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  • Lyzis et son L
  • : 10/12/2007
  • : Lire : Ici
Dimanche 25 janvier 7 25 /01 /Jan 14:51

Elle ne sait même plus depuis combien de temps elle est là.

Il l’a punie, seule à genou dans la petite chambre, elle attend.

 

Elle l’a cherché, elle l’a trouvé… mais elle ne s’attendait pas à ce qu’il la laisse si longtemps…

Elle entend la télévision à côté et l’imagine, allongé, nonchalant, fumant une cigarette en regardant un bon film…

Elle pourrait être bien installée à côté de lui, dans ses bras même, pelotonnée au creux de son corps…

Mais non, il en a décidé autrement… peut-être l’a-t-il oubliée…

Mais non, c’est impossible…

Mais pourquoi tarde-t-il tant à l’appeler ?

Et si elle se levait et allait voir ?

Il serait fâché… c’est sur…

Et puis elle veut lui montrer de quoi elle est capable… elle attendra toute la nuit s’il le faut…

Non, en fait elle ne tiendrait pas toute la nuit… la position n’est pas des plus confortable…

Et si elle s’allongeait deux minutes pour détendre ses jambes ! Juste deux minutes !

Il serait bien capable d’entrer à ce moment là… et de la laisser encore plus longtemps…

Il faut penser à autre chose…

 

Mais comment faire quand la morsure autour de son cou est si présente ?

Parce qu’en plus de l’avoir punie, il lui a attaché autour du cou, non pas son petit collier de tulle qu’elle aime tant, mais une espèce de collier de cuir rouge, raide et serré.

Elle ne voulait pas… « Non, tu ne vas pas me mettre ça autour du cou ! Je ne suis pas un chien… »

Mais elle eu beau tempêter, essayer de se défendre, parlementer et même s’échapper, il n’avait pas cédé.

« Viens ici ! Et tiens-toi tranquille. C’est ce collier que je veux te voir porter aujourd’hui, et je te punirais plus longtemps encore si tu continues. » Avait-il dit posément, mais sur un ton sans appel.

Elle était revenue vers lui la tête basse… la pire des punitions était pour elle l’attente et il le savait…

Qu’il la mette en conditions, allumant la mèche comme il savait si bien le faire… puis, qu’il la fasse mijoter en la gardant sous pression… et là, il obtenait tout ce qu’il voulait…

Pour écourter l’attente, elle était prête à tout…

 

Ce soir, elle en était à se demander si elle pourrait supporter d’attendre encore une seconde de plus, lorsqu’il ouvrit la porte à la volée…

 

Elle semblait si vulnérable, à genou sur son coussin, entourée de bougies…

Son corset l’obligeait à garder le dos droit et elle portait si fièrement, presque avec hauteur son nouveau collier…

Une bouffée de tendresse l’étreignit, mais il ne voulait rien laisser paraître… il voulait lui offrir les sensations auxquelles elle aspirait, sans peut-être le savoir…

Attendre ainsi était difficile pour elle et il le savait bien… alors, il voulait la récompenser d’avoir tenu si longtemps…

 


Lèves toi ! Allez !

Ses jambes engourdies ont du mal à la soutenir.



Elle est si belle drapée dans son orgueil, toute droite devant lui.

Il ne peut s’empêcher de lui sourire…

Elle lui rend son sourire, à demi rassurée… elle sait le jeu, mais…

Il l’attrape rudement par les épaules et la pousse devant lui…


Chambre-d-amoureux.jpg

 

La chambre en demi-pénombre est hantée par les flammes qui dansent…

Il lui laisse balayer la pièce pour qu’elle devine les objets mis en évidence…

Il aime l’idée qu’elle puisse s’effrayer de ces instruments et de se qu’il pourrait en faire…

Il lâche ses épaules au centre la pièce, la positionne face au lit, lui ramène les mains sur la tête… « Ne bouge surtout pas… »

 

Sortant de sa poche un masque, il lui ferme la vue… il sait aussi son plaisir et ses peurs décuplés par la cécité…

 

Elle se retrouve enfermée en elle, prisonnière des yeux de celui quelle aime… et son cœur aussitôt s’emballe… oubliant l’attente… oubliant tout ce qui n’est pas lui et son ressenti à elle…

Elle écoute, tente de deviner, où il se trouve, ce qu’il peut faire avec ce qu’elle a aperçu…

 

Mais pas de bruit, seul l’air semble en mouvement autour d’elle…

Il doit se déplacer… balayant l’air, avec quelque chose de totalement silencieux, qui perturbe l’atmosphère qui l’entoure…

Elle ressent les frissons de sa peau que ce courant active.

