Lyzis et son L

 

- Et bien ma chère, que vous est-il donc arrivé ce soir ? Vous avez été si agitée que j’ai eu peur que vous ne vous effondriez avant la fin du spectacle !

- Ouhai ! T’as sacrément grincé… Pourtant ta cliente, elle pesait pas bésef… rien qu’aux coups de talons aiguilles qu’elle m’a mis sur l’ barreau, j’ai bien calculé qu’ c’était pas une baleine… Peut-être qu’elle se pinçait les os du cul entre tes lattes !

- Oh ! Voyons, ne pourriez-vous faire un effort ? Vous allez l’effrayer. Excusez-le il a assisté à trop de vaudevilles et autres pièces populaires, cela a affecté son niveau de langage…

- Dis-donc toi la pimbêche … c’est pas parce que t’es recyclée de la comédie française que tu vas m’tenir la dragée haute !

- Mais allez-vous vous taire tous les deux ! Pour une fois que l’on peut écouter autre chose que vos chamailleries. Laisser donc la petite nouvelle nous raconter ce qui lui est arrivé. Allez, vas-y, ne soit pas timide.

- Et bien, vous avez raison, elle ne pesait pas lourd du tout, toute légère même. Elle avait des talons si hauts, que ses cuisses ne touchaient même pas le rebord. Je me suis inquiétée au début, parce qu’elle se tenait si droite que même ses épaules, ne me touchaient pas le dossier. Il faut dire qu’elle était maintenue par un corset qui ne lui laissait pas trop de liberté… elle ne risquait pas de se laisser aller et de s’abandonner contre moi. Dès que l’on s’est retrouvé dans le noir, elle a relevé sa jupe discrètement. Je n’en revenais pas ! J’en ai encore la sève qui frémit…

- Hey ! Patate ! Y’a longtemps t’en a plus d’la sève ! Et puis quoi ! Elle avait le chiffon qui la tiraillait… ou le trou qui la démangeait… ça arrive tout le temps… Pfffff !

- Chutttttttttt !!!!!!!!

- CHUTTTTTTTTTTTT !!!!!!!!!!!!!!!!

- Ah ! Ça arrive tout le temps ?  Ben moi c’était la première fois qu’une femme s’asseyait les fesses toutes nues sur moi…

- Quoi ? A poil ?

- Heu non… pas de poil… rien du tout… juste la peau… l’odeur… et puis… la sève…

- Elle t’a pissé dessus ? Ça… quand ça rigole parfois... les femelles, ça pisse.

- Non ! Pas du tout !

- Ben quoi ? La sève ? C’est quoi ? Elle becquetait pendant la pièce ?

- Mais enfin, allez-vous cesser de l’interrompre ! Surtout pour dire de telles idioties.

- Taisez-vous tous les deux et laissez-la nous raconter. Comment est-elle venue la sève ? Ca m’est arrivé une fois de sentir l’odeur et l’humidité… mais y’avait du satin pour éponger…

- Ben là… y’avait rien et j’en suis encore toute couverte … Au début, elle s’est rassise toujours très droite… sur la pointe de ses fesses… les jambes jointes, serrées… les mains posées délicatement sur ses genoux. Mais ça n’a pas duré… le rideau c’était à peine ouvert qu’une main lourde s’est posée sur ses genoux et les a écartés.

- C’était mon client… il n’arrêtait pas de se pencher vers toi…

- Ben… elle a fait ce qu’il voulait… et pour ça elle a bien écarté les cuisses… elle a même basculé son bassin en arrière et sa surface s’est étalée sur toute la mienne… elle creusait les reins et elle écrasait son fruit…

- Quel fruit ? T’as dit qu’elle bouffait pas !

- Là… entre les cuisses… elle avait comme une petite pêche à la peau de velours… charnue… douce… tendre… et elle s’appuyait et se dés-appuyait, en se balançant juste le bassin d’avant en arrière… Et plus elle se balançait vite… plus ça sentait…

- Ça sentait quoi ?

