Lyzis et son L
Ma déesse.
Que vos airs sauvages m’ont aiguillonné…
Vous aviez l’apparence de ces jeunes pucelles paysannes qui n’ont point encore l’age de la coiffe. Mais avec en plus vos airs de grande dame, votre port de reine et vos formes généreusement mises à leur avantage.
Votre toison brune vous parait bien plus qu’une couronne, et mettait à mal les chausses de vos courtisans.
Moi qui d’extérieur, pouvait profiter des échanges discrets… que n’ais-je entendu comme compliments sur vos attributs. Ces messieurs rêvaient de toucher, caresser, empoigner cette chevelure qu’on leur promettait.
Quand à ces dames, ne me dites pas que vous n’avez point perçu le trouble qu’en elles vous provoquâtes ?
Il était cocasse de les voir s’agiter auprès de vous.
Après le moment de stupeur passé, elles ont un peu toutes profité de leur féminité pour poser, qui une main, qui un souffle sur vos boucles offertes à leur avidité.
Vous avez provoqué tant d’émois chez certaines, que le spectacle de leur désir de vous caresser était des plus piquant.
Que vous dire de plus sur les effets de vos audaces, si ce n’est qu’ils me poussent à vous en proposer d’autres…
Mais je désirerais si vous vouliez me l’accorder, vous susurrer de vive voix, ce soir en vos appartements, ce que vos cheveux défaits, libres et à porté de doigts, provoquent en moi d’incompressible…
Je me présenterais donc à la lune de minuit, devant votre porte, et vous m’y attendrez nue des pieds à la tête, que j’honore enfin la sauvageonne qui se cache sous votre apparente sagesse.
Votre explorateur.