Novembre 2024 | ||||||||||
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« Entre jolie souris ! » dit le Renard en ouvrant sa porte.
Son sourire engageant cache mal son regard amusé.
Elle, tremble autant du désir de passer la porte que de celui de partir en courant.
D’une main légère passée dans son dos, il la pousse vers l’intérieur de son terrier.
À pas menus elle se rapproche et tend une joue pour l’embrassade.
« Humm ! » Le nez du coquin se glisse dans le cou gracile… « Tu fleurs bon ma belle. »
D’un mouvement rapide, il la déleste de son manteau et l’invite à entrer plus avant.
Les yeux qu’elle a déjà grand, s’ouvrent sur une angoisse sourde et un sourire timide l’éclaire.
- Vous croyez qu’il soit prudent que j’entre plus encore ?
- Allons, crois-tu avoir le choix ? Tu m’es confiée et donc, sous ma responsabilité…
- Mais…
- Chut, plus un mot.
Elle baisse les yeux et se mord les lèvres… la tension dans sa tête est montée d’un cran… ses tremblements se sont transformés en contractions…
Il lui attrape les cheveux et la guide vers le mur… la retourne et sans lui laisser le temps de prononcer un mot, la bâillonne de sa bouche…
Il investit sa protégée d’une langue douce, enivrante et autoritaire…
Elle avance ses mains menues vers son visage, pour s’accrocher à lui et répondre mieux à son baiser…
Mais il refuse. Lui attrapant les poignets, il la plaque de son corps, le dos contre la paroi… remonte ses bras au dessus de sa tête et lui ordonne de rester ainsi sans bouger d’un cil…
Elle ferme les yeux et se concentre pour rester immobile.
Il flatte ses courbes… défait quelques boutons de chemisier… remonte la jupe courte… et en un geste vif, lui ôte son string.
Puis, il lui passe une bande de cuir sur les yeux et la noue derrière sa tête.
Elle semble mieux respirer… une part de la réalité angoissante vient de s’effacer… elle peut enfin s’enfermer dans son elle et respirer par la peau…
Le silence l’envahit et attise son attente… sans le moindre bruit, il se met à jouer du souffle et de la griffe… elle ne sait où, ni quand, une caresse de vent ou un frôlement piquant, va l’atteindre.
Il sent le corps se tendre, la peau se crisper, la tête s’empourprer…
Soudain le jeu cesse, un bruit feutré, de l’air déplacé, des cliquetis légers…
- Avance ! Garde les mains sur la tête. Ne te tortille pas, reste tranquille.
Avec des gestes aguerris, il passe autour de sa taille une ceinture large et épaisse.
Elle pouffe en se penchant légèrement en avant.
- Cesse de rire, tu ne sais pas ce qui t’attend ! Le ton est sec, tranchant… bien que les mots ne soient que murmurés…
Si tu remues encore je serre si fort que tu pleureras pour que je te laisse respirer.
La menace fait mouche. Elle se redresse et ne rit plus.
- Cambre-toi bien ! J’aime mieux quand tu exposes ton petit cul…
Elle réagit dans la seconde, écartant légèrement les jambes pour balancer son bassin… le tissu de sa jupe courte se tend sur ses rondeurs et elle se sait provocante, avec la ceinture qui souligne ses courbes…
Une envie qu’il la touche, qu’il pose enfin ses mains sur elle, lui tord les boyaux…
Elle croit défaillir en sentant ses mains rudes remonter sur sa cuisse… mais elles ne sont là que pour fixer à chacune, une sangle ajustée, qu’elles attachent ensuite à la ceinture.
Elle comprend enfin ce qu’il lui a enfilé avec habileté… un harnais d’escalade… une camisole anti chute… un attelage de monte en l’air…
Elle sent le passage des cordes dans les boucles de coté.
Il reprend ses poignets et les enserre dans des bracelets de cuir large, les attache aux cordes tendues entre deux anneaux fixés aux poutres, avec des mousquetons. Elle fait glisser ses bras le long des cordages, prenant la mesure de ses mouvements possibles.
Il tend les cordes, de tension en tension, il la mène à se tenir tendue sur la pointe des pieds.
Son équilibre précaire la fait tanguée… la tête lui tourne… ses repères se brouillent.
Elle le sent lui tourner autour, tel un fauve prenant la mesure de sa proie.
Il se délecte du spectacle. Il sait le trouble qui augmente.
Il pose soudain sa main à plat sur son sexe nu… ce seul contact la déséquilibre et la met en apesanteur.
La bulle d’appréhension explose en éclat dans sa tête et une vague déferle et la fait chanter…
Il recueille son gémissement infini et au creux de sa main son miel liquide…
Il attend ainsi tranquillement que le calme revienne… qu’elle reprenne pied… qu’elle sourit de nouveau… pour lui susurrer… « Nous n’en sommes qu’au commencement… »
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