Lyzis et son L
L’aurore limpide, s’étale sous ses yeux.
La bise tiède des petits matins d’été, l’enveloppe de sa caresse.
Elle se laisse bercer par ses frôlements légers.
La tunique de voile blanche épouse ses courbes sous la pression de l’air.
Son esprit n’est plus que peau… elle ondule pour créer le mouvement… celui qui appuiera plus surement le contact du tissu.
Elle imagine des mains fines qui touchent et papillonnent.
Elle fond ses rêves dans le paysage, appelant celui-ci à la caresser mieux.
Elle prie la terre entière de l’embrasser, le ciel de la chauffer, le vent de l’assaillir.
Tendue vers la baie, elle sent soudain un corps chaud épouser le sien.
Ses rondeurs reconnaissent les creux où elles se lovent.
Deux bras entourent sa taille avec fermeté et douceur.
Elle s’abandonne au confort… repose sa tête en arrière sur l’épaule ronde… attend confiante les baisers qui effleurent sa joue et la parcourent jusqu’à ses lèvres… elle fond en laissant échapper son miel quand leurs deux langues se mêlent…
Elle se retourne sans délier ce baiser, prend entre ses mains le fin visage et colle son corps aux courbes tendres qui lui font face.
Leurs lèvres s’effleurent, se soudent, s’ouvrent, se ferment… leurs langues se goûtent, s’enroulent, s’épousent, se chatouillent…
Les mains posées sur ses hanches se mettent en mouvement et caressent ses fesses… remontent la chemise blanche… attrapent, écartent, empoignent … unissant violemment les corps… Puis relâchent, palpent, flattent les rondeurs qui se tendent alors vers elles.
Elles détachent peu à peu leurs visages et plongent les yeux dans les yeux, comme extasiées l’une de l’autre…
Lizéa caresse du bout des doigts les traits de Natalène. Elle n’appuie pas, elle excite la peau, les lèvres… prenant tout son temps… Elle suit l’ovale, éprouve la finesse du cou, tourne inlassablement autour des seins tendus… Elle s’applique à en faire ériger les pointes érectiles, sans jamais les toucher…
Soudain, n’y tenant plus, Natalène empoigne sa chevelure et colle ses lèvres à ses tétons incendiés…
Lizéa embrasse, tète, lèche, avec intensité… elle sent le cœur palpiter sous son souffle, le corps ployer sous sa bouche. Elle enlace sa compagne d’un bras et aide sa langue de son autre main. Elle agace de ses dents, de ses ongles… pince et mordille pour mieux caresser de la moiteur agile de sa langue la poitrine enflée de désir. Sentir ces seins ronds, doux et chauds frémir… cette peau fine frissonner… la rend ivre de désirs.