Lyzis et son L
Mon enchaînée.
Quelle vision merveilleuse que votre silhouette raidie par l’appréhension, dans vos blancheurs diaphanes éclairées par la lune.
M’approcher à pas de loup, tel un prédateur vers sa proie, faisait battre si fort mon cœur, que j’avais peur que vous ne l’entendiez…
Vous voir accepter ce foulard sur vos yeux, me laisser vous dévêtir de votre si fine enveloppe, me permettre de poser mes mains, mes lèvres sur votre peau si douce dans ce jardin si fréquenté durant le jour, si près de vos gens et de votre maison…était pour moi un transport de joie immense.
C’est le bonheur évident que vous me montriez, qui m’a soufflé, que je pouvais vous emmener plus loin encore…
Et quand je guidais votre abandon, ma vie, en vous, s’est retrouvée.
Sentir votre corps me répondre, me réclamer, se tendre vers moi…
Vous m’avez offert bien plus que je n’aurais osé imaginer…
Je ne parle pas de ma jouissance en vos reins qui me fit tant haleter, je parle de votre jouissance inouïe, si totale et violente que je vous ai senti partir…
Je ne fais plus que penser à ces instants magiques.
Je n’en suis encore pas, revenu sur terre.
J’ai l’impression étrange d’avoir vécu un rêve et que le réveil m’est insupportable.
Me laisserez-vous encore vous aimer ?
M’autoriserez-vous plus de choses encore ?
Vous me dites « oui », mais je n’ose y croire.
Alors, en ce nouvel après-midi, où je sais vous trouver de nouveau chez la demoiselle, me donnerez-vous nouvelle preuve de votre désir de m’offrir vos plaisirs ?
Dénouez vos cheveux, offrez aux yeux de tous, la caresse de vos boucles soyeuses… Laissez-moi admirer cette toison brune toujours emprisonnée.
Je sais l’indécence d’être ainsi, sans coiffe, en bonne compagnie… mais imaginez les fantasmes qu’ainsi vous provoquerez.
Et qui sait… peut-être déciderez vous vos sœurs à en faire de même…
Osez pour moi, osez pour vous, je vous promets des émois inconnus.
Votre admirateur.