Lyzis et son L

Cette conférence s’avère inintéressante… seulement une heure et demi d’écoulée !

Il a beau regarder autour de lui… rien ne se prête à l’occupation de son esprit.

Il s’ennuie ferme…

Le public majoritairement masculin semble absent… silencieux et morne…

 

Il en est à chercher un moyen de s’éclipser discrètement, lorsque le conférencier grabataire, se soulève de sa chaise et s’allongeant à moitié sur son bureau, convie d’un geste une femme du premier rang à le rejoindre sur l’estrade.

Il n’a pas entendu les raisons de cette invitation… mais peu importe… il a enfin quelque chose à regarder…

 

La femme, monte avec élégance. Le déhanchement, que ses bottes à hauts talons provoquent, est des plus sensuel.

Elle porte un chemisier blanc et une jupe de tailleur grise… classique.

 

Il ne voit d’elle que la chevelure libre et légèrement bouclée, caressant à chaque mouvement, la soie blanche… la taille fine qui surmonte des fesses dansantes, que la jupe moule à souhait… les jambe gainées de bas noirs et prolongées de haute bottes à talons aiguilles…

Il se surprend à imaginer un sourire éclatant et des cils démesurés, alors qu’elle reste face au bureau et que le vieillard lui murmure des consignes.

 

Il n’est pas déçu lorsqu’elle se retourne.

Le front est haut, les sourcils fins et arqués. Elle arbore un sourire triomphant que le rouge soutenu de ses lèvres agrandit. Ses yeux sombres toisent le public avec arrogance. Elle porte le col de son chemisier ouvert avec générosité, sur une dentelle blanche très suggestive.

 

Tout dans sa posture laisse penser qu’elle se sent regardée et qu’elle est sure d’elle-même. La limite entre la fierté et  la suffisance n’est pas vraiment évidente quand on l’observe…

Il se met alors à imaginer le plaisir qu’il prendrait à lui faire baisser les yeux… à la faire sourire d’un autre sourire…

 

Elle se tourne de nouveau, offrant à ses yeux ravis sa croupe haute et ronde, pour écrire au tableau noir ce que le conférencier lui dicte.

Il comprend qu’elle va servir de secrétaire au vieil homme et écrire pour lui et les trente personnes présentes.

 

Son bras levé pour atteindre le haut du tableau, lui donne un déhanchement provoquant et relève sa jupe assez haut, pour donner l’impression qu’à chaque instant… il pourrait apercevoir le haut d’un bas… la démarcation d’un collant…

Il commence à avoir chaud. Elle éveille en lui des envies insolentes…

 

Soudain, sans qu’il comprenne ce qui se passe, le vieux semble mécontent… il hausse le ton en baissant les sourcils…

Elle, reste en suspension… la main en l’air…

Elle a tourné la tête et son profil altier se pare de rouge…

 

Il lit alors ce qu’elle vient d’écrire, d’une écriture pointue et volontaire.

« les corps purs, tel le cul ivre et con posé, comme l’O»

Elle n’a pas le temps d’effacer maladroitement ses mots, avant que la salle entière ne pouffe d’un grand rire.

 

Le vieillard lui, semble au bord de l’apoplexie… il éructe des mots incompréhensibles en s’agitant comme un pantin désarticulé.

Elle reste face au tableau, réécrivant mécaniquement : « les corps purs, tel le cuivre et composé comme l’eau…»

Les tremblements qu’elle tente de maîtriser, se voient à son écriture.

 

C’est alors que l’ancien, le regarde… lui… dans les yeux. Il lui fait signe de venir le rejoindre.

Sans trop comprendre, il s’exécute.

Quand il arrive sur l’estrade, il perçoit le parfum capiteux de la femme… il peut aussi voir de plus près ses courbes attirantes.

 

Il se penche pour entendre le chef de conférence lui murmurer : « Faites ce qu’il faut pour qu’elle ne recommence pas ! »

Le ton est sans appel et il se demande ce qu’il veut dire par la.

Il le regarde d’un air ahuri et les signes du menton de celui-ci le désarçonnent plus qu’ils ne le guident.

 

Il se redresse, s’approche d’elle et soudain mue par une intuition, la prend par la main.

Elle se raidit et refuse de le suivre, mais il lui écrase volontairement les doigts afin qu’elle sente qu’il ne cédera pas.

Il l’entraine jusqu’au bureau, et là, dans un silence suspendu, il s’assoie à demi et la fait basculer sur son genou.

Elle tente de se redresser en protestant… alors, sans lui laisser le loisir de recommencer, il lui assène une claque retentissante sur les fesses.

 

Les choses s’accélèrent d’un seul coup…

Le vieil homme lui tient la tête posée sur le bureau.

Lui, soulève d’un geste la jupe, découvrant en même temps que les jarretières travaillées, les fesses, que la petite culotte de dentelle dévoile plus qu’elle ne masque.

 

Une sarabande claquante et rougissante commence… ponctuée des cris et gémissements de la superbe…

Le public murmure… s’agite… bouge enfin sur ses sièges…

Chacun y va de ses oh ! De ses ah ! Qui approuvent… désapprouvent… mais surtout regarde…

 

Lui est ailleurs… il se délecte de ces rondeurs offertes qu’il peut faire briller à souhait… il se régale du joli bruit et de la belle couleur…

Il a perçu peu à peu un crescendo et une tonalité différente dans les accompagnements sonores de la belle…

Il entend les murmures du vieil homme qui lui rappelle inlassablement qu’elle a mérité sa punition… qu’elle n’est qu’une petite trainée à l’esprit pervers…

 

La sentant soudain se détendre totalement et venir même offrir plus encore son fessier déjà cramoisi à ses mains claquantes… il cesse la fessée.

