Lyzis et son L
Début : Troublante invitation
Juste avant : Troublante invitation 4
Il la redressa dans ses bras et l’embrassa délicatement.
- Bien ma chérie, vous avez mérité votre récompense…
Elle s’assit bien droite sur ses genoux, l’enlaça et cacha son sourire au creux de son cou.
- Allez, debout et quittez vos derniers vêtements. Gardez vos chaussures, vous savez comme j’aime ces hauts talons qui accentuent votre féminité.
Tu aimes les femmes en talons aiguilles ?
- Oui, oui. Je trouve cela très excitant. Ça leur donne une allure folle.
Rentrer dans son jeu… chauffer sa femme par les mots… éveillait en moi un plaisir nouveau.
- Elle n’est jamais aussi bien cambrée que quand elle porte des talons.
- C’est vrai qu’entre le galbe qu’ils donnent à ses mollets et la mise en valeur de son cul… Je me sentis rougir en prononçant ces mots qui la faisaient s’agiter sur ses genoux. Il serait dommage de s’en passer.
- Allons, cessez de vous frotter ainsi contre mes pantalons… un peu de tenue. Et, de grâce, prenez votre temps pour vous dévêtir… que nous ayons le temps de profiter du spectacle.
Je mets un peu de musique… ça te dit ? Une cantate de Bach. Une Aria… J’adore… et ça la met en condition… Il m’adressa un clin d’œil en la repoussant pour se lever.
Pendant qu’il mettait en boucle un morceau à la fois enlevé et envoutant, sa femme se dressait majestueuse et distante.
Elle attendit qu’il soit assis pour se tourner vers lui et me présenter ses fesses délicatement ombrées de zébrures pourpres… Il était troublant de trouver si belle… si violemment attirante… si terriblement excitante… cette chair martyrisée, marquée. Un instant ma raison vacilla… cette fascination provoquait des sentiments contradictoires… je m’écœurais d’être capable de me repaitre des marques de la douleur… mais le plaisir visiblement tiré de celle-ci me libérait… je jouissais de ma position de voyeur avec délectation…
L’attitude délibérément provocatrice de la dame, accapara bien vite mes pensées…
Avec une fierté absolue, elle se dévoilait… j’en oubliais presque sa semi-nudité. Elle ondulait … tournait sur elle-même… s’offrait à nos regards croisés… les yeux fermés… intentionnellement absente… laissant ainsi nos fantasmes libres… Elle prenait tout son temps… dégrafant son chemisier des deux mains… caressant sa nuque… dégageant ses cheveux entre chaque bouton… La chaleur torride que ses gestes suggéraient me gagnait inexorablement… Quand son corsage glissa le long de ses bras… je n’avais plus d’yeux que pour les rondeurs luisantes qui débordaient de leurs dentelles… mes doigts rêvaient de glisser sur la peau laiteuse… humide… tendrement gonflée… Les bretelles… l’agrafe… elle tenait le morceau de tissu d’un bras… son autre main caressait… suivant exactement le chemin de mon imagination… Elle s’arrêta soudain comme désorientée… elle ne devait certainement plus savoir de quel côté était son homme, ni où je me trouvais… Elle entrouvrit imperceptiblement les yeux et se tourna vers lui pour laisser tomber le dernier rempart cachant le seul secret qu’elle ne nous avait pas encore offert.
J’étais au paroxysme de l’excitation… du moment … et une pointe acérée de jalousie me parcourut… c’était bien sur à lui qu’elle faisait ce cadeau… J’aurais donné beaucoup pour être à sa place à cet instant… Je savais qu’elle se tournerait… et qu’elle m’exhiberait sa poitrine après me l’avoir tant faite désirer… mais le sursaut de ses pointes vives… le premier regard… la projection de ses seins élastiques… tout cela n’était pas pour moi…
Elle ne se retourna pas… c’est lui qui se levant lui fit me faire face… livrant à ma concupiscence les auréoles brunes en érection… Il les maltraita deux secondes et glissant le long de ses bras, attrapa ses poignets. Il la poussa vers la cheminée et lui fit reprendre sa position initiale.
- Excuse moi vieux… je t’ai oublié pendant deux minutes… elle s’est surpassée la garce… Tu as apprécié ?
Je mis un moment avant de reprendre mes esprits.
- Magnifique ! Je n’avais jamais assisté à un tel striptease… Du grand art…
Ma voix était rauque… trop de sensations… de pensées confuses… de tension sexuelle…
- Je reviens tout de suite. Je lui ai fait une promesse.
Une envie folle de me lever… de l’attirer à moi… de la toucher… me prit aussitôt qu’il disparut. Je luttais contre mes pulsions avec force lorsqu’il réapparut… un fouet de cuir noir à la main.
Il se dirigea vers moi et me le tendit. Je ne pouvais bouger. Cet objet m’effrayait. Les tortures qu’il évoquait pour moi, le rendaient diabolique. J’avais vu trop de films, lu trop de récits sur l’antiquité quand je n’étais encore qu’un enfant. Les descriptions de morts sous le fouet m’avaient marquées dans toute leur horreur. La culpabilité que mes désirs retenus avaient provoquée, ne devait pas être, elle non plus, étrangère à mon malaise…
- Hé ! Ne fais pas cette tête… je ne vais pas lui faire de mal.
Chérie… il est très inquiet pour toi je crois !
Je te rappelle, que c’est elle qui l’a réclamé… Il t’impressionne à ce point ? Bon, détends-toi et regarde… Je me suis beaucoup entrainé avant de la caresser avec…
Il avait pris un ton enjoué tout en dépliant la longue tresse de cuir sombre, terminée d’un petit morceau plat. Il avait pris du recul et après plusieurs balancements, il fit claquer la lanière dans un bruit sec assourdissant. Je tressaillais sur mon fauteuil, percuté de plein-fouet… par l’onde de choc.
Il l’avait laissé reposer à terre et s’approchait de moi un doigt sur la bouche, les yeux tournés vers sa femme. Je suivis son regard et la vis… les yeux fermés… le menton relevé… sa respiration ample faisait monter et descendre ses seins gonflés de désir… sa peau était parcourue de frissons visibles… ses épaules crispées en arrière, dégageaient sa nuque… sa croupe ondulait d’avant en arrière lascivement… ses jambes étaient tendues sur ses talons aiguilles… les pulsions de son sexe étaient palpables… la sensualité qu’elle dégageait était époustouflante…
- Ce simple son la met en transe… Comment la priver de ce plaisir… Il murmurait. Je n’arrive pas à savoir ce qu’il se passe dans sa tête à cet instant… mais je ne résiste pas à la voir ainsi…
Il se releva, me fit un clin d’œil et s’éloigna de nouveau pour reprendre ses arabesques de plus en plus rapides…
Fin : Troublante invitation Fin
Alors je vais poster la fin...
Je suis heureuse que mes mots vous envoûtent et vous laissent voir le dedans des questions que peuvent poser la découverte...