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  • Lyzis et son L
  • : 10/12/2007
  • : Lire : Ici
Samedi 3 mai 6 03 /05 /Mai 08:19

Voici quatre jours, maintenant qu’elle esquive…

Quatre jours qu’elle se déhanche impudique, nue dans l’appartement, hors de portée de ses mains…

Quatre nuits qu’elle tourne le dos et les lèvres aux envies qui le tourmentent…

Mais ce matin, quand il a perçu les soupirs sans équivoque que le bruit de la douche ne masquait même pas… il a manqué perdre son sang froid…

Aussi, a-t-il fermement décidé qu’en sortant du bureau, ce soir, il la ferait plier coûte que coûte…

Elle laisse ostensiblement son écran ouvert sur ces photos de femmes liées, sur ces pages de scènes obscènes… et bien, il va lui en donner du vif et du tourment…

 

Il se gare, fébrile, devant le magasin de bricolage. Sa journée entière  a été emplie des sévices possibles… mais maintenant, au pied des cordes, mousquetons, et autres manches… il se sent soudain gauche et gêné…

-         - Quelle longueur voulez-vous ? lui demande une petite voix dans son dos…

-         - Heu !!!

-        -  Dites moi ce que vous voulez en faire… je pourrai sans doute vous aider !

-         - Et bien…

Il se sent devenir cramoisi jusqu’aux oreilles… il ne va tout de même pas expliquer à cette jeune femme qu’il veut attacher Sa femme et la punir comme elle le mérite…

En même temps, une pensée fugace le traverse… peut-être qu’elle s’y connait… qu’elle serait en effet de bon conseil…

L’idée le séduit l’espace d’un instant et c’est avec un grand sourire qu’il répond :

-         - Je ne sais pas encore très bien, mais je préfère ne pas avoir à courir en chercher si j’en ai besoin… je vais prendre 20 mètres de corde de coton et autant de nylon.

-         - Bien monsieur, je vous prépare ça pendant que vous poursuivez vos achats…

Et c’est, bien plus sûr de lui, qu’il choisi 4 mousquetons rouges, deux manches de chêne… et … un large collier de cuir rouge…

 

 

Elle se pend à son coup pour échanger un baiser comme chaque soir dès qu’il passe la porte.

Puis se dérobe lorsqu’il l’étreint à son tour, courant vers la cuisine où elle prétend que tout va brûler.

Ce soir, elle a fait une jolie table, et même allumé quelques bougies… aurait-elle deviné ?

-       En quel honneur ?

-       Tu ne sais pas ?

-         - Heu ! Et bien, ce n’est ni ton anniversaire, ni le mien… ce n’est pas non plus notre anniversaire de mariage… Franchement, je ne vois pas.

-         - Tant pis ! réplique-t-elle presque hautaine mais souriante se retournant pour regagner la cuisine… Assied-toi.

Le doute l’envahi, qu’a-t-il bien pu oublier encore… il n’en a vraiment aucune idée. Et bien finalement il a un cadeau pour elle qui tombe pile… Il ne changera rien à son plan… Elle sera contente quand même…

 

Le dîner, arrosé d’un petit vin blanc sucré comme elle aime, se déroule entre mots et rires comme si de rien n’était…

Lorsque la table est débarrassée, elle annonce qu’elle va prendre sa douche et c’est le moment qu’il attendait pour s’activer…

 

Dès qu’elle disparait, il file chercher son matériel et tranche ses cordages avec les grands ciseaux de la cuisine.

Il a eu le loisir de lire des conseils sur le maniement de ces liens. Il coupe 2mètres 50 ici, encore, puis là… et fini par se retrouver avec deux très longues cordes d’une dizaine de mètres et 6 petites.

Il attrape un de ses foulards noir dans le placard de l’entrée… puis coupe les étiquettes du collier…

Ça, il n’est pas certain qu’elle va apprécier… mais « tant pis », comme elle dit… lui il en a envie.

 

Il est prêt quand elle apparait, nue dans l’encadrement de la porte.

-        - Ferme les yeux. Lui ordonne-t-il.

Surprise par le ton, elle s’exécute.

Il passe alors derrière elle et lui glisse à l’oreille : - J’ai un cadeau pour toi…

Il ferme sur son cou le collier de cuir raide et retient ses mains qui veulent voir…

-       Non, tu n’as pas le droit pour l’instant…

Son regard agrandi et sa bouche en suspend la rendent si attendrissante…

Il noue ensuite le foulard, la privant  de ses yeux et la prenant par la main, l’entraine vers la table.

