Lyzis et son L
Attrapant ses fins poignets, il la crucifie sur le mur lisse… écrasant sa bouche sur les lèvres tendres… Ils échangent un baiser passionné…
Toutefois, ce n’est pas son goût délicieux qui envahit son esprit… c’est la délicatesse de ses os prisonniers de ses poignes… la fragilité de ses attaches sous la peau fine.
Il sent sa force et sa puissance, concentrées dans la pression qu’il augmente insensiblement…
Il sait que d’un geste il pourrait la plier, lui provoquer une douleur si aigüe, qu’elle ne pourrait lui résister…
La mesure de sa force sur elle, le grise tant, qu’elle provoque chez lui une érection puissante…
Cependant, tout aussi puissant, un sentiment de protection le submerge…
Il relâche l’étau de ses mains, et ressent sa fragilité encore plus intensément… Son esprit lutte contre son instinct pour maintenir sans blesser sa proie en apesanteur…
Une immense fierté fait place à la violence… il se sent humain, tellement humain…
Il maîtrise… mieux que cette femme fragile… il maîtrise son animalité…
Lui, être de sens et de pulsion… il se retient… se contrôle et intellectualise ses comportements…
Paradoxe ! Elle, si humaine… si empathique… si réfléchie… si cérébrale… laisse son corps prendre le contrôle… plus il la contraint, la prive de liberté, plus ses instincts la submergent…
Plus lui s’humanise, plus elle se primitive… elle retrouve ses origines, quand il accède à l’évolution…
Il tient sa vie entre ses mains bienveillantes, elle se livre sans défense entre ses crocs…
Sentir en lui cette puissance suprême, celle de sa volonté sur sa bestialité… la lui fait désirer plus encore… c’est un enivrement qui le pousse vers des limites sans cesse plus ardues…
Sentir qu’il peut tout obtenir d’elle et que seule sa détermination peut la protéger de lui-même… c’est grisant et effrayant…
Alors, sans lâcher ses poignets qu’il ramène dans son dos, il la colle contre lui et lui fait épouser son corps, appuyant son sexe douloureux au creux de ses cuisses déjà humides…
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Quand à l'aphrodisiaque... c'est certain... c'est ennivrant... perturbant à souhait... ;-)
mon beau navire ô ma mémoire...