Lyzis et son L
Arrivée chez Roman et C. Celle-ci est magnifique, flamboyante dans sa robe rouge qui met en valeur son corps gracile… Dès le premier regard de Roman, je sens mes joues rougir.
Tenue habillée pour le début de soirée… j’ai opté pour des bas résille et ma robe bleu marine… longue derrière, courte devant… avec seulement un petit triangle de peau visible au dessus du nombril…
En entrant dans le salon, mon regard volatile a du mal à se fixer et à définir les présences… sourires… visages inconnus… tendresse… regards reconnus et plaisir d’enlacer Sofia… toujours aussi belle, chaude et caressante…
Je reconnais S., pour l’avoir vu en photo chez Dom. Elle est sensuelle… belle… avec un visage de madone aux yeux sombres et pétillants. Elle m’a fait beaucoup d’effet. Je crois qu’elle m’a touchée, impressionnée, émue, en un mot, conquise…
Je retrouve avec plaisir la voix si particulière de Dom., son sourire et ses mains caressantes… Nous ne nous sommes que croisés cette fois encore… mais il y aura d’autres fois… où… j’espère… nous trouverons enfin le temps de jouer ensemble…
D’autres personnes que je ne connaissais pas étaient présentes, nous avons discuté simplement et joyeusement en attendant les derniers.
Lorsque Caïman et sa « S »ecrétaire sont arrivés… tout le monde s’est levé… J’aurais donné cher pour passer inaperçue… Mais il en avait décidé autrement. Mon L. n’était pas là, mais au fumoir. J’avais l’impression que tout le monde pouvait entendre mon cœur s’affoler au fond de ma poitrine… et jouant de sa voix inquiétante, il m’a bien sur fait rougir jusqu’aux oreilles devant tout le monde… Cela fait toujours rire sa « S »ecrétaire de me voir aussi impressionnée par son maître…
Enfin, tout le monde réuni, Patrick se met au travail… il suspend Sofia et c’est très beau à voir… je suis fascinée par sa dextérité… par le corps de Sofia en suspension…
Et les premiers jeux commencent par son corps offert sans défense…
Au bout d’un moment,L. me prend par la main et m’entraine dans la pièce où il m’attache avec des menottes à la croix de Saint André… Je suis rassurée… nous sommes seuls… tout le monde est occupé par Sofia… je me laisse aller au plaisir du jeu de lanières que m’offre mon chéri… je peux laisser mon esprit s’égarer… lui veille et les menottes me retiennent… ma peau s’échauffe sous la chaleur des brins de cuir… l’air m’enveloppe avant l’impact… la caresse est rude et lancinante… j’oublie où je suis…
Il me force, me pousse, m’oblige à dire les mots qui ne viennent pas… « Encore ? » Je ne peux qu’hocher la tête, gémir pour qu’il continue, qu’émender de mon corps et de ma peau.
Soudain, un souffle, une voix… je ne sais plus trop… un rappel à ma chair… je ne sais plus les mots, je ne sais plus les gestes… je suis déjà trop loin pour revenir… Le Caïman s’est joint à mon chéri pour m’emmener plus loin et j’ai sombré, plongé, terrassée par une vague qui m’a coupée les jambes…
Sur le lit tendrement, L. me ramène… il m’entoure de douceur, de mots doux, de tendresse… je me sens si bien…
Je ne sais plus trop ce qui c’est passé… j’ai attendu « tendue »… que Roman m’annonce mon cadeau de la soirée… j’ai frémi chaque fois qu’il faisait mine de me tendre le papier qui m’était destiné… j’ai oublié… et quand il me l’a enfin remis… je ne pouvais pas le lire… C. s’est portée à mon secours et m’a annoncé :
LYZIS
Ton cadeau consiste à te mettre au
service de 3 hommes exigeants
ROMAN/CAIMAN/SCIPIO
Je ne retenais que le mot « service »… une photo du film « La Secrétaire » portant une lettre à la bouche et marchant à 4 pattes, illustrant le billet… Une grande panique est née… et insidieuse, à fait son chemin… Je refusais d’y penser… je ne pouvais imaginer me retrouver en une telle position au milieu de ce salon… aux yeux de tous… Que pourraient bien exiger ces trois hommes ? Je m’obligeais à ne pas penser… à ne pas attendre… à espérer secrètement qu’ils m’oublient… Mais comme toujours, chacun y allait de son petit mot pour rajouter à mon trouble… S. plus que quiconque, jouant de mes inquiétudes.