 

Il la soulève et l’assoie directement, fesses nues, sur le plateau de bois.

-        - Mais ! commence-t-elle…

Il la bâillonne aussitôt d’un baiser.

-        - Chut ! Maintenant que je te tiens, tu ne m’échapperas plus.

Elle fait mine de se lever, de le repousser…

Il attrape prestement ses deux mains et les serrent dans un nœud coulant qu’il avait préparé dans sa poche…

-       -   Qu’est-ce que ???

-       -   Chut ! Je t’ai dit de ne rien dire… Je vais me fâcher…

Elle sourit et se met même à rire doucement … Il sait que c’est le trac qui lui fait cet effet la, il la connait bien… et sent la tension qui est montée en elle…

Elle ne se dérobe plus, privée de la vue et de ses mains, elle semble en attente, sur le qui vive… elle se tient bien droite, les cuisses serrées et le cou tendu dans son collier…

 

Prenant son temps, il rassemble autour de lui ses instruments…

Il sait son attention sur les bruits qui l’entourent… son imagination galopante… ses terreurs indicibles et incompressibles…

Alors il en rajoute… laisse les mousquetons s’entrechoquer… les cordes glisser et frotter le bois de la table autour d’elle… les manches de bois rouler, se heurter et sonner de leur musique étrange… il actionne les ciseaux avec vivacité… craque des allumettes pour enflammer les bougies et enfin, ayant planté le décor, déclenche l’appareil photo en lui tournant autour…

 

Il la sent s’agiter imperceptiblement… l’attente lui devient difficile… il le sait et la fait durer en s’asseyant à quelques mètres, pour la regarder patiemment…

Ce n’est que quand elle a retrouvée une immobilité parfaite, qu’il s’approche silencieux, et l’attrapant par la taille, la met debout…

-       -   Ecarte un peu les jambes et pose tes mains sur ta tête…

-        - Mais je vais avoir mal aux bras !

-       -   Chut… tu ne dois parler que pour dire oui ou non et quand je te demande…

Elle se redresse, effrontée, levant le menton, les mains derrière la nuque, les seins pointant hardiment…

Il ne peut se retenir de la caresser, frôler ses hanches, pincer ses tétons, malaxer ce corps qu’elle lui remet…

 

Il attrape la corde de coton, la plie en deux fait un nœud formant une boucle d’une vingtaine de centimètres et l’enfile autour de son cou, le nœud bien au centre, la boucle pendant entre ses omoplates…

Il s’est entrainé au bureau, avec un de ses lacets… mais deux brins de 20 centimètres sont bien plus maniables que deux bouts de 5 mètres… et faire les quatre nœuds du Karada prend bien plus de temps et de concentration qu’il ne le pensait…

Il est très tendu, concentré, attentif à la forme du corps qu’il manipule… Il ne veut pas se tromper, il veut que ce soit parfait… Il s’applique à ce que la corde ne frotte pas trop fort la peau qui frissonne… Mais il laisse les longues drisses frôler l’épiderme… Il sent et vois la tension qui s’installe en elle…

Lorsqu’il passe les cordes entre ses jambes, remontant jusqu’à son cou pour repasser par la boucle qui pend dans son dos, il en profite pour caresser son intimité.

Il serre lentement, inexorablement, imprimant le grain du cordage dans les chaires tendres… Il s’assure du placement idéal, bien symétrique, écrasant et écartant les grandes lèvres de la façon la plus impudique qui soit…

A sa façon de se cambrer soudain, il sait la perception de sa position, il devine son trouble nouveau. Il vérifie des doigts l’état liquide du sexe avec lequel il joue…

-       -   Hummm !!! Tu aimes ça coquine… Tu veux que je serre plus fort ?

-        - 

-       -   Qui ne dit rien…. Il accompagne son ton moqueur d’une pression supplémentaire de la corde…

-      -    Mmmmmmmmm !!!

-       -   D’accord.

 

Il cesse de tirer sur les liens et reprend son ouvrage.

