Lyzis et son L
De son enfance sans heurt, elle n’a gardée que le regard qu’elle porte au monde qui l’entoure.
Le tourbillon de l’adolescence l’a étourdie au point qu’elle n’en conserve que des pointillés d’images rieuses.
Elle n’a mis une parenthèse à ses sentiments d’absolu, que le temps d’enfanter et de transmettre la paix aux fruits de son amour.
Et la voici au seuil d’un nouveau réveil, en équilibre instable.
Les questions enfouies, en pose, en apesanteur, s’imposent de nouveau avec un regain de vigueur.
Le choix est de prendre le risque de se perdre ou de refermer les brèches qui s’ouvrent.
Mais elle veut croire qu’elle peut de nouveau s’émouvoir aux énigmes de son âme, sans perdre le trésor des cœurs dont elle a la garde.
Alors elle cherche en elle la teneur de sa quête et pas après pas, rouvre ses interrogations.
Elle s’ose légère dans ses nouveaux mots.
Elle pose sur le bord du chemin son habit d’assurance.
Elle laisse sa bouche s’arrondir à ses points d’interrogation et son corps s’émouvoir de nouvelles façons.
Et de la sagesse acquise au fil de la vie, elle a appris le recul.
Elle a appris une patience qui ralenti les images.
Elle a appris une écoute qui lui ouvre les silences.
Les pierres qui bâtissent son nouveau chemin, sont autant de réponses à sa recherche intérieure.
Et elle ressent chaque jour le besoin de leur dire merci.
Merci.