Je tremble…

Mon cœur est au bord de la nausée…

Mon esprit est brouillé…

La peur s’est peu à peu insinuée dans mon sang et gagne chaque muscle…

Ma gorge se noue, me fait presque mal…

Mes yeux piquent, prêts à se remplir de larmes…

Il a joué à insuffler le doute et l’angoisse…

D’un mot il a planté une graine d’appréhension…

Et je ne peux m’empêcher de l’arroser de mes imaginations…

La sirène d’alarme retentit et augmente la confusion…

Lorsque la porte s’ouvre, je crois défaillir…

Mais une plongée dans ses yeux, une forte respiration, une pression de ses doigts…

Et le courage comme une bouée me remonte à la surface…

Je ne veux pas le décevoir…

Je veux lui faire confiance jusqu’au bout…

Je me redresse et souris…

Le brouhaha atteint ma conscience…

Et la peur en ressac, revient à l’assaut…

Je ressens ma respiration comme si elle m’était étrangère…

Je me dépêche, tente de me faire anonyme…

Je me cache derrière des épaules plus larges…

Je m’efface dans les replis des chaises…

Mais c’est peine perdue…

Et je le sais au fond…

Ils sont de mèche, c’est sur…

Alors que l’un ne m’a pas vu…

L’autre me désigne…

Et mon cœur à la fois…

S’arrête et s’emballe…

Rien qu’un sourire et je suis déjà perdue…

Un mot et je ne comprends plus…

Un geste et mes yeux se ferment…

La peur est ma pire et ma meilleure ennemie…

Voici le texte que j’ai écrit quelques jours avant l’anniversaire de Sofia…

Je vous l’offre en préambule du récit que je posterai demain.