pression qui provoque des frémissements de sa peau…

 

Elle s’échappe soudain… sans se retourner… ouvre la porte d’un geste non mesuré… sort… et respire avec ampleur l’air frais du soir.

Elle entend le tintement de la porte et sais qu’il est là… debout derrière elle…

Elle se concentre pour se recomposer un souffle ordinaire… un sourire maîtrisé… un regard clair…

 

Elle n’a pas le temps de se retourner vers lui et de lui sourire… il l’attrape par le bras et l’entraine dans l’impasse.

En quelques mètres, ils se retrouvent tout deux dans la nuit… les réverbères  n’ont jamais fonctionnés dans la ruelle… et comme personne n’y habite…

Il la plaque brusquement contre un mur… l’écrase de son poids… enfouit son visage dans ses cheveux… et murmure… « J’ai très envie de t’embrasser… Je peux ? »

 

Son sang bat à ses tempes… se retire de ses mains… pulse en son ventre… désordonne son cœur…

Elle tourne lentement son visage vers lui… s’arrête, les lèvres à quelques millimètres des siennes… et ferme les yeux…

Il attrape ses cheveux à pleine main et s’écarte d’elle…

Elle ouvre les yeux et plonge dans les siens absorbés par la contemplation…

 

De sa main libre il caresse l’ovale de son visage… frôle la pulpe de ses lèvres…

- As-tu envie que je t’embrasse ?

Elle sent le feu embraser ses joues et se propager…

Elle voudrait se cacher… enfouir son visage dans ses mains… disparaître…

Elle voudrait crier… coller sa bouche à la sienne… goûter ses baisers…

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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Mercredi 10 mars 3 10 /03 /Mars 07:27

Un loup tenait en son pouvoir une agnelle.

Prisonnière de son regard… enfermée dans ses griffes… elle tremble…

Son instinct le pousse… sa salive cherche le goût de sa peau… ses yeux sondent la terreur qui l’anime…

Il ne veut pas de sa peur… il veut sa résistance…

Il ne veut pas de son absence… il veut son abandon…

Il ne veut pas de son mensonge… il veut sa confiance…

Elle peut soudain respirer… l’étreinte se relâche…

Ses yeux l’ont quittée… lui offrent une vague de soulagement…

Il lui a rendu sa liberté… est sorti de son espace…

Il reste à l’affût… sourit… charme… approche… s’éloigne… joue…

Parfois menace… léger… attentif…

Il accepte… laisse paraître sa soif d’elle… tente… refuse…

Elle se laisse bercer… envouter… frissonner…

La bête est tapie derrière la délicatesse… elle le sait…

Elle sent monter l’excitation que lui procurent ces pensées terrifiantes…

Il l’attire à lui de plus en plus surement…

Elle cherche et désire le contact… sa peau… son odeur… son goût…

Il décline … se dérobe…

Elle s’effarouche… s’empourpre…

Il l’ignore… feint…

Elle revient… le touche… timide…

Elle fixe ses doigts… y mêle les siens…

Elle ose plonger dans ses yeux… à la recherche d’une étoile…

Il pourrait prolonger cette détresse… la laisser sur le fil du doute… il le sait…

Mais ce n’est pas ce qu’il désire… il ne veut pas la voir souffrir ainsi…

Il la veut heureuse… frissonnante… perdue…

Il attrape ses cheveux… immobilise son visage… si près du sien… qu’elle peut sentir sa chaleur…

Il voit son reflet dans ses pupilles liquides… une pointe d’inquiétude… un océan de trouble…

Il ne résiste plus… étanche sa soif aux sources de l’agnelle…

 

Petit texte inspiré par le film : La jeune fille et les loups.

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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