Roman avait fixé trois longes de dressage au crochet du plafond. Elles se balançaient au gré des allées et venues. Lourdes cordes terminées par un anneau de métal gisant au sol, elles attiraient sans cesse mes yeux. Je retenais difficilement mon imaginaire. Je crois avoir une fascination pour les cordages et la suite allait encore me conforter dans cette idée…
Roman s’adressant à moi, assise sagement au pied de L. essayant de me faire oublier… me dit que ce serait bien d’essayer ces cordes… Je crois que c’est ce qu’il a dit car en fait, je n’arrivais pas à comprendre… Je me retournais vers L. pour lui demander, mais il me tendit juste son sourire en me poussant pour me lever…
Je me retrouvais donc une fois de plus, debout au milieu du salon… sous les regards… ma salive s’épaississant au point de ne plus pouvoir passer seule… je m’armais de la seule façon que je connaisse… je fermais les yeux et me laissais guider…
Suivant les instructions de Roman, j’enroulais les longes autour de mes bras et les tenais à pleine main. Il relevait alors ma robe et tentait de la coincer ainsi … mais rien à faire, elle refusait de rester relevée… Je sentis alors mon L. poser ses mains sur moi et compris qu’il prenait les rênes pour me dévêtir totalement… poser ma robe, là, sous les regards… je tentais de fermer les yeux plus fort pour ne pas y penser…
Je crois qu’ils m’ont entièrement dénudée… je me concentrais sur les cordes que je serrais le plus fort possible… dans lesquelles je tachais de me cacher… illusion rassurante…
Le martinet qui s’abattait sur mes fesses me poussait à me cambrer, à me suspendre plus encore… et la corde qui frottait mon entre jambe d’abord avec désordre puis de plus en plus précise…
- Ce n’est plus moi qui tient cette troisième longe… tu sens mes deux mains sur toi ? murmurait Roman. Non, ne regarde pas… C’est un homme… mais tu ne sauras pas qui…
L’angoisse est forte… est-ce mon L. ? Est-ce un homme connu ? Est-ce un inconnu ? Il me tient, me retient de cette corde… Et les sens prennent le dessus sur l’esprit… j’oublie « qui » me retient et joue de la rudesse du cordage, « qui » rougit mes rondeurs et met le feu à ma peau autant qu’à mes reins, « qui » m’observe… je n’entends plus les mots et ne vis que par mes maux et mon plaisir qui monte sans trêve, inexorable.
Je me perds dans ces cordes rudes, larges, vivantes… je m’y sais protégée autant qu’exposée… je m’y pense retenue autant que libre… c’est un vertige de sentiments contradictoires…
Les mains que je crois sentir sur ma peau entrainent l’explosion dans ma tête et mon corps que plus rien ne peut retenir…
Pelotonnée dans les bras que j’aime, je me laisse dériver longtemps avant de revenir au présent… j’aime ces moments de voyage immobile où les pensées ne sont plus matérielles, mais nuages… retour après l’envolée, rassemblement après la dispersion…
J’ai cru un instant avoir été oubliée… et je me laisse doucement envahir par un bien être reposant, en observation des jeux qui se déroulent autour de moi, des mots qui s’échangent, des sourires et des rires qui résonnent…
Mais c’est sans compter sur la ténacité de ces hommes exigeants…
Après plusieurs réflexion de la part de Scipio sur les difficultés d’être présents tous les trois en même temps et les vagabondages incessants de Caïman, celui-ci apparait soudain et sans une hésitation se dirige vers moi… Mon L. est encore parti faire un tour et mon cœur se met à battre la chamade.
- Lyzis, venez ici. Me dit-il sur un ton qui ne souffre aucune réplique.
Je ne veux plus, soudain je voudrais disparaître. Je regarde désespérément autour de moi. Mais seuls des sourires, qui me semblent soudain ironiques, me cernent.
- Approchez !
Je secoue la tête sans conviction… je cherche par-dessus son épaule la venue improbable de mon homme… je sens la tension durcir mes épaules et la pression de Roman et Scipio qui réclament leur dû en silence.
Je voudrais résister, restée assise, me refuser, mais en même temps, je sens monter un désir enfoui, une envie de me frotter au danger, à l’inconnu.
Je n’ai pas la moindre idée de ce qui m’attend. Que va-t-on exiger de moi ? Je crois sentir mon intérieur trembler… Mes jambes vont me trahir, j’en suis certaine… Enjamber la table basse sans y réfléchir, me planter devant lui, les mains dans le dos, les yeux baissés…
- Levez la tête !
Je n’y arrive pas… Je sens ses mots, son souffle qui me brûlent autant qu’ils me glacent, la nuque… Ses mains courent sur mes courbes, caressent le tissu tendu de ma robe, et empoignent mes fesses… Je suis prisonnière volontaire de ses bras de fer tendre.