Un brin à droite, un brin à gauche. Voici la première maille et les seins, assemblés au puzzle, semblent plus majestueux… comme soudain mis en valeur, morceaux de corps vibrants…

Les nœuds dans le dos sont bien plus difficiles à faire… le résultat est loin de ce qu’il imaginait… il va devoir s’entrainer…

A chaque nouveau croisement de corde, il prend le temps de reculer et d’admirer son œuvre… une immense fierté monte en lui… « Elle » est sublimée par sa dextérité…

Il s’applique à poser les nœuds dorsaux aux bons endroits, le dernier au centre de ses fesses, laissant les quelques centimètres de cordage restant, marquer la symétrie de ses globes charnus…

 

Prenant du recul, il la mitraille de nouveau de son appareil photo… il veut immortaliser cette image magnifique qu’elle lui renvoie… il veut qu’elle voit ce qu’il a fait d’elle, ce petit chef-d’œuvre…

 

Revenant près d’elle, il détache délicatement ses mains, et la serre contre lui…

Elle reste tendue, gênée dans ses mouvements par le treillage qui l’emprisonne …

Mais en même temps, elle pousse son corps, au risque de se meurtrir plus encore, vers lui, vers sa chaleur…

Il la caresse entre les mailles, la soutient contre lui et embrasse sa bouche éperdument…

Il appuie ses caresses, les rend plus précises et fini par s’introduire, brutalement, dans son calice écartelé…

Elle pousse un gémissement aigu, rejetant la tête en arrière…

-        -  Quatre jours que tu me cherches… Ne crois pas que j’en ai terminé avec toi… Nous n’en sommes qu’aux préliminaires…

 

Elle se raidie, se cambre, tente de nouveau de le repousser farouchement…

Se servant alors de son habit de cordes, il la retourne et la plie sur la table… d’une main il appuie sur son dos, de l’autre, il lui administre une fessée cuisante et sonnante…

Il ne cesse que lorsqu’elle crie grâce…

-       -   Plus de rébellion… La mutinerie n’est pas admise… Tu as compris ?

-       Oui ! souffle-t-elle péniblement.

Il pose sa main brûlante sur sa taille et de sa main plus fraîche, il frôle délicatement les rondes rougeurs…

 

Il descend lentement le long de ses jambes, l’obligeant à les écarter encore et encore…

Il enserre chacune de ses chevilles dans un entrelacs de coton qu’il évite de serrer…

Il fait rouler un des manches de chêne sur son dos, lentement, appréciant la contraction de chaque muscle.

Il devine son émoi, ses interrogations rien qu’à ses imperceptibles mouvements…

Laissant le premier posé entre ses omoplates, le long de sa colonne creusée, il lie une cheville à chaque extrémité du second.

Elle tente instinctivement d’éprouver sa marge de liberté et laisse sonner le bois sur la table…

Elle sursaute et il se redresse d’un bon pour rattraper la barre avant qu’elle ne chute.

-       Tu n’étais pas autorisée à bouger… Tu cherches la punition… Tu peux être sur que tu vas la trouver.

Il la sent se raidir sous son ton glacial

-       -   Mmm

-       -   Chut ! Lui intime-t-il en lui assénant une fessée claquante.

Elle tente de se redresser sur ses avant-bras.

 

Il fait le tour de la table et attrapant ses poignets, les attire sèchement vers lui, la plaquant sans ménagement contre le plateau de bois.

Il attache rapidement ses mains au deuxième manche et l’admire.

Elle est comme crucifiée… il la trouve magnifique…

Retrouvant son appareil photo, il mitraille chaque détail, perçoit la courbe exacerbée de toute rondeur, fixe les couleurs et leurs contrastes avec jubilation…


Une envie impérieuse et le voici pénétrant d’un mouvement absolu les chaires tendres et offertes.

Il la sent soudain devenir miel et feu… les sensations sont multiples, intenses…

Lorsqu’il s’abandonne, après avoir lutté jusqu’à l’insupportable, il sait qu’elle ne sait plus qu’il elle ait, ou elle ait, comment elle est encore là…

 

Avec une infinie douceur, il détache chaque nœud, il masse chaque attache, il porte et réchauffe son corps à l’abandon…

Il l’entoure de lui, de sa chaleur, de sa tendresse…

 

-        -  Que voulais-tu fêter mon amour ? lui susurre-t-il dès qu’elle refait surface…

-       -   Ma première fessée… murmure-t-elle dans un baiser...

 


 

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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