- Ça sentait la femelle, c’est sur… Certaines sentent ça quand elles rient… ou quand elles sont collées à un mâle. C’est spécial comme odeur !

- Moi j’ai aimé la sentir… comme un bois de musc très poivré… mais en même temps mielleux… Enfin, ça amplifiait avec ses mouvements… Et puis avant la fin du premier acte, la main de l’homme a remonté sa jupe jusqu’à son ventre…  Elle n’a pas refermé les cuisses… surement qu’elle aimait que les autres voient, parce qu’elle a été d’un coup toute humide… elle a laissé plein de miel enduire mon bois… et elle s’y frottait encore plus…

- J’comprends pourquoi tu grinçais maintenant ! Sûr qu’une cliente qui te fait reluire avec sa chatte… ça secoue…

- Mais quelle vulgarité… Ne pourriez-vous faire un effort de vocabulaire ?

- Ben quoi ? Elle est godiche aussi. « Une petite pèche ». Faut appeler un chat un chat. Alors une chatte, tu veux qu’j’dise quoi ? Sexe…  con…  moule… abricot… fente…

- Stop ! Ça suffit, je ne saurai en supporter davantage. N’écoutez point ce mécréant. Ce que vous décrivez porte de bien plus jolis noms… minette… intimité… calice… douces lèvres… fleur mystérieuse… antre secrète…

- Ah ! Je ne connaissais pas ces mots… Ben toujours est-il qu’elle s’est frottée un bon moment… parfois vite… puis plus lentement… jusqu’à ce que l’homme y mette la main. Alors là… elle s’est calée contre moi… les deux mains agrippées à mes coté, le dos appuyé sur mon dossier et les fesses écrasée sur mon bois poisseux.

- C’est là qu’elle a dû planter ses talons sur mon barreau… La saleté… elle m’a labouré les échardes pour se faire labourer plus à l’aise.

- La ferme on t’a dit !

- Ben je ne sais pas si ça s’appelle ainsi ce qu’il lui faisait, mais ça la faisait gigoter de plus belle. Il la frottait et la remplissait de ses doigts. Et puis, il étalait la sève qui ne finissait pas de couler et de devenir plus liquide. Il entrait et sortait en elle de partout. Elle, elle se tendait vers lui et transpirait. Il s’est appliqué un moment à l’envahir. Et puis d’un coup elle a plus bougé et lui non plus. Elle vibrait juste de toute sa chair… comme si elle riait de l’intérieur… comme si son dedans tremblait jusque dehors… comme on sent le plancher frémir sous les applaudissements. Puis elle est restée toute molle contre moi… comme si elle n’avait plus de force, de tonus… j’ai même eu peur qu’elle ne glisse à terre. Mais non, il a essuyé sa main sur ses cuisses et elle a de nouveau basculé son bassin pour coller son bourgeon tout gonflé et brûlant contre moi. Alors le rideau c’est fermé, c’était l’entracte et elle s’est levée très vite pour remettre sa jupe.

- Et ben ma cochonne ! Elle avait pas froid aux yeux celle là. Mais toi, t’as continué à couiner jusqu’à la fin… Elle a fait quoi quand elle est revenue ? Elle a remis ça ?

- Ben pas tout à fait. Elle a de nouveau levé sa jupe. Mais elle avait un truc en métal qui m’a rayé la cire.

- Un truc en ferraille ?

- Je connais. Mon ancien propriétaire faisait des soirées un peu particulières… Ce sont des décorations, un peu comme les bagues, les colliers et tout ça. Ça se porte dans l’anus et il faut reconnaitre que pour nous ce n’est pas très confortable.

- Dans le cul ! La saleté ! Et ça la faisait juter ?

