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Présentation

  • Lyzis et son L
  • : 10/12/2007
  • : Lire : Ici
Lundi 6 octobre 1 06 /10 /Oct 05:45

Depuis trois jours qu’elle travaillait pour lui, la tension n’avait cessée d’augmenter…

Il l’avait reconnue dès le premier regard, lors de l’entretien d’embauche… elle en avait été flattée. Elle savait qu’elle avait décroché le poste grâce à cela et loin de la rassurer, cela l’effrayait. Non, qu’elle refusa qu’il la sache encline à certains jeux et qu’elle eu peur qu’il en use… mais bien au contraire… Elle sentait monter en elle un désir impérieux… elle rêvait chaque nuit qu’il prenne un rôle bien différent de celui froid et détaché qu’il gardait jusque là…

 

En entrant dans son bureau pour lui porter le courrier… elle ne pouvait s’empêcher de baisser les yeux… son regard clair, franc et perçant, lui faisait l’effet de la déshabiller… Elle se souvenait à chaque fois de cette rencontre au club où sa position et son abandon, avait laissé à cet homme le loisir de connaître son corps et ses réactions de façon plus qu’intime…

Elle sentait son teint rosir, et son ventre se tordre…

 

Ce matin, en prenant la pile qu’elle avait préparée sur son bureau, elle fit le vide dans son esprit, se redressa et pris la ferme décision de le regarder comme un homme comme les autres… elle était décidément trop obsédée… Lui, il savait faire la part des choses… c’était une évidence… il attendait d’elle du professionnalisme… à elle de lui prouver qu’il avait raison de lui faire confiance.

 

Elle frappa énergiquement.

 

Entrez !

 

La seconde de trop qu’elle prit avant de pousser la porte, suffit à lui faire comprendre que sa voix lui faisait de l’effet. Il était perturbé depuis qu’il l’avait retrouvée, assise face à lui, dans son petit tailleur gris. Il l’avait reconnu dès son apparition… un plaisir puissant l’avait saisi… des images lubriques et violentes l’avaient assailli. Il n’avait même pas pris la peine de rencontrer les autres candidates. Son choix était fait.

 

Mais depuis, il se demandait à chaque instant s’il n’avait pas commis une grosse bêtise… La voir tous les jours remuait ses désirs… Se concentrer devenait difficile… Les images de ce corps offert… les odeurs de ce plaisir de femme… les soupirs, les gémissements, les cris qu’il avait tirés d’elle, l’obsédaient… Et il lui semblait voir en elle une tension qui le ravissait chaque fois qu’elle entrait dans son bureau… ces yeux qui se baissaient dès qu’il la regardait faisaient monter en lui un sentiment de puissance et un désir de la prendre par le menton pour pénétrer ses pupilles… sa démarche à la fois hésitante et chaloupée lorsqu’elle tournait les talons et repartait, tendait ses envies de l’attraper, de la forcer à se redresser, à se cambrer, à se donner…

 

Il sourit et plongea directement ses yeux dans les siens, quand la porte fut enfin ouverte.

Comme chaque fois, elle baissa les yeux…mais une fraction moins rapidement que les jours précédents… il eu juste le temps d’y déceler un éclair de défi…

Elle avait beau lutter, se dire que tant pis… puisqu’il ne voulait pas ce rôle qu’elle désirait lui donner ! Un simple regard lui faisait perdre pied et penser le contraire… Pff ! Elle se sentait rougir sans aucun moyen de s’en empêcher…

Il la laissa approcher… détaillant chaque mouvement, chaque marque de son trouble… Un violent désir s’empara une fois de plus de sa raison…

 

Elle posa le dossier sur son bureau, restant debout, croisant les mains devant elle pour se donner de la constance…

Elle lui sembla alors si fragile, si perdue… il l’aurait bien prise dans ses bras pour la rassurer, lui souffler qu’il la désirait…

Il survola rapidement le courrier, avec peu de conviction et sans vraiment s’y intéresser. À ce régime là, il serait dépassé par les évènements dans peu de temps… il fallait trouver une solution…

 

Il avait refermé depuis un moment la chemise cartonnée et pourtant, semblait absorbé… Elle s’autorisa à l’observer plus franchement et fut surprise de le voir le regard absent, la nuque baissée, comme perdu dans des pensées qui le rendaient soucieux… Pourtant, les nouvelles qu’elle lui apportait n’avaient rien d’alarmant !

Elle ressenti un élan de tendresse incontrôlable… comme une envie soudaine de le rassurer et de le voir sourire…

 

Elle se pencha doucement en avant par-dessus le bureau et murmura :

 

Vous êtes soucieux ?