 

Le claquement soudain  sur ses fesses, lui arrache un cri de surprise…

Elle se raidie, se cambre et s’attend à une nouvelle frappe…

Mais ce n’est qu’un courant d’air qui caresse ses rondeurs…

 

Il joue ainsi de sa tapette, tantôt frôlant à la limite, tantôt abattant de toute sa largeur, distribuant le chaud, le froid, attentif au corps et cris de sa belle…

 

Lâchant l’objet, il la caresse, frôlant les rougeurs qu’il a provoquées…

Il la laisse poser ses bras autour de son cou et lui dévore la nuque avant de l’embrasser…

Elle est prête à répliquer qu’elle n’est pas du tout fatiguée, mais d’une main ferme appuyée sur sa bouche, il lui intime le silence…


 

Il la tire par le bras sans ménagement, s’assoit sur le lit, la couche en travers de ses genoux et posant une main sur sa bouche pour l’empêcher de crier, il abat l’autre, sans ménagement, sur ses fesses déjà rosées…


As-tu compris ? demande-t-il, cessant enfin de faire claquer sa main… et relâchant la pression sur sa bouche…

Les larmes lui brouillent la gorge… et elle a peine à murmurer un tout petit « oui »…

Elle se sent à la fois si honteuse, si petite, si vivante et si pleinement à lui… elle en défaillirait presque…

Il la caresse doucement maintenant… promenant ses doigts jusque dans son intimité qu’il sait déjà si trempée…


 

Il la prend par la main, et la guide jusqu’au siège suspendu… il l’aide à s’installer, liant ses mains et ses pieds aux cordages…

Elle se retrouve sans défenses, offerte à celui qu’elle aime, indécente…

Elle s’attend à ce qu’il la touche, la caresse, la pince… mais rien…

Elle sent l’odeur de la cigarette… il la regarde sans doute.

Elle perçoit la fraîcheur de l’air extérieur… il doit être assis sur le rebord de la fenêtre ouverte…

La honte d’être ainsi, monte inexorablement… elle se sent rougir…

Mais il ne fait toujours rien…

Elle entend ses pas sur le plancher, il passe à côté, sans s’arrêter…

La porte s’ouvre et se referme derrière lui…

Ce sont les graviers de l’allée, juste sous la fenêtre, qui crissent… elle les a reconnus.

Il se met à parler, fort, comme à son habitude quand il téléphone… « Dans un quart d’heure ! Ok. J’ai fait ce qu’il fallait… pas de souci… elle est à point… »

Il rit, faisant les cent pas tout en discutant…

 

Les mots ne veulent pas franchir la barrière de sa compréhension…

Quand elle accepte enfin ce qu’elle a entendu, elle ne peut s’empêcher de s’agiter… elle tire, pousse pour tenter de se dégager… elle se met à gémir pour l’apitoyer, qu’il la détache, lui explique…

Qui ? Mais qui a-t-il appelé ?

 

Elle ne s’est même pas rendu compte qu’il était revenu…

C’est son souffle chaud sur son sexe qui la fige immédiatement…

Elle s’apprête à ouvrir la bouche, mais il l’embrasse avant qu’elle n’ait le temps de dire quoi que ce soit…

« Chut ! N’oublie pas… tu ne dois pas parler… » Glisse-t-il avec calme…

 

La panique fait son chemin… elle n’arrive plus à penser… tout se brouille…

Il fume de nouveau une cigarette, l’observant, si belle dans la peur qui la gagne… peur et excitation… adrénaline qui monte en flèche dans ses veines…

 

Elle l’entend approcher… elle gémie pour qu’il cède, pour qu’il explique, qu’il la rassure…

Mais ce sont ses mains froides qui lui répondent, en se posant sur ses hanches…

Il souffle sur son sexe offert sans défense…

Elle s’agite, tente inutilement de s’échapper, rendant plus indécente encore sa position…