Je sais les mains de Roman qui rejoignent les siennes et ma robe qui me quitte je ne sais trop comment… J’abandonne mes défenses, mes réticences si faibles… Je me laisse glisser dans le plaisir que la musique de leurs voix, la chaleur de leurs mains et la situation où je me trouve provoquent…
Je ne sais plus comment je me suis retrouvée allongée sur le canapé… Mais je sais bien qu’alors, les mains les mots ont augmenté encore d’intensité… Scipio appelle mon imagination à la folie, Caïman continue à me brouiller l’esprit, Roman commente je ne sais plus, je ne veux plus savoir…
Mon L…. lui aussi est là, je le sens, je le sais et je me laisse abandonner à ces mains, ce nombre infini de mains qui font de mon corps un champ de bataille de lieu de frisson, une fusion intense…Je suis extirpée de moi-même… Je fonds, me liquéfie et brûle… Je ne sais pas les mots pour dire l’immensité sans fond de mon plaisir.
J’ai cru mourir en ces instants infinis où mon souffle s’éteignait… Je devais pensez à respirer pour ne pas perdre conscience… J’ai cru que jamais ils n’arrêteraient leurs douces tortures… Que je ne pourrais redescendre et retrouver mon corps…
Je n’ai aucune idée du temps écoulé entre les premiers mots de Caiman et l’arrêt du supplice, pas plus qu’entre leur abandon et mon retour à la réalité. Comme le dit L., j’étais noyée de plaisir, et aussi abasourdie que la rescapée d’un naufrage. Et comme elle je n’ai que l’envie de remercier, encore et encore, ces trois hommes et mon L.
Roman est revenu me faire gémir avec mon chéri. Ils ont encore joué de moi et m’ont emportée dans le plaisir… investissant de leurs doigts mes lieux secrets si sensibles… faisant couler mes fontaines et imploser les étoiles sous mes paupières closes.
Nous avons pris congé avec regrets, mais la route qu’il nous restait encore à faire nécessitait notre départ… Après avoir profité une dernière fois de la douceur de Sofia en échangeant un baiser tendre et embrassé tout aussi chaleureusement quelques un des invités, je me suis retrouvée gauche et empruntée devant Maître Roman. Il m’embrassait goulûment et je ne pouvais résister… je sentais encore la chaleur se répandre dans mes reins…je me sauvais bien vite…
La porte tout juste fermée, L. me disait avoir oublié ses cigarettes dans le fumoir. Je refusais de pénétrer de nouveau dans l’appartement alors, Roman m’a collée au mur du hall et sans me laisser le choix, a relevé ma robe et je me suis sentie repartir malgré moi… L. m’a sauvée, je crois que j’aurais été capable de jouir là, sur le palier de cet appartement… J’en rougie encore, rien que d’y penser…
J’ai mis longtemps à écrire tous ces mots, à formuler ses sensations… J’espère juste qu’ils transmettront un peu des émotions qui m’ont assaillie cette nuit là. Je remercie encore Dom. qui nous a invité à l’anniversaire de Sofia… celle-ci pour sa générosité dans son jeu magnifique… S. pour son charme si cinglant… Caïman pour sa patience avec moi… sa "S"ecrétaire pour ses encouragements… C. pour sa douceur et son accueil… Scipio pour sa non impatience lors de cette première rencontre… Roman pour sa façon de me déstabiliser… et bien sur mon L. qui m’entraine et m’offre de si jolis souvenirs, de si intenses ressentis…
Que j'ai une imagination fertile et de chauds fantasmes ? D'aucun diront qu'il ne faut point en douter...
Mais ceci n'est que vérité ressentie et vécue.
Ma chère Lisys, vous me prétez des actions que je suis bien incapable d'avoir envers vous... (quoique...)
Il est vrai que votre "robe" était magnifique et le fait que vous ne preniez guère soin de vous en vétir...(de la rabattre sur vos jolies cuisses) permettait a tout les "males" présents de pouvoir vous admirer...
Je confirme (pour le précédent message) que cet écrit n'est pas dù au phantasme mais un récit d'une soirée ou cette femme a été la "proie" d'êtres débourdant de "perversité" rire
Je confirme, tout ce qui est écrit s'est passé ainsi... elle a du "servir" la perversité de trois mâles, des être doux et gentils au demeurant, mdr, comme elle était attendrissante et sage, mmm, renversée comme un galet par la vague, hardie et craintive...
De beaux moments vraiment.
Amitié à toi Lyzis et à ton L.
elle ralentie