Lyzis et son L
Début : Troublante invitation
Juste avant : Troublante invitation 5
En retrouvant mon calme, je constatais que finalement, son fouet ne devait mesurer qu’un petit mètre cinquante… il le maniait avec application… ne cherchant qu’à provoquer ces déflagrations si impressionnantes…
Sa femme oscillait et gémissait de plus en plus… par instant son corps semblait parcouru par un tremblement qui la cambrait profondément… elle était d’une beauté incroyable…
Il avança peu à peu sur elle… agrandissant et ralentissant ses gestes…
Lorsque le morceau de cuir souple toucha sa peau… elle poussa un cri… se raidit… mais ne se déroba pas…
Il cingla alors méthodiquement une fesse puis l’autre… laissant de minuscules impacts roses…
Quand ses gémissements prirent le rythme lent de sa respiration… calquée sur celui des morsures du cuir… il changea imperceptiblement ses mouvements…
Il était en nage… tellement concentré et attentif qu’il mordait sa lèvre inférieure…
De longues… fines… et légères zébrures marquèrent alors le dos arqué de la belle…
La vitesse de la pointe du fouet ne me permettait pas de le voir toucher son but… seul les traces éphémères de son passage m’en donnaient une idée précise…
Il y eu un nouveau changement de rythme et de puissance… La cadence ralentit… jusqu’à devenir anarchique… les marques disparurent… la pointe seule touchant la peau…
Elle s’agita… baissa la tête et les épaules… offrit sa nuque… Ses phalanges blanchissaient sur le rebord de la cheminée… son bassin s’agitait avec une sorte de frénésie… sa tonalité montait dans les aigus… sa mélopée enflait en vagues…
Il concentrait les piqûres sur sa nuque… ses omoplates… le haut de sa colonne…
Elle cria … un son venu de loin… inarticulé… animal…
Elle se figea… tendue soudain comme un arc… sur la pointe de ses chaussures trop hautes…
Il s’était précipité et la reçut dans les bras… inconsciente… agitée de soubresauts incontrôlés…
Il disparut l’emportant contre lui.
Je restais hébété jusqu’à son retour… seul… Il arborait un sourire qui fendait son visage d’une oreille à l’autre.
- Un cognac ? On l’a bien mérité…
Après tant d’émotions et de tension… je n’étais plus à un près…
- En tout cas, merci vieux. Ça fait un moment qu’elle n’avait pas touché le ciel aussi fort… Ta présence l’a galvanisée…
- Ben ! Le plaisir est partagé… Je n’aurais pas cru voir ça un jour…
- Ca t’a plu ! Je m’en doutais… mais bon… en vrai, j’ai hésité longtemps… C’est délicat comme truc…
- Elle est où là ?
- Je l’ai couchée... Elle est partie pour la nuit. Un orgasme pareil… Elle va dormir jusqu’à demain et en rêver longtemps… J’en profiterai demain matin… Nouveau clin d’œil…
- Elle a joui d’un coup… incroyable !
- Ca coupe le souffle hein ? Elle dit que les piqûres du fouet sur sa nuque, elle les ressent jusque dans son ventre… que c’est une sensation incroyable… ça marche à tous les coups… En plus, elle est très impressionnée par le fouet… elle ne s’y fait pas… son imagination galope… C’est une cérébrale… Elle jouit d’abord avec la tête…
- Tu as beaucoup de chance. Je n’ai jamais rencontré de femme comme ça.
- Il y en a. Mais c’est vrai… j’ai de la chance…
- Bon ! Après tout ça, il va falloir que je trouve un moyen de me calmer moi… Parce que c’est… excitant … Tu es un beau salaud au fond…
Il éclata de rire et je le suivis. Rire ainsi faisait tomber la pression. Le silence s’installa pendant que nous sirotions notre quatrième cognac, chacun dans ses pensées.
Je suis rentré à pied, passablement éméché, terriblement excité et las en même temps…
Je n’ai jamais eu le désir de pratiquer moi-même ce genre de fantaisies… mais j’ai depuis, assisté à bien d’autres séances du même acabit… pas avec eux que la vie emporta loin de moi… Cependant, jamais aucune n’égala la saveur de celle-ci… La nouveauté… l’inconnu… l’incongruité… l’improbable rencontre avait donné des couleurs particulières à cette découverte. Personne n’est à l’abri, quelque soit son passé d’un instant ainsi suspendu… d’une magie insoupçonnée… Il faut juste savoir l’apprécier et en garder le souvenir comme un secret précieux…
Pervers ??? Heu... non... :-)
Je crois sincèrement que la perversion est ailleurs. Enfin, sauf si on considère que tout ce qui ne se dit pas au premier venu est pervers...
Ou alors, je suis encore plus perverse que vous, moi qui apprécie tant de savoir l'effet de mes mots sur vous... ;-)
Parce qu'enfin, jouir de ce que l'on lit ou entend, de ce que l'on écrit ou dit et de la jouissance de l'autre quand on partage... c'est quand même ça qui motive nos blogs... Non ?
Alors vive cette perversion, faite de partages et de plaisirs. Et surtout, merci à vous de m'avouer vos travers... :-)
Oui, beaucoup d'émotions à la lecture de texte, on a presque envie de relever les cheveux de sa nuque...pour...
Oh ! Oui ! Faites ! L'idée que mes mots prennent corps et réalité me plait beaucoup... Que déjà ils apportent le rêve, les images et donnent matière aux fantasmes... ça me touche, mais que vous alliez jusqu'à les vivre... Alors ça s'est un vrai plaisir.
S'il vous plait, dîtes moi si un jour vous mettez en scène une de mes histoires, le savoir me remplirait de joie...
Merci, merci de me dire déjà l'effet de mes mots. Rien que cela donne envie d'en écrire d'autres. :-)
Ps : Relevez vos cheveux... essayez... Je vous confirme... c'est absolument délicieux... ;-)
Comment !!!??? Vous commencez les séries par la fin !!!
Quel sacrilège !!! Je suis choquée !!!
Comme ces illetrés qui lisent la fin d'un roman avant d'en commencer le premier chapitre...
Morbleu !!! Quelle déception.
Je plaisante, je suis très heureuse de vous retrouver ici, et plus encore de votre onomatopée admirative... Si je vous décoiffe, vous m'en voyez ravie. ;-)
Par contre, j'espère que vous êtes occupée par mille et une bonnes choses et absente volontaire...
A très bientôt.
à très vite chez moi...
Et oui cher Vilco... toutes les mêmes... ou presque ;-)
Moi je dis ca, je dis rien,,,,
Oui oui, ne dîtes rien...
Combien de temps de repos vous êtes vous octroyé vous même ?
Enfin, je ne dis rien non plus...