- Vous voulez dire que sa sève coulait encore ? Oui, oui ! Mais elle bougeait plus doucement. Moi, ça m’appuyait et ça faisait du bruit quand elle bougeait trop. Ça devait beaucoup lui plaire, parce qu’elle a relevé sa jupe toute seule et qu’elle a été liquide en deux ou trois mouvements. Elle n’avait pas écarté les cuisses, enfin pas trop, mais une autre main, celle de l’autre côté cette fois-ci, s’est posée sur son genou.

- Normal, je suis restée vide après l’entracte, mon client n’est pas revenu. Donc ça ne pouvait pas être lui.

- Et bien il semblerait que ce soit le mien. Il avait été parfait pendant la première partie. Mais après l’entracte… Il s’est mis à transpirer de façon fort gênante. Il s’agitait beaucoup. Je dois tout de même reconnaitre que même au début, il n’était pas très concentré. Il ne semblait pas du tout occupé par le spectacle en face de lui… il tournait sans cesse la tête.

- Ben t’as compris maintenant… C’est la salope d’à côté qui te le taquinait…

- Oh ! Restez poli ! Enfin, nonobstant, je dois reconnaître que je ne peux qu’être en accord avec vous. Point sur le terme utilisé, mais sur sa signification.

- Ben t’appelle-ça comment une femelle qui se laisse tripoter par un puis par l’autre au milieu d’un théâtre ? Qui se met le cul à l’air et le trou d’balle rempli à te rayer les chaises ?

- Je dirais que nous avons affaire à une catin, une femme de petite vertu, une libertine, une trainée, une prostitué peut-être même.

- Et bien, pour une fois que vous êtes d’accord tous les deux… vous n’en savez rien ! Vous vous mettez sans doute le doigt dans l’œil. Peut-être qu’elle a fait tout cela par amour !

- Par amour du cul ! Oui ! Parce qu’elle est pire qu’une chienne en chaleur ! Une nympho cette gonzesse ! J’te l’dis moi !

- Mais non, ne l’écoute pas. Vous êtes vraiment arriéré mon pauvre vieux. Écoute ma poulette, j’ai assisté à plus d’une scène où les plus jolies faisaient plein de choses par amour. Même se donner à d’autres, même se laisser guider sans retenue. On les appelait des soumises. Je n’ai pas toujours compris. Mais j’ai toujours trouvé du beau là-dedans. Alors crois-moi. Elle devait aimer beaucoup le premier pour accepter les risques de se laisser aller à jouir en plein théâtre… et sur qu’il savait et peut-être même il voulait qu’elle fasse pareil avec l’autre.

- Ben voyons !!!

- Taisez-vous ! Chacune à le droit de croire se qu’elle veut et si la petite préfère les pièces d’amour au graveleuses, c’est son droit. Si vous voulez savoir la suite, fermez là une fois pour toute.

 

( sur une idée proposée par un belle dame au grand sourire et un titre offert par une petite douce pétillante)

 

Ven 1 oct 2010 3 commentaires
Si je ne vous avais lu allongé, j'en serais tombé séant...

Vous découvrir est un bonheur érotique et un plaisir littéraire !

Un baiser
Ile - le 02/10/2010 à 10h54

Vous dansez donc aussi le tango allongé !

Il me faudra essayer...

Merci pour ces compliments, il me touchent.

Lyzis
Je me permettrai de rajouter un joli défi lancé
sur msn entre trois personnes qui ont échangé
au départ sur "une chaise de théâtre" et pour finir
on décidé, chacune, à leur manière de le transcrire
Une louve - le 06/10/2010 à 09h30

Oui, et merci, finalement parfois un petit défi donne le coup de pouce qui manque pour s'y mettre... :-)

Lyzis
Il faut vraiment que je vous l'envoi, ce croquis...
je passe pour la mauvaise élève, qui rend sa copie en retard
Perséphone - le 07/10/2010 à 23h29

Et qui joue le rôle du professeur qui vous tapera sur les doigts ? Pas moi en tous cas...

Lyzis