Lyzis et son L

Et la voici, poussant la porte pour la troisième fois…

Il se sent soudain à l’étroit dans son pantalon…

Il l’a rêvé ce retour… mais il a aussi décidé de ne pas la laisser s’enfuir de nouveau.

Elle avance… dansant de sa démarche chaloupée… sa jupe légère épousant irrésistiblement ses formes…

Elle baisse les yeux… éprouvant un embarras visible.

Mais lorsqu’elle les lève vers lui, elle parait bien plus effrontée que gênée…

Elle ouvre la bouche… reste comme suspendue… et sans un mot, vire, volte et va d’un pas décidé s’assoir sur le fauteuil…

Il reste là, à la regarder, sans pouvoir bouger, ni détacher son regard d’elle.

En un éclair, il prend sa décision… contourne la caisse, se dirige vers la porte et tire le verrou…

Quand il repose les yeux sur elle, ses yeux écarquillés disent autant l’affolement que le questionnement.

Il reste muet et souriant,  se dirige vers elle, s’agenouille comme dans un rituel connu d’eux seuls.

Elle retire alors ses ballerines et pose doucement ses pieds nus sur ses genoux.

Délicatement comme s’il s’agissait d’objets précieux, il les prend en mains, les couve des yeux, les caresse, suit du bout des doigts les courbes, le dessin des veines bleutées…

Inexorablement, ses mains montent à l’assaut des jambes qui frémissent…

La jupe qu’elle a relevée au dessus de ses genoux, cache encore ce que ses mains découvrent…

La chaleur moite qu’il sent au bout de ses doigts provoque une irrésistible monté de son désir…

Cette fois, le premier gémissement rauque ne l’arrête pas… il prend seulement note de l’écartement spontané des jambes qu’il parcourt…

Il atteint enfin le tissu fin qui protège le lieu secret qui la rend si téméraire…

Il s’est approché suffisamment pour humer son parfum de femme…

Aussi violente que ses plaintes, son odeur s’exhale d’elle par vagues et le tend plus encore, rendant son excitation presque douloureuse.

Il pose ses lèvres au creux interne d’un genou abandonné… et lentement, du bout de la langue goûte la peau vibrante…

C’est le moment qu’elle choisit pour poser son pied, de toute sa longueur sur son entre jambe sensible…

Il ne peut retenir à son tour, un gémissement de surprise…

Elle prend son temps… palpe de la plante agile… aguiche des orteils… prend la mesure de son désir visible à travers le tissu épais…