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  • Lyzis et son L
  • : 10/12/2007
  • : Lire : Ici
Vendredi 11 avril 5 11 /04 /Avr 06:55

Les rues sont gaies aujourd’hui… Un vent léger et parfumé s’est levé, les arbres se réveillent et commencent à bourgeonner et avec eux, fleurissent les jupes et les jambes nues…

Je dois retrouver Claude pour la troisième fois, afin de terminer les préparatifs pour la fête d’anniversaire de Justine, notre amie commune.

Cette fois ci, nous ne serons que tous les deux car Carole et José n’ont pas pu se libérer. Je me sens un peu euphorique, car je ne suis pas indifférente au charme de Claude et être seule tout un après-midi avec lui…

Il est déjà attablé sur la terrasse et sirote tranquillement un café. Il ne m’a pas encore vu et parait bien sérieux… Dès qu’il m’aperçoit, il se lève et m’adresse un grand sourire jovial… A-t-il seulement conscience de l’effet que son sourire provoque en moi ?

Sans rien laisser paraître, je lui rends son sourire et le rejoins pour l’embrasser sur les deux joues.

Est-ce un tour de mon imagination enflammée, j’ai l’impression qu’il appuis plus que nécessaire sa joue sur la mienne…

Me voici assise devant lui, avec un thé et les notes que nous avions prises lors de nos autres rencontres. Nous organisons rapidement les dernières idées et en une heure tout est bouclé.


-          Nous avons bien travaillé. Qu’elle efficacité. Dit-il en rassemblant les feuillets éparpillés. As-tu quelque chose de prévu ?

-          Non. J’avais pensé que nous y passerions l’après midi ! Je n’ai rien à faire de particulier.

-          Si nous allions nous promener ? Il fait très bon et le soleil nous fera du bien… Il y a un parc à deux pas d’ici, même pas besoin de prendre de voiture.


Je me levais en signe d’acceptation, rajustais ma jupe, tirais sur mon gilet pour me donner un peu de contenance et lui lançais un grand sourire.

J’étais à la fois heureuse et honteuse des pensées qui me traversaient l’esprit. Quel plaisir de se promener avec lui, mais en même temps, il ne montrait aucun signe d’intérêt particulier pour moi…

Je ne sais pas grand-chose de lui en plus… nous avons des amis communs, mais en dehors de cela !

Il est efficace et rationnel, ça j’ai bien compris. Il ne souri pas facilement ce qui est bien dommage car  cela lui va très bien. Et en bref, je craque pour lui.

Mais ses sentiments à lui, me sont totalement étrangers. Que pense-t-il de moi ? Est-il libre ? Aime-t-il les filles ?

Je n’ai pas vraiment le temps de me poser d’autres questions. Nous entrons dans un minuscule jardin où les arbres forment un labyrinthe végétal opaque et dense.

Le soleil joue avec les feuilles et créé une ambiance sereine et lumineuse.



 


-          C’est le plus joli jardin que je connaisse. Il est féerique au milieu du printemps quand il croule de fleurs. L’été ce sont les odeurs qui enchantent les sens et l’automne les couleurs chatoyantes sont un régal pour les yeux… Asseyons-nous, veux-tu ?

Je ne suis capable que d’un signe de tête. Les yeux emplis de lumières douces, les oreilles de chants d’oiseaux…  Un homme qui aime ce genre d’endroit ne peut qu’être romantique et doux…


Je ne suis pas bavarde en temps normal, mais là, je suis totalement muette. Je me retrouve assise sur un banc, dans un endroit magique que je ne connaissais pas. Il fait bon, pas de vent, des oiseaux pour seuls compagnons. L’endroit semble isolé du reste du monde…  Il faut dire que peu de gens se promènent en plein milieu de semaine…

Nous sommes assis, côte à côte et je n’ose pas le regarder, ni bouger…

Il place ses bras sur le dossier et sa main finie… sur mon épaule.

Je me tourne lentement vers lui…

Son sourire me parait soudain énigmatique…

La pression de ses doigts sur mon bras devient  plus forte…

Je ne peux m’empêcher de respirer plus profondément.

-          Je peux te demander quelque chose ?

Il se penche doucement vers mon oreille et me murmure : J’aimerais que tu retire ta culotte.

Je dois avoir une tête d’ahurie, car en se reculant, il me regarde un sourire amusé au coin des lèvres.

-          Je te croyais différente. Dit-il en se détournant de moi.

Mes pensées se bousculent… que dois-je faire ?

Non ! Il est hors de question que j’écoute ce genre de propos… Tout de même !  Pour qui me prend-il ? Quel goujat !