Il baisse la culotte malmenée pour glisser ses doigts brûlant dans la fente lisse…

Il y découvre un sexe gonflé et coulant de désir… et n’a pas à la toucher bien longtemps, pour qu’elle laisse exploser un cri retentissant et que son corps s’arque sur sa cuisse endolorie…

 

Sentir sous ses doigts le miel couler… la tension de la jouissance… lui font oublier où il se trouve… et, sans plus de cérémonie, il se dégage, se lève et commence à déboutonner son pantalon…

 

C’est alors, qu’un mouvement juste à côté de lui le sort de sa transe…

« La conférence est terminée… vous avez fait de beaux rêves ? » lui glisse à l’oreille sa voisine de droite avant de se lever et de disparaître parmi les autres auditeurs quittant la salle…

Mer 19 nov 2008 8 commentaires
Ma chère Lyzis, vous êtes une coquine !
j'ai halluciné mais continué à croire à ce réçit
tellement hallucinant mais très excitant
j'ai même dans ma tête cherché le "comment"

J'ai pensé que la belle connaissait la sténo
pour avoir confondu le sens et les mots
la suite fut un moment surprenant et délectueux
la fin, une envie de dormir et rêver, quoi de mieux ?
Multi-sourires - le 20/11/2008 à 07h07

Je suis enchantée de vous avoir fait rêver...

Moi une coquine ? oh ! quelle idée !!! ;-)

Lyzis
Oh Lyzis, ça c'est typiquement vous! :-) Choisir les mots qui envahissent, qui font travailler l'imagination, qui donnent envie, qui font penser au delà de tous ces mots et la fin! le réveil! sourire... c'était un peu comme ce matin, de beaux rêves et puis "bip bip" :-(

Lundi, nous avons une conférence, je penserai à ce récit... mais il faut pas que je m'endorme et que je parle pendant le sommeil ;-) je sais pas ce que ça ferait des petits "ah" "oh" :-))))

Merci pour vos mots ce matin... j'en avais besoin, vous savez.
laeticia - le 20/11/2008 à 09h52

Je suis heureuse de vous donner le sourire.

C'est pour de jolis cadeaux comme vos mots, que j'écris... aussi pour ça...

Merci.

Lyzis
Ben moi, j'imagine votre L! Vu comment vous savez nous troubler,  doux euphémisme, nous la gente masculine. J'avoue en être surpris. Bien souvent les cernes doivent venir à votre Homme. Que je ne plaindrais pas, bien au contraire... Je note aussi que vous aimez bien votre petit confort d'une salle chauffé au froid et l'humidité d'un porche...
Maitre P. - le 20/11/2008 à 10h25

Je suis frileuse... que voulez-vous.

Un porche !!! Une idée... Une nouvelle aventure !!! ;-)

Lyzis
Mince ! J'ai failli y croire ! Vous n'auriez pas du me réveiller, j'allais baisser votre culotte...
L'Eronaute - le 20/11/2008 à 16h12

Oh !!! Et moi qui ne m'étais aperçue de rien...

Vous êtes magicien ? ;-)

Lyzis
Note pour la prochaine conférence : penser à m'assoupir.
Miss Pélisse - le 23/11/2008 à 21h49

Oui... Excellente pensée...

Vous pourriez ajouter... penser à écrire mon vagabondage du jour... ;-)

Lyzis

Quel joli conte, tendre et pervers à souhait. Comment faites-vous pour vous placer aussi bien derriere les yeux d'un homme ? On pourrait finir par se croire nu en votre présence.

On se sent hapé par ce récit. Par ces pensées, communes à bien des hommes, puis tout bascule, chavire dans l'incroyable, dans le fantasme pur, et pourtant si juste.Qui n'a pas fait de telles projections lors de conférences ou réunions ennuyeuses à souhait.

Oui Lyzis, vous êtes une magicienne. Je serais donc désormais prudent...très prudent...

Diable que les femmes sont dangereuses de finesse...

:D Bien à vous et au plaisir de vous lire.

priam - le 24/11/2008 à 23h20

Merci, vous me faites un très beau compliment.

J'ai essayé de vous écouter, messieurs, pour mieux saisir vos mécanismes.

Il se trouve que dans la vie, je suis déconnectée de tous vos codes... je ne vois jamais rien... lol

Alors je travaille à mieux vous comprendre, pour mieux Le comprendre.

Et vous venez de me dire que ma mission était accomplie... j'en suis fière... merci encore.

Aux plaisirs partagés de vous lire aussi, ici et chez vous.

Lyzis
Et vive les conférences barbantes ! Au moins on a le temps de s'assoupir et de rever...
Titia - le 25/11/2008 à 01h07

Oui, exactement ! ;-)

Merci de votre passage et de vos mots ici.

Lyzis

Hummm le genre d'expérience qui rend une conférence moins terne et soporifique...

Avez-vous des entrées pour ce séminaire? ^^


Animal en Quarantaine - le 25/11/2008 à 22h57

Heu !!! J'ai peur que les entrèes en mon imaginaires ne soient pas liées à un carton d'invitation...

Mais je vous invite avec plaisir... ;-)

Lyzis