 

Le regard qu’il lui lança la déstabilisa immédiatement… Il lui sembla y déceler un mélange de surprise, de violence et de désir … qui la pétrifia… Il lui adressa un grand sourire et murmura à son tour :

 

Je préfère les jupes plus courtes et j’aimerai que vous déboutonniez un peu plus votre chemisier quand vous entrez ici !

 

Toujours penchée sur le bureau… stupéfaite… elle sentie le cramoisi s’étendre sur tout son visage… une tension terrible contracta son ventre… son souffle lui manqua…

Elle ferma les yeux pour se relever lentement… comme une automate…

Évitant soigneusement son regard, elle prit la chemise en carton et faisant volte face, s’éloigna rapidement d’une démarche incertaine.

Sa tête lui semblait exploser… plus moyen de penser… plus qu’un nuage opaque qui embrume et des étincelles derrière les paupières… les mots tournaient et résonnaient sans arriver à se fixer… Son corps s’échappait déjà et la panique fini par la clouer devant la porte, la main sur la poignée.

 

Elle ne l’entendit pas se lever, arriver derrière elle… Elle semblait attendre… et c’est sans résistance qu’elle le laissa la faire pivoter sur elle-même et lui enlever le dossier des mains…

Il ne pouvait s’empêcher de sourire… il sentait qu’elle avait autant de désirs que lui… il percevait cette odeur qu’il avait déjà senti, se répandre autour d’elle… Il sentait son pouvoir palpable… Une puissante envie de la couvrir de douceur, de la rassurer… en même temps de la plier, de la sentir à sa merci… l’envahissait…

 

Il l’a prit dans les bras et la serra fortement contre lui, forçant son petit corps à épouser le sien… Elle n’offrait aucune résistance… se pliait comme une liane… ses rondeurs douces frémissant au contact des muscles masculins.

Il la regarda droit dans les yeux, maintenant son visage d’une main pour qu’elle ne s’échappe pas…

 

Regardez-moi ! C’est important !

 

Elle força ses yeux et se noya dans ses pupilles…

 

Je veux être certain que vos désirs sont les même que les miens ! Je saurai respecter vos choix quels qu’ils soient. Mais j’ai besoin que les choses soient claires entre nous pour être efficace dans mon travail.

Je vais vous faire trois propositions… prenez le temps de réfléchir et quand vous serez certaine… nous en reparlerons.

Mais…

 

D’un doigt sur ses lèvres, il lui intima le silence.

 

Écoutez-moi.

Nous avons trois options. Je veux que vous preniez trois jours pour y réfléchir.

La première, est de travailler sans ambigüité, en faisant le choix d’oublier ce que nous avons partagé. Ce sera sans doute difficile au départ, mais si c’est décidé, nous y arriveront.

La seconde, c’est de rester distant autant que possible au bureau et de savoir que nous pouvons lier une relation hors travail. Deux vies, deux attitudes, gérable si nous y mettons des règles précises.

La dernière, c’est de vivre une relation de chaque instant, différente … c’est de vivre ici et sans doute ailleurs une inclinaison particulière… C’est sans doute l’option la plus risquée… mais aussi la plus palpitante.

Mais je ne veux pas influencer votre décision !

 

Il fit une longue pose avant de poser ses lèvres sur les siennes et d’investir sa bouche avec fougue…

Elle ne pouvait s’empêcher de répondre, de le goûter, de se noyer encore plus dans ce baiser…

 

Reprenant son souffle, elle tendit vers lui un visage à la fois brouillé et éclairé et ouvrit la bouche pour parler.

Il lui imposa le silence en la couvrant de sa main.

 

Chut ! Trois jours…  Je pars demain matin pour un voyage d’affaire… je ne reviens que lundi… Trois jours… Je veux que vous réfléchissiez, que vous écriviez vos réflexions, que vous envisagiez chaque solutions, que vous étudiez le pour le contre, le bien, le mal, le plus et le moins… Et lundi matin, vous me présenterez un dossier complet, ficelé et clair… Et je vous assure que qu’elle que soit votre décision, elle sera la bonne… Allez, disparaissez avant que je ne puisse plus me maîtriser…

 

La repoussant doucement, il lui remit le dossier en main, la fit pivoter de nouveau vers la porte et avant qu’elle n’ait eu le temps de protester, lui asséna une claque retentissante sur les fesses.

 

C’est la tête dans les nuages qu’elle retourna à son bureau… incapable de se concentrer ou de comprendre ce qui se passait autour d’elle…

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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