Mais, j’ai envie de lui plaire… S’il me demande ça, c’est que je lui plait… Et cela peut-être très excitant…

Dans un jardin public, ce n’est pas possible…

En même temps, il n’y a personne…

Qu’est-ce qui me dit qu’il ne se moque pas de moi ?

Il a du sentir mon hésitation, car sa main me tenant toujours l’épaule, il m’attire vers lui et se penchant sur moi, il m’embrasse tendrement…

Sa bouche me fait perdre la tête… Sa langue caresse la mienne avec douceur, ses lèvres s’écrasent avec délicatesse sur les miennes et nous mélangeons nos goûts avec volupté.

-          S’il te plait. Murmure-t-il.

Je ne peux résister plus avant… Vérifiant rapidement l’absence de tout autre promeneur, je me contorsionne et retire rapidement mon string. Je le fourre dans mon sac et tirant sur ma jupe qui me semble bien courte maintenant, je me tourne vers lui, les joues écarlates.

-          Tu es tout à fait charmante avec le rose aux joues… dit-il dans un sourire légèrement moqueur…

-          Ce n’est pas si drôle.

-          Si, c’est drôle et très excitant… tu ne trouves pas ?

-          Je ne me sens pas très à l’aise…

-          Et bien, allons nous promener, tu t’y habitueras…

Il se lève d’un bon, et me prenant par la main, m’attire à lui…

Nous nous embrassons de nouveau. Et le corps collé au sien, je sens son sexe durci à travers les tissus…

Il pose fermement sa main sur mes fesses et profitant de ma nudité, joue avec à travers le coton léger de ma jupe.

Je me perds dans un plaisir puissant, mon corps réclame des caresses, ma bouche des baisers. Je voudrais me fondre en lui, là, tout de suite, maintenant…

Il se détache de moi et me sourit.

-          Je ne me suis pas trompé… tu es une vraie gourmande…

Il me prend par la main, et m’entraine dans les allées désertes.


Je sens la petite brise aux croisements des chemins, chatouiller mon sexe trempé… Mon désir est immense… Je voudrais qu’il s’arrête là, et me prenne dans ses bras, me caresse, me pénètre et joue encore et encore de mon corps… Il n’y a pas que mes joues qui soient en flammes… Mon corps entier est brûlant…

Prenant une allée qu’il doit bien connaître, il m’entraîne dans un renfoncement entre deux énormes chênes verts au feuillage touffu et argenté.

Là, il relève ma jupe et commence à fouiller ma chatte de ses doigts…

Sans préliminaire, sans baiser, sans sourire, mais méthodique, avec application et dextérité, il pénètre mon sexe chaud et humide… Il effleure mon bouton et le titille de plus en plus précisément…

Cette exploration de mon intimité me rend folle… je ne peux me retenir et soudain, une vague m’emporte… aussi inattendue que violente…

Mes jambes ne me portent plus et sans ses bras secourables, je glisserais au sol.

 

Je reprends peu à peu mes esprits… Il s’est appuyé sur l’arbre faisant face au mien et me regarde reprendre mon souffle, un sourire moqueur, de nouveau accroché aux lèvres.

Je me sens mal à l’aise et rajuste rapidement ma jupe… Je n’arrive pas à le regarder dans les yeux et garde ostensiblement les miens rivés au sol…

-          C’est ce que tu voulais ? Je ne me suis pas trompé ? Demande-t-il sur un ton joyeux.

-          Je … heu !! Je ne peux que bredouiller ces quelques onomatopées.

-          Allez, ne fait pas cette tête. Je suis marié et fidèle. Mais tu es si lisible et mignonne, que j’avais envie de te faire plaisir.

Je suis abasourdie par ce qu’il me dit. Il a joué avec moi… Il s’est moqué de moi… Il … m’a fait très plaisir… Il est marié…

Je ne pourrais jamais plus le regarder dans les yeux, le croiser, lui parler…

-          Allons, remet toi ! Ne me fais pas regretter ! Lève la tête. Regarde moi.

Je me redresse un peu et le regarde timidement.

-          Tu ressembles à une petite fille prise les doigts dans la confiture… Pourtant c’est moi qui ai les doigts sucrés…

Je ne peux m’empêcher de sourire… Il dépose tendrement un baiser sur mes lèvres.

- Je te préfère ainsi… Ce sera notre secret… un secret innocent. Non ?

Je lui réponds par un hochement de tête.

 

Nous sommes repartis, comme nous étions arrivés.

Nous n’en avons jamais plus parlé ou fait allusion, ni l’un, ni l’autre.

 

Il n’est rien resté de cet après-midi torride, si ce n’est mon penchant pour les promenades sans dessous, dans les jardins publics.

 

Par Lyzis - Publié dans : Fantaisies imaginaires
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