En prenant soudain conscience, elle se fige, percevant immédiatement la caresse humide de sa bouche… sa langue activant un feu qui l’enflamme…

Elle laisse le plaisir l’envahir, l’embraser…

L’angoisse se dilue, disparaît et fait place à une explosion d’étincelles…

Elle passe en apnée, il la sent se pâmer dans ses mains…

Plus de son, plus d’image… la peur a décuplé sa jouissance…

 

Il la détache et la prend dans les bras, l’emportant tendrement dans leur lit…

Elle n’est pas encore revenue, quand il se glisse à ses côtés pour la caresser doucement en fumant une nouvelle cigarette… Ils récupèrent…

 

Après l’avoir câlinée un peu et embrassée beaucoup, il s’extrait de son étreinte et la poussant doucement sur le ventre, il attrape ses poignets l’un après l’autre et la menotte aux barreaux du lit.

Elle ne montre aucune résistance… se laissant manipuler avec docilité…

Il a le pouvoir, il peut faire ce qu’il veut… il en a soudain violemment conscience…









 

Il descend du lit et remonte debout derrière elle quelques secondes après…

Elle reconnaît le bruit caractéristique des lanières du fouet battant l’air…

Elle se raidit, se cambrant involontairement et semblant par la même, tendre ses fesses vers la punition…

Il s’applique, tentant de déplacer le plus d’air possible pour l’envelopper… jetant la masse entière de cuir sur les rondeurs qui s’offrent à lui, chauffer dedans sans brûler dehors…puis se retire le plus lentement possible, caresser de ses doigts multiples pour apaiser le feu dehors et augmenter le feu dedans…

La douleur semble insupportable le temps d’un souffle et l’intensité du brasier qui la consume deviens infini…

Sa main fraîche qu’il pose délicatement sur l’écarlate, ses caresses légères qu’il alterne avec la brûlure du fouet, les frôlements appuyés des lanières sur son sexe au rythme de ses propres pulsations… ont raison de son plaisir. Et elle ne peut se retenir, s’effondrant sous les vagues qui la terrassent…

 


Tu veux que je te baise ?

Il ne lui laisse pas de répit…




Tout en lui parlant, il l’a remise à genoux et caresse ses fesses, frôlant de plus en plus précisément son sexe…



Sa respiration c’est accélérée… elle n’arrive pas à prononcer ce genre de mots… et encore moins dans de telles situations… c’est ce qu’il lui demande de plus difficile… dire les mots lui est torture…



Elle se sent terriblement fragile, incapable de faire ce qu’il lui demande… elle rassemble son courage pour répéter docile ce qu’il lui dit…






Prononcer une telle phrase la trouble au-delà d’elle-même… comme s’il lui était nécessaire d’oublier qui elle est pour se dépasser…

 

Elle n’est plus que sa chose lorsqu’il la pénètre, l’attirant vers lui de ses deux mains sur ses hanches… il se sert de son corps… elle se tend cherchant l’intromission plus et plus encore…

Il cherche des doigts sont petit œillet… le masse… l’écarte doucement…

Sortant soudain de son sexe, il présente son membre tendu à l’orée de ses fesses…






 

La douleur la transperce comme une lame…

Elle croit défaillir…

Mais déjà le va et vient puissant la remplit.

Et elle sent son corps se détendre, se laisser envahir par son sexe…

Elle perd pied sans prévenir… hululant son plaisir en se cambrant plus que de raison…

 

Il la possède… un sentiment de puissance l’envahit… il sent sa vie à elle entre ses mains à lui…

Une vague chaude monte en lui… il fait un effort surhumain pour se retenir… tenir encore un peu…

Il la sent partir… il sait qu’elle va retenir sa respiration jusqu’au bout…

Elle s’alanguie soudain entre ses mains, il perçoit le relâchement de ses muscles… l’abandon de ses défenses… elle semble ne plus respirer…

Il se retire très lentement, prenant soin de la soutenir de ses bras…

Il la dépose tendrement sur le côté, en profitant pour écarter quelques mèches de cheveux…

Il l’embrasse … mais ne la détache pas…

 

Il se lève… et elle l’entend : « Entre, nous t’attendions… »

Son cœur s’arrête…


  Réédité à la demande de L.

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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